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 Le tennis, Federer, Nadal, Sampras, Agassi et les autres... :: Cinéma :: Le cinéma de Tonton Orson

Le cinéma de Tonton Orson

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Arkadin
Franck Costello du Gazon



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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le08/06/08/00/27/47 Répondre en citant

Citizen Kane (1941)



Bien qu'âgé de seulement 26 ans, Orson Welles n'était pas un inconnu lorsqu'il débuta la production de ce qui resterait dans l'histoire comme le plus grand film de tous les temps. En fait il était même sacrément attendu au tournant. Metteur en scène de théâtre surdoué ( il était considéré comme un spécialiste de Shakespeare, et avait mis sur pieds une version ' vaudou' de Macbeth à Harlem, avec une distribution entièrement composée d'acteurs noirs), animateur de radio visionnaire ( son adaptation de " La Guerre Des Mondes " de H.G Wells avait terrifié une bonne partie de côte Est en 1938), il fut engagé par la RKO qui lui proposa un contrat tel qu' on n'en avait jamais vu jusqu'alors, et qu'on ne reverrait jamais ( surtout pour un premier film). Lui furent accordés carte blanche ( le fameux 'final cut' après lequel courent tous les réalisateurs bossant aux States), une avance d'un million de dollars ( le budget d'une super production de l'époque, ce qui correspondrait à quelque chose comme 100 millions actuellement) le tout pour trois films.



Pour son premier long-métrage Welles envisageat tout d'abord une adaptation de Heart Of Darkness de Joseph Conrad ( le roman dont s'inspirera plus tard Francis Ford Coppola pour son Apocalypse Now), mais ses parti-pris artistiques, notamment son intention de filmer tout le métrage en caméra subjective pour coller à la narration à la première personne du roman, effraya les responsables du studio, d'autant que la guerre venait d'éclater en Europe, privant le film d'une carrière internationale, du moins sur le court terme. Les temps n'étaient guère favorables à des expérimentations aussi dispendieuses qu'incertaines. Après avoir tenté de mettre sur pied un thriller plus classique, Welles décida, en collaboration avec Herman Mankiewicz ( le frère du futur réalisateur du Cléopâtre avec Liz Taylor) l'histoire d'un magnat de la presse, Charles Foster Kane, qui , bien qu'il ait tout ce qu'une fortune colossale permet d'obtenir , est en fait pathétiquement seul , et meurt d'ailleurs dans la scène d'ouverture après un mystérieux dernier mot " Rosebud".
Le film suit l'enquête d'un reporter chargé de déchiffrer " l'énigme Rosebud" , ce qui l'aménera à rencontrer toutes les personnes qui ont compté dans la vie de Kane.
Si le synopsis n 'est pas vraiment révolutionaire, la mise en scène, elle, impressionne par son aspect novateur: construction en flash-backs, éclairages impressionistes, contre-plongées étourdissantes,jeux de miroir, profondeur de champs s'étendant à l'infini, sans oublier toute une nouvelle génération d'acteurs issus du Mercury Theatre de Welles ( Joseph Cotten et Agnes Morehead en tête) tout concourt à faire de Citizen Kane une date dans l'histoire du cinéma.



Mais c'était sans compter sur un certain William Randolph Hearst.
Hearst était un magnat de la presse ( tiens donc?) qui prit ombrage du scénario, arguant qu'il s'agissait d'une critique personnelle ( alors que Welles avait bien précisé qu'il avait bâti son personnage à partir de nombreux éléments pris chez de nombreux entrepreneurs). Homme influent ( sans doute presque autant que le fictif Kane), Hurst entreprit de ruiner la réputation du film avant même sa sortie ( les fuites existaient déjà à l'époque), et attaqua la RKO en justice, demandant que le négatif du film soit brûlé!
Il n'obtint pas gain de cause, mais le mal était fait: le film ne rentra pas dans ses frais et discrédita durablement Orson Welles à Hollywood.
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decoturf
Franck Costello du Gazon



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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le08/06/08/09/00/33 Répondre en citant

Tu vas nous faire une biographie de Welles? Je suis pas contre... Va falloir que je cree le forum des top 5, comme ca on pourra se disputer pour savoir quel est le meilleur film de Welles, de Chaplin, de Fellini etc. On va bien se marrer.
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Arkadin
Franck Costello du Gazon



