Le tennis, Federer, Nadal, Sampras, Agassi et les autres... dialogues énergiques et originaux entre amoureux du sport, des arts et de la vie.
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Pratique Athlétique 03/05/12/00/09/48 |
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Rendez-vous désormais incontournable des coureurs fêtards: les 20 km de Maroilles, le 1er mai.
Comme l'année dernière, c 'est la veille que tout a commencé chez Chti Grincheux et Fanfan qui accueillaient avec leur sens de l'hospitalité légendaire une joyeuse bande de kikoureurs ( habitués du forum kikourou) pour une veillée d'arme gastronomique (et alcoolique aussi, ça va sans dire).
Etaient présents: Le Bagnard et Land ( comme l'année dernière), Vincent et son épouse Claude ( première fois que je les rencontrais, très sympas!), la Chti Vincent Family ( qui ne restera pas pour dormir, on les retrouvera le lendemain sur la ligne de départ) Grand Ware, une légende de Kikourou, un humour assez spécial mais finalement sympa aussi, et bien sûr ma pomme.
Au menu: poulets au barbecue et frites maison, le tout accompagné évidemment du ravitaillement liquide de rigueur!
Les festivités ont pourtant failli être gâchées: en effet, la météo ces dernières semaines ne se prêtait franchement pas à la cuisine en plein air. Les deux jours précédents pourtant le ciel tendait à s'éclaircir, la pluie attendant l'après midi pour tomber. Le jour J venu, malgré la grisaille, la température était agréable et un peu de ciel bleu pointait à travers les nuages. Luxe ultime: la pluie attendit que tous fussent rentrés pour se manifester.
Après le traditionnel verre de mirabelle de minuit, chacun s'en alla se coucher afin d'être au top de sa forme pour la course le jour suivant.
Au lever du soleil, surprise, le temps était au beau fixe. Encore pas mal de nuages, mais pas de menace de pluie.
Un petit détour par chez le boulanger et une fois le petit déjeuner avalé il fut temps de se mettre en tenue, car Maroilles fait partie des courses que notre petit groupe se doit de courir déguisé. Chti Grincheux se para de sa tenue classique de Guerta, Grand Ware revêtit une tenue improbable d'espèce de ninja/homme grenouille SM équipé d'un poulpe sur l'épaule et d'un plumeau télescopique, Land était le seul déguisé en coueur, votre serviteur avait décidé de braver le mauvais sort en reprenant le costume d'Elvis dans lequel je m'étais cassé le pied en décembre, et Vincent emprunta un des costumes de rechange du Bagnard, lequel, égal à lui-même, était en ... Bagnard ( mais lui il fait toutes ses courses comme ça).
Sur la route de Maroilles, le temps se dégageait de plus en plus et c 'est sous un soleil encore timide mais prometteur que nous ralliâmes la petite commune de l'Avesnois.
Retrait des dossards, retrait des lots: comme l'année dernière pas de canette de Jenlain, juste un fromage de Maroilles et une flamiche. J'ai remarqué le même phénomène sur plusieurs courses du coin, à croire qu'un arrêt préfectoral interdit désormais de distribuer de la bière aux coureurs (il faut quand même avoir au moins 16 ans pour s'aligner sur un 20 bornes), je crois que je vais faire plus de courses en Belgique si c 'est comme ça!
Evidemment nous ne passâmes pas inaperçu (en même temps c'était un peu l'effet recherché) et nous fûmes conviés sur le podium d'animation pour un petit coucou au public, en compagnie de Chti Vincent, sérieux comme un Pape (en même temps c'était son déguisement) et d'un couple de joyeuses marinières.
Un petit casse-croûte (la course part à 15heures, il faut de quoi tenir!) et il est temps de gagner la ligne de départ sous un soleil désormais radieux, à tel point que j'ai un peu peur d'avoir trop chaud avec ma grosse perruque de rocker.
