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 Le tennis, Federer, Nadal, Sampras, Agassi et les autres... :: Cinéma :: Le cinéma de Tonton Orson

Le cinéma de Tonton Orson

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blek
Capone des challengers



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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le14/06/08/00/48/15 Répondre en citant

Acro a écrit:
moi j'ai jamais vu un film d'Orson Wells...Est ce un crime ??? Rolling Eyes Rolling Eyes


J'ai vu que Citizen Kane que j'ai en DVD.... Mais j'ai eu du mal à apprécier.

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Arkadin
Franck Costello du Gazon



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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le14/06/08/07/46/56 Répondre en citant

Va falloir que j'organise des stages Orson Welles Skratch
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dannylyndon
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le14/06/08/10/10/46 Répondre en citant

Pour ceux qui n'ont pas aimé Citizen Kane, regardez Le procès, La soif du mal ou la dame de Shangai où le génie de Welles, combiné à une intrigue très prenante, se fait presque autant voir et se fond dans des histoires plus punchy et accrocheuses.
Le début de la soif du mal : du suspens et du talent, ça saute aux yeux de tous ceux à qui je le montre

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Arkadin
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le14/06/08/14/02/36 Répondre en citant

Autant je suis fan de Welles en noir et blanc autant ses deux derniers films , qui eux sont en couleur ( Une Histoire Immortelle et F For Fake) me laissent dubitatif, j'aimerais bien avoir ton avis là dessus Danny Pale
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dannylyndon
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le14/06/08/14/41/14 Répondre en citant

Et bien........je ne les ai pas vu!!

Je vais essayer de rectifier le tir au plus vite!
Welles acteur est enorme dans un court de Pasolini, La Ricotta, tu devrais le voir Arka.
Je me souviens de quelques autres films où il a été bon dans des métrages autres que les siens (le troisième homme par exemple!).

Par contre, en fin de carrière, c'était n'importe quoi, il a meme tourné pour Chabrol!!
Pour ses films, c'était système D au max! Falstaff, il l'a tourné à moitié dans un parking désafecté parisien, c'est un virtuose ce gars!

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Arkadin
Franck Costello du Gazon



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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le14/06/08/16/29/46 Répondre en citant

Je n'ai vu aucun Pasolini Embarassed
La nouvelle vague était très friande d'auteurs classiques , puisqu'il me semble que même Fritz Lang a joué dans un Godard ( Le Mépris si je ne m'abuse, docteur).
Par contre j'ai les deux films couleur de Welles ( il me semble que j'ai tous ses films officiels d'ailleurs, j'ai même "It's All True", le truc bricolé avec des rushes, retrouvés au début des années 80, de ce qu'il avait tourné au Brésil et au Mexique en 42) et ils m'ont laissé pour le moins circonspect. Une Histoire Immortelle , pour commencer, n'a été distribué en salles qu'en France apparemment , et dure à peine une heure. C 'est très lent , limite soporifique ( en plus je l'ai vu la première fois vers 23h30 au ciné-club de FR3, j'ai vraiment dû lutter pour rester éveillé), filmé sans génie particulier, on sent que ça a été fait à l'origine pour la télé. F For Fake est plutôt un essai, une expérience filmique ( je n'ose pas dire cinématographique) de manipulation ( Welles était maître en la matière puisqu'il était aussi un habile prestidigitateur): au début du métrage il nous déclare qu'il ne va nous dire que la vérité ... pendant une heure! mais le film durant une heure et demi, et le spectateur oubliant de regarder sa montre , il finit bien sûr par nous faire avaler n'importe quoi Mr. Green . Plus intéressant que le précédent donc , mais anecdotique à mon avis. Ces deux films à l'évidence n'ont servi qu'à l'occuper pendant qu'il essayait de finaliser son Don Quichotte qui restera à jamais inachevé ( même si une version montée par Jess Franco est bien sortie... et je crois bien que je l'ai quelque part dans mon capharnaum, je vous en parle dès que je le retrouve ).
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Arkadin
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le17/06/08/11/51/58 Répondre en citant

Le Cinéma de Tonton Orson part 3: Le Criminel ( The Stranger) 1946



Suite à ses mésaventures sud-Américaines, le contrat liant Welles à la RKO est annulé. Il tente pendant un temps de racheter les rushes qu'il a tournés pour achever son film , mais il se heurte au refus du studio. Plus personne ne voulant lui confier une caméra , il accepte quelques emplois d'acteur , dans une adaptation de Jane Eyre notamment. Sa vie privé se porte un peu mieux, puisqu'il épouse en secondes noces Rita Hayworth qui lui donnera une fille, Rebecca.