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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le08/06/08/09/18/27 Répondre en citant

Si ça ne dérange personne je compte en effet continuer sur ma lancée et traiter tous les films de Welles ( pour commencer), quant au Top 5 j'attends ça avec impatience afro
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dannylyndon
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le08/06/08/10/35/01 Répondre en citant

J'attends avec impatience tes écrits sur Macbeth, La dame de Shangai et La soif du mal, qui est à mon avis en passant le meilleur film de Welles

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decoturf
Franck Costello du Gazon



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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le08/06/08/12/40/26 Répondre en citant

Ah vindiou, la soif du mal avec sa scène d'ouverture énorme (un plan séquence de plus de 10mn il me semble). J'avais d'ailleurs étudié cette séquence à la fac. J'avais pris option filmo mais la matière était pompeusement appelée "Approche de l'image". C'était super intéressant n'empêche. On a étudié du Hitchcock, du Welles, du King Vidor... c'était le bon temps.

Arka, continue sur ta lancée.
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Arkadin
Franck Costello du Gazon



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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le08/06/08/13/34/31 Répondre en citant

dannylyndon a écrit:
J'attends avec impatience tes écrits sur Macbeth, La dame de Shangai et La soif du mal, qui est à mon avis en passant le meilleur film de Welles


Va falloir attendre un petit moment pour ceux là , je suis l'ordre chronologique Mr. Green
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Arkadin
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le11/06/08/09/26/20 Répondre en citant

Le cinéma de Tonton Orson part 2:
La Splendeur Des Ambersons ( The Magnificent Ambersons -1942)



Malgré l'echec commercial de Citizen Kane, RKO renouvelle sa confiance à Welles ( le contrat les liant portait de toute façon sur trois films), qui décide d'adapter le roman de Booth Tarkington lauréat du Prix Pulitzer en 1919, racontant les destins croisés et la rivalité de Eugene Morgan , pionnier de la production automobile , et de George Minafer, fils gâté de la femme qu'il aime mais auprès de laquelle il s 'est ridiculisé dans sa jeunesse, un enfant gâté qui finira par avoir ce qu'il mérite ( sa " comeuppance" en V.O ).



Le tournage se déroule sans problème, Welles retrouve ses amis du Mercury Theater : Joseph Cotten est Eugene, Agnes Moorehead est Fanny Minafer et pour la première et unique fois de sa carrière Welles n'apparaît pas dans un film qu'il dirige , il se contentera de faire la voix du narrateur.



C 'est lors de la post-production que les choses se gâtent. Welles est impliqué dans plusieurs projets parallèles et doit déléguer le montage à Robert Wise (déjà monteur sur Citizen Kane et futur réalisateur de West Side Story, Le Jour Où Le Terre S'arrêta et de Star Trek: Le Film), tandis qu'il part d'abord au Mexique puis au Brésil pour réaliser des films et des documentaires destinés à renforcer l'unité pan-Américaine au début de l'implication des Etats Unis dans la Seconde Guerre Mondiale.



Il tentera cependant de superviser les opérations par téléphone et par courier. Mais alors qu'il est en train de filmer le carnaval de Rio un changement de direction a lieu à la tête de la RKO, et le nouveau patron n'apprécie pas qu'on confie autant de moyens et de liberté à un réalisateur qui a fait perdre de l'argent au studio. Après avoir jeté un oeil sur la version de travail des Ambersons il décide que le film est trop long ( il dépasse alors les deux heures) et demande à Wise de le réduire de plus de 40 minutes. Malgré les protestations des collaborateurs de Welles, Wise est obligé de s'executer, ce que ne lui pardonnera jamais Welles. Dans le même temps le financement des films sud-Americains de Welles est annulé ( pour se justifier la direction lancera une rumeur selon laquelle Welles aurait jeté l'argent par les fenêtres en Amerique du Sud et filmé des kilomètres de rushes inexploitables, une légende qui handicapera le réalisateur pour le reste de sa carrière).