Notre petite troupe s'étire peu à peu, Chti Grincheux profitant du contact avec le public, mais nous nous retrouvons à chaque ravito. Les 5 premiers kilomètres sont assez encaissés, serpentant entre les haies et concentrent la chaleur, ça commence à chauffer sous ma perruque. Plus grave encore: le café situé au 6è km et où Chti Grincheux a l'habitude de se désaltérer est maintenant fermé! un vrai scandale! on veut nous assoiffer!
Passé le 10è kilomètre, après la première boucle qui nous a ramené sur la ligne de départ, les rangs des coureurs commencent à se clairsemer, et le petit vent frais de face est le bienvenu. Je fais la plupart du parcours en compagnie de Chti Vincent, et nous nous arrêtons à chaque ravito pour attendre les copains. Seuls Land et l'autre Vincent ( le Bagnard de rechange) sont partis à l'avant.
Au sommet de la fameuse côte de Grand Fayt ( 1,2km à 10 % de moyenne) nous sommes de nouveau interviewés par l'animateur de la course juché sur sa moto et qui nous demande de repasser sur le podium à la fin de la course, on en a du succès!
Il reste 4 km, nous en terminons tranquillement, on marche même par moments, une des marinières a une crampe que soulage la kiné à moto qui passait par là, nous nous arrêtons régulièrement pour répondre aux demandes de photos d'un public enjoué et nous franchissons la ligne d'arrivée tous ensemble, bras dessus-bras dessous.
A l'issue de la cérémonie protocolaire, un prix nous est remis ( une tarte au Maroilles chacun) et il est temps de se séparer et de prendre le chemin du retour.
Difficile de redescendre sur terre après une telle journée, on est silencieux dans la voiture, se repassant le film de la course (et de l'avant course aussi!), en se demandant comment on va pouvoir faire mieux l'année prochaine.
Y'a pas à dire c 'est quand même chouette la course à pied!
P.S: Hein? quoi? le chrono? quel chrono? _________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/ |
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blek Capone des challengers
Age: 51 Inscrit le: 20 Mai 2008 Messages: 1385 Localisation: Lyon
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Sujet: Pratique Athlétique 04/05/12/10/24/13 |
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La course à pied... Ah parce que c'était ça le but en fait???? J'avais pas bien compris!!! |
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Pratique Athlétique 15/05/12/10/01/41 |
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De temps en temps je fais des courses à peu-près sérieusement tout de même.
Le 8 mai, à Trith Saint Léger avait lieu la Course de la Paix, que j'avais déjà courue il y a deux ans en préparation de mon premier marathon. Il n 'est plus question de tels objectifs cette année, mais juste de me remettre progressivement dans le bain.
Je suis encore loin de mon niveau, mais l'envie de courir me démange. L'ennui c 'est la météo franchement exécrable ces dernières semaines, mais, surprise, le jour même le ciel est plutôt dégagé. Le départ est prévu à 15h45, j'ai le temps de voir.
Le dernier délai pour l'inscription est fixé à une heure avant le départ. Problème: une fois sur place, impossible de retirer de l'argent au guichet de la caisse d'épargne. On m'aiguille sur la Poste, à près d'un kilomètre de là. J'ai tout juste le temps de faire l'aller-retour. Sinon j'aurais tout aussi bien pu courir sans dossard, mais je me rappelle qu'à Marcq-en-Baroeul on empêchait les coureurs sans dossard de passer la ligne.
De son côté le ciel se dégage de plus en plus et de timides rayons de soleil percent à présent les nuages, ça s'annonce bien pour la course.
Le 8 mai à Trith Saint léger est entièrement dédié à la course à pied: plusieurs courses sont organisées tout au long de la journée, du 2 km au semi-marathon.
En attendant que mon heure vienne je remonte les derniers kilomètres du parcours pour prendre quelques photos.
Retour à la tuture, changement de tenue, et il est temps de se diriger vers la ligne de départ.
Le semi de Trith Saint Léger a cela de particulier qu'il est composé de 3 boucles de 7 km, et très peu de plat. On commence par un long faux-plat de plus de 2km, puis descente vers le parc, passage le long du canal ( là c 'est plat, enfin!) pour terminer par une redoutable montée d'environ 500m qui doit chiffrer dans les 10 %.