La guerre terminée, il se voit proposer par International Pictures la direction d'un film avec Edward G Robinson en chasseur de nazis débusquant un criminel de guerre, incarné par Welles lui même, dans une petite ville des Etats Unis. Impatient de tourner à nouveau, Welles accepte la commande et fait preuve d'une docilité exemplaire , répondant ainsi aux calomnies sur son caractère difficile et ses frasques de star. Il adapte le scénario à la virgule près et termine le tournage avec dix jours d'avance sur le plannning.



Si ce film a permis à Welles de retrouver le chemin des studios, artistiquement il est évident qu'il s'agit d'une oeuvre mineure pour son auteur, qui avouera que c 'est son métrage qu'il aime le moins, puisqu'il n'en a pas été l'initiateur. Cependant, commande ou pas, Welles est très appliqué, et on repère tout de même çà et là sa marque de fabrique: les scènes en plan-séquence, les contre-jours et les contre-plongées, celles-ci prenant tout leur sens lors de la scène finale sur le clocher/ horloge de l'église, qui n 'est pas sans rappeler, assez bizarrement , à la fois le Vertigo de Hitchcock et Retour Vers Le Futur Skratch
Même en réalisant un film de commande Welles trouve le moyen d'en faire une date dans l'histoire du cinéma, puisque Le Criminel est le premier film de cinéma à présenter des photos des camps de concentration.


Son plus grand mérite , cependant , aura été de faire réapparaître Orson Welles sur les agendas des producteurs, ce qui lui fournira l'occasion de réaliser le magnifique " Le Dame de Shanghai", avec sa future ex-femme.
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dannylyndon
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le17/06/08/13/28/35 Répondre en citant

J'aime bien Le criminel, meme si c'est vraiment parmi ses moins bons films!
Il y en a un que je trouve vraiment bizarre, c'est Falstaff, génial à certains moments, assez bof à d'autres. J'attends ton avis sur ce dernier avec une certaine impatience!! Personne ne remarque à propos de ce film qu'il a enormément influencé My own private Idaho, mais bon...

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Fred
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le17/06/08/14/12/00 Répondre en citant

J'ai quasi tout vu de Welles (merci l'intégral de cine classic) et effectivement falstaff m'a donné un sentiment mitigé : j'ai été complètement captivé au début (absorbé même) puis (un peu comme pour le procès) je n'était pas aussi "concentré" en milieu de film. Ca reste de l'excellent cinéma (ou plutot grand art).
Je viens de voir "Missouri breaks" là. C'est un peu comme pour Nadal, petit à petit j'aime le western. Il y en a tant de différent...

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dannylyndon
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le17/06/08/14/45/42 Répondre en citant

Yés Missouri Break est géniallissime, la performance de Brando est excellente, très originale!
En fait ça dépend de quel genre de Western on parle, tous les trucs avec John Wayne, ça finit par faire chier

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dannylyndon
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le17/06/08/14/48/51 Répondre en citant

Pareil Fred pour Falstaff mais y'a une scène qui m'a réveillé c'est le combat vers le milieu du film avec le petit Welles dans son armure....jamais vu une scène de baston filmé comme ça, plan très court, caméra tordu et aventurière, un vrai precurseur le Welles!
Et tu penses quoi de La soif du mal, c'est t'y pas l'un des plus grands films noirs de l'histoire?? Les acteurs putain, Welles, le petite moustache d'Heston et Marlllllllllèèèèèèèèèèèèèèèèèene Dietrich absolument magnifique!