Après toutes ces péripéties, que reste-t-il du film?
Le métrage affiche 88 petites minutes, et l'histoire s'en ressent, parsemée qu'elle est d'éllipses parfois désarmantes ( surtout dans la deuxième partie). Cependant cela reste un film de Welles, immédiatement identifiable, notamment au niveau des éclairages, de l'utilisation de la profondeur de champs, des contre-plongées, des plans-séquences et des décors. Sans être aussi démonstratif que dans Citizen Kane , Welles fait étalage de tout son savoir-faire, et on ne peut que regretter que les scènes coupées soient perdues à jamais.
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Acro
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le12/06/08/16/23/35 Répondre en citant

Trop Belles les Photos..!

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Arkadin
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le12/06/08/20/23/13 Répondre en citant

... et encore , ce ne sont que des photos que je n'ai fait que les piocher sur internet, si je devais faire des captures d'écran je mettrais les 3/4 du film Wink .
Orson Welles était un esthète et un maître , entre autre, dans la composition de belles images. Il avait déjà une belle expérience des éclairages à travers les nombreuses pièces qu'il avait mises en scène, mais il a également appris énormément avec Greg Tolland, le directeur photo de Citizen Kane, en compagnie de qui , raconte la légende , il a , lors de la préparation de son premier film , regardé un nombre incalculable de fois Stagecoach ( la chevauchée fantastique en V.F) de John Ford, que Welles considérait comme le plus grand des réalisateurs, afin d'analyser ses angles de prise de vue et ses éclairages.
Welles était très attaché au noir et blanc ( seuls ses deux derniers films sont en couleurs), il considérait que , contrairement à la couleur, qui distrait l'oeil par mille détails superflus, le noir et blanc permettait de se focaliser vraiment sur la performance des acteurs, ce en quoi il se contredisait lui-même puisqu'il créait des images magnifiques dans lesquelles on redécouvre à chaque vision de nombreux détails qui nous avaient échappé auparavant.
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le13/06/08/04/59/51 Répondre en citant

Ah pour le carnaval de Rio, je pensais vraiment qu'il avait fait n'importe quoi en gâchant de la pellicule. Ca m'étonnait aussi de Welles. Ces requins de la RKO lui ont quand même bien mis des bâtons dans les roues.
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Acro
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le13/06/08/12/56/01 Répondre en citant

moi j'ai jamais vu un film d'Orson Wells...Est ce un crime ??? Rolling Eyes Rolling Eyes

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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le13/06/08/14/23/00 Répondre en citant

Ben non mais il est jamais trop tard pour bien faire. Mr.red J'ai pas tout vu non plus d'ailleurs. Mr. Green

je sais pas si ça passe souvent à la télé en ce moment dans l'hexagone. Ici, j'ai vu "La dame de Shanghaï" il n'y a pas très longtemps.
C'est vrai que c'est assez rare.
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le13/06/08/14/45/48 Répondre en citant

Mais j'aime pas trop les films des années 1837 ! a part ceux de Chaplin et quelques uns d'Hitchkock...

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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le13/06/08/14/52/23 Répondre en citant

Pour ma part je n'ai découvert Orson Welles qu'à la faveur des cours de filmologie de la fac, dispensés par l'excellent Charles Tesson ( Futur rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma, rien que ça) qui m'a communiqué sa passion pour le cinéma "classique".
C 'est sûr que ses films ne passent jamais en "prime-time" et que les video-clubs ne proposent désormais que des oeuvres récentes ( essayez de trouver un film des années 60 chez Video Futur pour voir), mais les ciné-clubs des différentes chaines hertziennes, sans compter les chaînes du cable ou Arte en diffusent de temps en temps, faut surveiller les grilles des programmes .
Ou alors faut te faire inviter chez des cinglés dans mon genre qui claquent tout leur fric en dvd Geek
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le13/06/08/14/55/46 Répondre en citant

Acro a écrit:
Mais j'aime pas trop les films des années 1837 ! a part ceux de Chaplin et quelques uns d'Hitchkock...


Le cinéma n'est né que dans les années 1890 Lol
Après c 'est sûr que si tu n'aimes pas trop les vieux films on va pas te forcer non plus, chacun ses goûts, mais j'ai toujours trouvé interessant de connaître les pionniers, ne serait ce que parce que sans eux on ne serait pas où on est aujourd'hui, et que " ancien" ne veut pas forcément dire " démodé" ou " obsolète" 8)
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le13/06/08/15/13/26 Répondre en citant

Dans les films classiques j'ai vu tous les Chaplin...Psycho, la mort aux trousses, Casablanca avec Bogart, un film avec Katharine Hepburn qui etait plus toute jeune..
La fureur de Vivre avec Dean ! un film de guerre avec Gregory Peck (mon père est un fan absolu) Moby Dick tjrs avec Peck !
Autant en emporte le vent, les classiques de Charlton Heston, Barabas, la horde Sauvage(la scène mythique de la fusillade finale qui inspira, le GunFight légendaire de Scarface pfffff jamais j'oublierais) tous les films de Leone,
Voila je pense que c'est tout enfin en ce qui concerne les classiques !