Le tout à couvrir 3 fois, donc.
Comme il y a deux ans, peu de monde au départ, on doit être environ 200 coureurs, parmi lesquels une petite armada africaine ( Kenyans, Erythréens, Burundais...) qui n 'est pas venue faire de la figuration.
Mon objectif étant simplement de faire moins de deux heures je me cale à l'arrière du groupe.
Je pars plutôt tranquillement, mais à une petite allure d'environ 12 km/h quand même, je me surprends moi-même. Evidemment vu la topographie du parcours ça ne va pas durer!
A la fin du premier tour je relâche un peu la pression, d'autant que mon pied et mon genou commencent à se réveiller. Je vais largement moins vite qu'il y a deux ans, et je me fais vite rattraper, par les handisports d'abord ( le long du canal) puis par les premiers lors de mon deuxième passage dans le parc.
Le dernier tour est très dur: je me retrouve tout seul, je ne dois pas être loin de la dernière place, et tout mon côté droit me fait souffrir, mais je serre les dents pour ne pas m'arrêter, je me dis que si je stoppe je ne repartirai pas. Mes baskets ne doivent pas être tout à fait adaptées à mon pied. Fait chier ce pied droit!
J'en termine en un peu plus d'1h57 (contre 1h52 en 2010, alors que je m'étais arrêté plusieurs fois cette fois-là!), un score finalement assez encourageant, mais je crois que je vais mettre un sacré bout de temps à récupérer mon niveau, il va falloir que je m'habitue à courir moins vite. _________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/ |
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Pratique Athlétique 18/05/12/10/41/33 |
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Le 13 mai avaient lieu le Marathon de la Route du Louvre et la Transbaie. Il fallait faire un choix, j'ai donc choisi la traversée de la Baie de Somme, en priant que l'on n'aie pas à courir sous la pluie ( on aura déjà notre dose de liquide, et semi liquide, avec les bâches, la boue et la vase ).
Samedi 12, après un petit détour par Raismes afin de remettre à Chti Grincheux le dossard pour la Route Du Louvre que j'avais gagné au tirage au sort à Lomme, je me mets en route. 14h, arrivée au camping où l'on s'était installés l'année dernière juste à temps pour passer à table en compagnie de la Chti Vincent family, ensuite direction Saint Valéry sur Somme pour le retrait des dossards, puis petite balade touristique du côté des falaises de craie d'Ault et de Mers-Les-Bains.
Contrairement à l'année dernière, le temps en cette veille de course est radieux, quoi qu'un peu frais, de bon augure pour cette édition avancée de la Transbaie ( l'année dernière la traversée avait eu lieu fin juin).
Un passage au supermarché du coin et l'on met en marche le barbecue.
Le lendemain matin: soleil radieux, pas un nuage, et température toujours un peu fraiche ( il avait gelé pendant la nuit).
Petit déjeuner rapide, puis direction Saint Valery pour rejoindre une délégation d'Handi Aventure, l'association dont fait partie Chti Vincent, et qui avait décidé ce jour là d'emmener une jeune fille en joëlette sur la course. Les inconscients!
Très sympa les gars (et les filles) d'ailleurs, ainsi que la jeune fille en question. Après un pique-nique sur le parking nous embarquons dans le petit train à vapeur qui nous emmène sur le lieu du départ.
Quelques minutes avant le coup d'envoi un besoin impérieux se fait sentir et je dois abandonner les copains pour aller faire la queue aux toilettes, si bien que l'on se perd de vue. J'apprendrai plus tard que le joëlette avait été dispensée de la boucle de 3km en ville, et avait attaqué directement la traversée de la baie. On se retrouvera après l'arrivée.
Comme l'an dernier (et comme toutes les années) il y a plus de 6 000 concurrents au départ, alors forcément ça bouchonne un peu dans les rues étroites de Saint Valery, surtout quand on est en fin de peloton. Il n'y a que lorsqu'on plonge dans la baie que ça se décante un peu.