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Arkadin
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le17/06/08/17/18/22 Répondre en citant

Pour Falstaff Welles s 'est bien amusé justement avec la scène de bataille.Il voulait filmer une vraie scène d'action au moins une fois dans sa vie , et comme il ne disposait que de moyens très réduits il a dû ruser ( comme pour Othello, dont le tournage étalé sur plusieurs années ne lui permettait pas d'avoir toujours la totalité du casting à sa disposition), en utilisant des plans très courts pour à la fois masquer le manque de figurants et insuffler de l'énergie à la scène. Le réalisateur de la 2è équipe a beaucoup appris sur ce tournage , ce qui lui a permis de faire une carrière qui aura été longue à défaut d'être totalement brillante sous le nom de Jess Franco Bounce
Je partage votre avis sur le reste du métrage, il y a des sacrées baisses de rythme par moment, moi même qui adore Welles je m'ennuie de temps en temps , heureusement les dialogues et les acteurs rattrapent tout ça Cool-blue
... mais j'y reviendrai en son temps Mr. Green

Précision sur The Stranger: c 'est le seul film de Welles à avoir rapporté de l'argent Mr.red comme quoi il aurait pû faire un jolie carrière à Hollywood s'il n'avait pas tenté de faire des films personnels( mais quand on fait des films , il me semble que la motivation première c 'est de tourner des trucs qu'on aime Confused )
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le21/06/08/19/23/16 Répondre en citant

Le cinéma de Tonton Orson part 4: La Dame de Shanghai ( The Lady From Shanghai 1947)



Selon la légende, le Mercury Theater avait un besoin urgent de $ 55,000. Tombant par hasard sur le roman "The Man I Killed" de Sherwood King , Welles appela Harry Cohn, producteur à la Columbia ( qu'il connaissait bien , Rita Hayworth étant sous contrat avec ce studio) lui demandant d'en acheter les droits afin qu'il adapte , dirige et joue dans un film qui en serait tiré.




Pour la studio le coup de pub semblait juteux: la star maison ( qui venait tout juste de triompher dans Gilda) dirigée par son mari, génie maudit, dans un film noir , genre très à la mode à l'époque, tous les ingrédients semblaient réunis pour réaliser un véritable hold-up au box office.



Sauf que , encore une fois , les producteurs auraient dû se douter que Welles n'allait pas leur livrer le produit formaté qu'ils attendaient.




Tout d'abord, Welles et Hayworth étaient à l'époque en instance de divorce, autant dire que l'ambiance entre le réalisateur et la star étaient loin d 'être au beau fixe.



Premier choc: avant même le premier tour de manivelle Welles demande à Rita de couper son opulente et légendaire toison rousse et de se teindre en blond platine, et ce devant les caméras!


C 'est vrai que ça change...

Ensuite, une bonne partie de l'action se déroulant sur un yacht, on loue celui d'Errol Flynn, qu'il pilotera d'ailleurs lui-même. Le tout bien sûr à grands frais ( quoi que la faute en incombe sans doute ici plus au studio qu'à Welles).



Enfin , le film , loin de magnifier la star, en fait une créature retorse et vicieuse, qui finit par agoniser au sol alors que le héros s'en va en lui tournant le dos.



Et pourtant...

On avait embauché Welles pour faire un film noir , et c 'est bien ce qu'il a fait. On y retrouve tous les ingrédients: l'intrigue tordue et labyrinthique, la femme fatale, le héros perdu au milieu de tout ça, l'action qui avance principalement de nuit au gré des meurtres qui éliminent graduellement le casting, jusqu'à la scène de séduction à base d'allumage de cigarette!
Welles , sans doute encore marqué par son expérience brésilienne , applique aux scènes filmées sur le yacht et lors des arrêts picnic ( qui évoquent furieusement les picnics de Kane) sur la côté méxicaine les même techniques que celles utilisées pour It's All True, leur conférant un aspect documentaire. On sent sa jubilation lors des fabuleux numéros d'acteur de Glenn Anders ( Grisby) et de Everett Sloane (en mari outragé et avocat paralythique, déjà présent sur Citizen Kane), mais c 'est bien entendu la scène finale qui emporte tous les suffrages: la fameuse fusillade dans le labyrinthe de glaces, où chaque coup de feu fait voler en éclat les reflets des protagonistes, ainsi que, métaphoriquement , leurs masques.