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Arkadin
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le13/06/08/15/16/56 Répondre en citant

Dans Moby Dick avec Gregory Peck y'a Orson Welles Cool-blue

Sinon c 'est que du bon tout ça Very Happy
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le13/06/08/15/23/11 Répondre en citant

Au States pour eux le plus grand Film du 20eme siècle c'est Citizen Kane ! de qui se fout t-on là, Tu trouve pas qu'il abuse legerement ?

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decoturf
Franck Costello du Gazon



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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le13/06/08/16/29/26 Répondre en citant

Bon...vu qu'on risque de parler de l'ami Orson pendant quelques posts, autant en faire un thread.

Acro. Citizen Kane a apporté énormément au cinéma moderne... après faire un classement... c'est le principe du top 5. Ca plaît ou ça plaît pas. Mais Citizen Kane est assurément un film qui a représenté une vraie révolution cinématographique.
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Arkadin
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MessageSujet: Le cinéma de Tonton Orson  Posté le13/06/08/16/32/34 Répondre en citant

Acro a écrit:
Au States pour eux le plus grand Film du 20eme siècle c'est Citizen Kane ! de qui se fout t-on là, Tu trouve pas qu'il abuse legerement ?



Euh.. non ! Mr. Green

Je suis totalement de leur avis.

Pendant longtemps moi aussi je me suis demandé ce que pouvait être ce film dont j'entendais dire partout qu'il était le plus grand jamais réalisé, et qui pouvait être cet Orson Welles réalisateur, lui que je n'avais vu que comme acteur dans des emplois alimentaires, et lorsque j'ai enfin vu la bête (en 1989 dans des conditions pourtant loin d 'être optimales: sur une télé pourrie dans une salle de classe) j'ai été immédiatement séduit par la maîtrise technique de Welles, ses éclairages, ses contre-jours, ses jeux d'ombre et de lumière, sa manière d'utiliser les reflets , toutes ces techniques qui bien sûr existaient déjà à l'époque mais qu'il a été le premier à utiliser dans un même film , et même de nos jours rares sont les films à utiliser autant de variété technique, par peur sans doute de désarçonner le public.
J'ai toujours été très interessé par le côté technique du cinéma et de ce point de vue Citizen Kane est à la fois parfait et audacieux.
Un autre aspect qui fait l'originalité de Citizen Kane est la structure en flash-back. Bien sûr Welles n'a pas été le premier a utiliser cette technique, mais il a été premier à l'utiliser comme élément clé de la narration: tout le film est basé sur les souvenirs qu'ont les différents protagonistes de Kane , et donc l'histoire avance au gré de ces évocations.
Enfin , il faut parler du jeu des acteurs, car un film n 'est pas que technique, ce sont toujours et avant tout les acteurs qui donnent vie à un récit. Welles en était conscient, étant metteur en scène et fondateur d'une compagnie theâtrale , le Mercury Theater, qui a fourni la quasi-intégralité du casting du film, et tous sont parfaits dans leurs rôles: Welles lui même bien sûr, qui incarne Kane à tous les âges ( gros boulot de maquillage qui n 'est pas sans évoquer celui effectué sur Brando pour Le Parrain), Joseph Cotten , qui joue son meilleur ami Leland, Everett Sloane dans le rôle de son collaborateur, et surtout Agnes Moorehead qui incarne la mère de Kane et qui connaîtra la gloire 25 ans plus tard dans la série " Ma Sorcière Bien Aimée" dans le rôle d'Endora, la belle-mère sorcière de ce pauvre Jean-Pierre.
Voilà pourquoi à mon avis Citizen Kane mérite toutes bonnes choses que l'on raconte à son sujet 8)

Edit: Merci Deco, on se sent plus à l'aise chez soi Cheers
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