Première constatation: la baie est bien plus boueuse que la dernière fois. Dès l'entame on patauge jusqu'au genou! certains sont même immobilisés et doivent être aidés pour s'extirper de la gadoue.
Le reste du parcours est à l'avenant: selon l'expression consacrée c 'est gras. Mais c 'est justement l'intérêt de cette course, une sorte de plaisir régressif à faire mumuse dans la boue. Certains y plongent carrément comme à la piscine. Peu à peu on ne peut plus identifier les couleurs d'origine des t-shirts.
Certains aventuriers viennent déguisés, d'autres arborent un t-shirt indiquant qu'ils sont là suite à un pari, bref, tout cela se déroule dans une bonne humeur communicative.
De l'autre côté de la baie c 'est Le Crotoy, où est placé l'unique poste de ravitaillement. Aucun poste n'est installé dans la baie, puisqu'il s'agit d'un site protégé, et il est d'ailleurs interdit de repartir la bouteille à la main, ce qui explique les nombreuses défaillances de l'année dernière.
Et mon pied me direz-vous? et bien il se comporte plutôt bien. Pour l'occasion j'avais chaussé mes vieilles baskets, celles avec lesquelles j'avais commencé la course à pied ( sur cette course-ci il vaut mieux ne pas s'équiper de frais), celles qui sont pleines de trous et qui ont des semelles très dures, mais pour marcher dans le sable et la boue ce n 'est pas gênant. Bien sûr j'évite de sauter à pied joints pour passer les ornières et je ménage au maximum mon pied droit, mais dans l'ensemble pas de problème.
J'en termine en un peu moins de 2h (à une ou deux secondes près) et le cou et les épaules rouge vif. S'il ne fait pas spécialement chaud, le soleil est bien là et il le fait savoir!
Ce n 'est qu'une fois de retour au parking que je retrouve Chti Vincent &co.
On se débarbouille du mieux que l'on peut, puis c 'est le retour au camping pour un débrief en bonne et due forme au tour d'une petite bière en terrasse.
Inutile de préciser que je reviendrai l'année prochaine! _________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/
Dernière édition par Arkadin le 18/05/12/18/21/46; édité 1 fois |
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decoturf Franck Costello du Gazon
Age: 50 Inscrit le: 19 Mai 2008 Messages: 4857 Localisation: Loin
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Sujet: Pratique Athlétique 18/05/12/17/58/53 |
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J'espère que tu nous feras aussi le récit de ton épique 100km... _________________
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Pratique Athlétique 18/05/12/18/20/28 |
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C'est prévu, mais une chose à la fois, patience _________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/ |
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Pratique Athlétique 21/05/12/20/20/30 |
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Compte-rendu posté sur Kikourou, donc ne vous étonnez pas si c 'est parfois redondant par rapport à ce que je j'ai déjà posté ici, notamment en ce qui concerne les course de l'année écoulée:
Voilà où ça mène d'avoir de mauvaises fréquentations: un beau jour de mai on se retrouve au fin-fond de la campagne flamande au départ d'un 100 km à pied ( ça use les souliers, je sais)!
Non mais je vous jure, faut vraiment pas être bien dans sa tête, ni y avoir grand chose, mais bon, j'y suis, alors j'y vais.