Le studio , évidemment , n'apprécie pas vraiment ( c 'est le moins qu'on puisse dire) que l'on traite sa star maison de la sorte et , capitalisant sur le succès de Gilda, repousse la sortie de La Dame De Shanghai de un an , le temps pour les cheveux de la belle de repousser , afin qu'elle apparaisse dans toute sa splendeur pour la promotion du film. Le métrage, quant à lui , est sévèrement charcuté, puisque de 155 minutes il passe à 87, ce qui explique sans doute que certaines choses restent quelque peu floues ( les motivations réelles de Grisby par exemple).
Cependant , en l'état La Dame De Shanghai reste un monument du cinéma, un des meilleurs films noirs jamais réalisés, et le deuxième chef d'oeuvre ( chronologiquement) de Welles.
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decoturf
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le22/06/08/16/55/51 Répondre en citant

Encore un topo finement ciselé avec de belles photos à l'appuie. C'est sans aucun doute un des meilleurs film de Welles.
On se demande comment Welles arrivait à trouver des contrats quand même... vu que ses films étaient tous des échecs commerciaux (à quelques exceptions près).
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Acro
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le22/06/08/17/23/05 Répondre en citant

Putain mais Arka tu deniche de ces Photos.....on dirait un musée ce topic dinoche classique ! c'est magnifique en tout cas

ps: Rita Hayworth trop belle...

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Fred
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le22/06/08/17/43/10 Répondre en citant

dannylyndon a écrit:
Yés Missouri Break est géniallissime, la performance de Brando est excellente, très originale!
En fait ça dépend de quel genre de Western on parle, tous les trucs avec John Wayne, ça finit par faire chier

p't à fait !

Chapeau pour tes exposés arkadin, Tu devrais ouvrir un petit site ciné. Tu deviendrais un peu un second patrick brion ou J.J.Bernard...

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Arkadin
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le23/06/08/00/19/51 Répondre en citant

Acro a écrit:
Putain mais Arka tu deniche de ces Photos.....on dirait un musée ce topic dinoche classique ! c'est magnifique en tout cas
ps: Rita Hayworth trop belle...


Ben les photos sont sur Google image, suffit de piocher Cool-blue
Et puis avec les films de Welles y'a de quoi faire 15 000 posters, attends de voir ce qu'il a fait pour Macbeth ou Le Procès Batman

... et pour Rita Hayworth je suis on ne peut plus d'accord, il s'emmerdait pas le père Welles ( si tu as envie de la voir dans toute sa splendeur mate donc Gilda, à mon avis elle a dû mettre le feu à pas mal de salles de ciné à l'époque) Mr. Green et sa dernière épouse, Paola Mori était pas mal non plus.

Fred a écrit:
Chapeau pour tes exposés arkadin, Tu devrais ouvrir un petit site ciné. Tu deviendrais un peu un second patrick brion ou J.J.Bernard...

Patrick Brion est un Dieu et je donnerais n'importe quoi pour avoir ne serait-ce que le dixième de sa science filmique Fararo
Merci pour les compliments en tout cas Cheers
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le23/06/08/00/25/17 Répondre en citant

decoturf a écrit:
Encore un topo finement ciselé avec de belles photos à l'appuie. C'est sans aucun doute un des meilleurs film de Welles.
On se demande comment Welles arrivait à trouver des contrats quand même... vu que ses films étaient tous des échecs commerciaux (à quelques exceptions près).


Le Criminel fut le seul film qu'il dirigea à rapporter de l'argent, il était vraiment maudit tout de même Confused

Après La Dame De Shanghai il quittera momentanément Hollywood d'ailleurs, puisqu'il y était un peu grillé, il n'y retournera que pour Touch Of Evil ( le chouchou de Danny) et ce sur demande expresse de Charlton Heston.
Pour ses autres projets , et bien il se servait de ses cachets d'acteurs, puisque bizarrement si Hollywood ne l'appréciait pas en tant que réalisateur il était très demandé en tant qu'acteur , ou pour faire des voix, ainsi c 'est lui qui fait le narrateur de Duel Au Soleil et des Vikings par exemple 8)
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dannylyndon
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le23/06/08/01/10/21 Répondre en citant

Pas trop le temps de parler cinoche en ce moment. Dommage, avec fred et toi arkadin, et p't'etre déco (p't'etre tout le monde d'ailleurs!!) y'a des connaisseurs ici!
La dame de Shangai ouais j'aime beaucoup meme si de grandes faiblesses du au montage chaotique. La virtuosité d'Orson Welles quand meme dans la scène du miroir, assez incroyable...