Pour autant, ma présence à Steenwerck cette année n'avait rien de fortuit. Même si je nourrissais de nombreuses réserves quant à ma capacité à aller au bout, c'est une course qui m'a intrigué dès que j'en ai eu connaissance. Je n'ai tout d'abord vu que les banderoles placées au bord de l'autoroute A26, puis j'en ai eu une idée un peu plus précise lorsque j'ai commencé à fréquenter Kikourou et l'image s 'est définitivement imprimée dans un coin de ma cervelle l'année dernière lorsque je suis venu en repérage et en ait apprécié l'ambiance conviviale. Il faut aussi ajouter que je connais de plus en plus de centbornards et autres coureurs d'ultras qui me poussent avec plus ou moins d'insistance à passer du côté obscur de la course à pied. Non que j'ai besoin qu'on me pousse beaucoup, j'aime tenter de repousser mes limites, mais la distance me paraissait jusqu'alors trop intimidante. Ce n 'est qu'après mon premier 6h que j'ai commencé à me dire que peut être un jour je pourrais y arriver. Après tout un 100 bornes ce n 'est jamais que deux marathons et demi (et même moins, si on chipote), et à Steenwerck on a 24h pour y arriver, le seul problème c 'est la gestion de la douleur. Je ne me considère pas comme étant spécialement douillet, mais quand je vois l'état dans lequel je suis à la fin d'un marathon ou d'un 6h je me vois mal remettre le couvert encore deux fois derrière. Ce sont Chti Grincheux, Land, le Bagnard et compagnie qui m'enfonceront dans le crâne la solution à force de discussions à bâtons rompus (je m'excuse auprès des amateurs de marche nordique) autour du barbecue du Grincheux lors de deux veillées pré-Maroilles: il faut courir lentement! Drôle de concept cette course lente, pourquoi ne pas marcher carrément? Mais petit à petit je finis par me faire à cette idée. Il est évident que je ne tiendrais pas 100 km à mon allure marathon. Je le sais: à mesure que la distance s'allonge, la moyenne baisse. Pour y arriver, il faut donc partir très lentement, et se préparer à passer plus de 15 heures sur la route, à courir toute la nuit. Le problème ne devient plus physique, mais psychologique, ainsi qu'en témoignent de nombreux comptes-rendus de kikous à priori plus balèzes que moi ayant tenté l'aventure en vain, mais ayant accouché à l'occasion de récits proprement bouleversants (oui François, c 'est de toi que je cause!). Il me faudra plus d'un an pour que j'en vienne à admettre que je suis capable de franchir ce nouvel Everest (après mon premier marathon et mon premier 6h, donc). L'année dernière déjà, même si je n'étais venu (officiellement) qu'en repérage, j'avais eu un gros pincement au coeur en voyant les copains s'élancer sans moi. Le lendemain, lorsque je repassai par Steenwerck pour assister à la remise des prix, ma décision était prise: en 2012 je serai au départ!
C 'est là que les choses se compliquent: en septembre je dois abandonner au 10è km du semi de la Braderie de Lille à cause de mon genou droit. Je fais toute une batterie de tests, des radios, un IRM, finalement on ne me trouve rien, mais le toubib me prescrit des anti-inflammatoires. Et ça marche: dans la foulée je fais mes premiers trails ( les Terrils et les Lueurs d'Espoir) et j'approche par deux fois mon record sur semi marathon. Seconde alerte cependant: aux 6h de Marchiennes mon pied et mon genou droits se manifestent de nouveau, m'obligeant à une longue pause pour me faire masser par le kiné de la course. Bilan positif tout de même, j'ai atteint la distance du marathon malgré tous mes arrêts.
Et puis c 'est le drame: lors de la Course de Noël des Moulins à Steenvoorde, à 300 mètres de la ligne d'arrivée, je sens mon pied droit se dérober au passage d'une bordure de trottoir, je tombe et me fracture le pied (ou l'inverse, je ne sais plus très bien).
6 semaines dans le plâtre!
Le plâtre enlevé, vient la rééducation: non seulement je dois réapprendre à marcher ( 6 semaines à se déplacer avec des béquilles ça crée de mauvais réflexes!) mais mon mollet droit a perdu presque 50 % de sa masse! C 'est là que je me dis que ma saison 2012 est fichue; combien de temps faut-il pour récupérer ses muscles?
Finalement pas si longtemps que ça. Un mois et demi plus tard je recommence à trottiner doucement. Evidemment je suis exagérément attentif à la moindre douleur et j'ai une peur panique de me tordre la cheville, alors c 'est un peu raide au début, puis je me lance le lundi de Pâques, à l'occasion du 10 km de Quand Lomme Court. Une course bouclée en 48 minutes, très encourageant, même si ma cheville et mon genou m'ont rappelé leur existence vers la fin du parcours.
Le 15 avril, c'était le marathon d'Annecy. Je m'étais inscrit avant de me casser le pied, pensant au passage rendre visite à un pote. Finalement pas de course ( heureusement d'ailleurs, le temps était proprement horrible: froid, pluie, vent...) mais un week-end gastronomique très sympa, je reviendrai (quand il fera meilleur!).
La semaine suivante, frustré de n'avoir pas pu courir le marathon d'Annecy, j'accompagnais Chti Grincheux dans l'Oise pour les 6h du Moulin ( décidément, les moulins me suivent partout, je ne vais pas tarder à me prendre pour Don Quichotte!) avec la ferme intention de me tester. Objectif: courir 2h et/ou 20km. Après un peu plus de 2h j'ai fait mes 20 km, mais comme je m'ennuie à ne rien faire je continue en alternant course et marche. A la fin des 6h j'ai parcouru presque 44 km, mieux qu'à Marchiennes! Intérieurement j'exulte: Arka's back in the race!
Le mois de mai est traditionnellement riche en courses, et je n'ai désormais plus aucune raison de me priver ( même si j'y vais encore mollo): le premier mai c 'est Maroilles, où je ressors mon déguisement de Steenvoorde (il faut à tout prix conjurer le mauvais sort!), le 8 mai c 'est la Course de la Paix à Trith St Léger et ses trois redoutables boucles (2h sur le semi) et le 13 mai, ayant refilé mon dossard gagné à Lomme pour la Route du Louvre à Chti Grincheux, je mettais le cap sur la baie de Somme pour la Transbaie.
Entre temps j'avais déclaré mon intention de prendre le départ de Steenwerck et de voir jusqu'où cela me mènerait. J'avais fait 44km dans l'Oise, je me disais que je devais être capable d'atteindre les 60 bornes, ce qui m'amènerait à un nouveau record personnel de distance parcourue, même si, secrètement, j'espérais bien aller au bout de ces fameuses cent bornes! Pour ce faire j'avais même investi dans une nouvelle paire de baskets, des gants, deux boites de sparadraps, des piles de rechange pour ma frontale et un stock d'Isostar; c 'est dire si je prenais la chose au sérieux!
Mais trêve de préliminaires et entrons à présent dans le vif du sujet.
J'arrive donc à Steenwerck une bonne heure avant le départ. Après quelques difficultés je finis par trouver une place où garer ma C1 le long du parcours, non loin de la salle à l'entrée de laquelle je retrouve un Vivien hilare accompagné de son père et de sa soeur. Ils me disent que le Rag' est déjà là. Je ne l'ai jamais vu, aussi suis-je très curieux de le rencontrer. Je file à la table des inscriptions: maintenant c 'est officiel, je suis inscrit sur le 100 km open, j'ai signé pour en baver! (et j'ai même payé pour ça! faut que je me fasse soigner!). Je n'ai presque rien mangé de la journée, aussi vais-je chercher un sandwich à la baraque à frites. C 'est là que me retrouve la Chti Vincent family. Pour faire passer les sandwiches nous nous dirigeons vers le bar et, alors que nous sirotons nos bières, nous croisons un François D'Arras tout souriant.
Mais l'heure tourne, je file à ma voiture m'habiller (et accessoirement avaler un anti-inflammatoire, je me dope maintenant!).
Je retrouve Vincent quelques minutes seulement avant que le départ ne soit donné. Nous avisons des coureurs qui mettent une sorte de ticket dans une sorte d'urne tenue par un bénévole avant de s'engouffrer dans une bâtisse donnant sur le parc de la ville. Intrigués nous demandons ce qu'il en est: il s'avère que dans l'enveloppe contenant le dossard il y a un ticket que l'on se doit d'introduire dans cette boite pour prouver notre présence au départ. Dans ma précipitation, je n'avais pas vu ce petit bout de papier. Mais quelle tête en l'air je fais! Je me mettrais des baffes! Pour Chti Vincent cela ne porte pas à conséquence, il court sans dossard, par contre en ce qui me concerne c 'est un peu plus problématique, mais le départ est imminent, pas le temps de faire l'aller-retour jusqu'à ma voiture.