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Arkadin
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le26/06/08/11/15/39 Répondre en citant

Le Cinéma De Tonton Orson Part 5: Macbeth ( 1948)


Dans l'Ecosse médiévale, Macbeth, un chevalier parmi les plus fidèles à son roi, croise sur sa route après une bataille décisive un trio de sorcières qui lui prédisent qu'il sera roi. Perturbé par cette rencontre il en fait part à son épouse, Lady Macbeth, qui le pousse à accomplir sa destinée, quitte à lui donner un petit coup de pouce, en tuant le roi par exemple. Devenu souverain , Macbeth, rongé par le remord, sombre peu à peu dans la paranoia et la folie, et se conduit de plus en plus en tyran sanguinaire.




Définitivement grillé à Hollywood après les echecs successifs de tous ses projets personnels, Welles fait le tour des petites compagnies pour produire sa première adaptation cinématographique de William Shakespeare, en grand admirateur qu'il est du Barde de Stratford ( il était acteur et metteur en scène de theâtre depuis l'adolescence).



C 'est finalement auprès de la Republic, spécialisée dans les westerns, films d'horreur et serials à petit budget qu'il trouve un (modeste) financement.




Entouré d'une équipe d'acteurs de theâtre chevronnés ( Parmi lesquels on retrouve Roddy "Cornelius" Mc Dowall et Daniel O'Herlihy, le patron de l'OCP dans Robocop) qu'il a longuement fait répêter en amont du tournage pour s'assurer qu'il connaissent leur texte par coeur, équipé de costumes récupérés par-ci par-là, dans des décors pas vraiment adaptés à ce qu'on attendrait d'une pièce shakespearienne, Welles tourne en 21 jours, en exploitant tous les éléments à sa disposition pour au final livrer une vision très personnelle de Macbeth, qui , une fois de plus, déconcertera le public ( du moins le public anglo-saxon).



Et pourtant ses choix étaient tous plus que judicieux, à commencer par les décors de films d'horreur, représentant à merveille le paysage mental torturé du personnage principal , ainsi que la sauvagerie de l'histoire, ce que soulignent aussi les peaux de bêtes qui habillent les acteurs, donnant au film une apparence de récit du début des âges.





Les plus vives critiques, cependant , concerneront l'accent écossais utilisé dans le film , ce qui peut paraître logique , puisque l'action est censée se dérouler au pays des Lochs, mais le public américain , ainsi que la critique, habitués aux adaptations "classiques" de Shakespeare ( genre Lawrence Olivier) considèrent cela comme une trahison de leur dramaturge emblématique.



Qu'arriva-t-il après la première mondiale? ceux qui ont répondu " Welles fut obligé de remonter et de couper son film " gagnent un mars!
Welles remonta lui-même ( pour une fois) son film , coupant certains passages qui avaient indisposé les spectateurs, et rappela ses acteurs pour post-synchroniser à nouveau le film, avec un accent plus "shakespearien". C 'est dans cette version que le reste du monde a pu découvrir le Macbeth de Welles, qui était déjà magnifique en l'état. Mais même ainsi le film fut froidement reçu aux USA et en Angleterre, alors que pratiquement partout ailleurs où il fut montré il reçu des critiques élogieuses, chacun s'accordant à souligner la maîtrise technique de l'oeuvre malgré son budget de misère, les choix judicieux de mise en scène , d'éclairages, d'utilisation du décor et de la brume ( originellement utilisée pour masquer le manque de décors , mais qui s'accorde bien avec l'ambiance générale du film), ainsi que les décisions de Welles concernant le texte lui-même: création de personnages n'apparaissant pas dans la pièce, répliques échangées entre certains personnages ( chose qu'il faisait déjà au theâtre par ailleurs, mais le public du cinéma n 'est pas le même que le public du theâtre et supporte moins facilement ce genre de "trahison").



Macbeth marque un tournant dans la carrière de Welles: ce fut le dernier film qu'il tourna dans les années 40, son premier film en dehors du système des grands studios, sa première adaptation de Shakespeare ( suivront Othello et Falstaff qui mélange trois pièces), son premier film quasiment auto-produit, et ce sera le début du Welles "artiste maudit", obligé de composer avec des moyens ridicules, courant le cachet pour trouver de quoi financer des oeuvres accouchées dans la douleur, mais traversées de fulgurances géniales telles qu'elles demeurent des chefs d'oeuvres du 7è art.


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