Le coup de feu retentit, le parc se déverse lentement sur la rue principale de Steenwerck, ça y est, je suis dans le bain, maintenant il faut nager!
Il y a du monde lors de ce premier tour: les coureurs, les marcheurs, des randonneurs, ceux qui ne viennent faire qu'un tour, ceux qui viennent juste pour encourager les copains. Nous marchons plus que nous ne courons pendant un moment, puis la foule devenant moins compacte, nous nous élançons à petites foulées sur le bitume.
Un peu avant la sortie du village j'avise une haute silhouette coiffée d'un buff orange, les bras se soulevant et s'abaissant au rythme de ses bâtons de marcheur nordique: Le Rag', avec qui je fais enfin connaissance. Le rencontrer c 'est retrouver un peu de mon enfance, puisqu'il habite tout près du village qui m'a vu grandir. Nous échangeons quelques mots puis le laissons progresser à son allure. Pour le moment je cours plus vite qu'il ne marche, mais je suis certain qu'il me dépassera avant que la course ne s'achève, ou du moins je l'espère, cela voudra dire que nous serons sur le point d'en terminer!
La première boucle nous ramène en ville, et Cht'Isabelle en profite pour nous tirer le portrait, à son époux et à moi-même, à plusieurs reprises. Pour un peu on se prendrait pour des célébrités harcelées par des paparazzi!
Nous sommes encore dans la ville qu'un premier ravitaillement apparaît soudain. Comme je ne suis pas pressé, je m'arrête quelques secondes ( je ferai TOUS les ravitaillements, on n 'est jamais trop prudent lors de la première sur un nouveau format).
Nous sortons une nouvelle fois de Steenwerck, et cette fois c 'est la bonne: nous sommes sur la boucle « officielle », celle qu'il faudra parcourir cinq fois pour devenir centbornard, d'ailleurs voici un signe qui ne trompe pas: le premier des deux ponts ferroviaires ( et non d'autoroute comme je l'ai lu ici ou là). J'avais décidé de marcher dans les ascensions, nous arrêtons donc de courir pour l'instant. Bon sang qu'il est long ce pont! Et le fait qu'il ne soit pas droit renforce cette impression, il paraît sans fin! Quelques centaines de mètres après la descente nous arrivons à la boucle de Croix du Bac, la seule section du parcours où l'on peut croiser les autres coureurs. C 'est ainsi que nous apercevons Vivien dans son costume d'Assurancetourix! Il devient de plus en plus fou, décidément! Il ne va quand même pas faire les cent kilomètres accoutré de la sorte?
Le premier contrôle a donc lieu dans la salle des fêtes de Croix du Bac, où nous attend, outre un ravitaillement copieux, un petit duo musical guitare-accordéon qui met de l'ambiance et donne du coeur à l'ouvrage.
Il faisait bien chaud dans la salle, en sortant on se rend compte que la température commence à sérieusement descendre, il va falloir s'habiller chaudement pour la nuit!
Le soir tombe, faisant remonter des odeurs d'herbe fraiche, de terre et de colza, une vraie madeleine de Proust qui me renvoie une nouvelle fois à mon enfance dans un minuscule village près de Bergues. Au 3è ravito ça sent plutôt l'oignon par contre, et je manque de perdre Chti Vincent qui s'était écarté de la route pour satisfaire à un besoin naturel.
Il fait encore bien clair et on peut à loisir admirer les jolies maisons de campagne qui bordent le parcours, pour un peu ça donnerait envie de quitter Lille.
Dans les derniers kilomètres de ce premier tour nous incorporons un petit groupe de joyeux lurons, si bien que de blagues en chambrage bon enfant nous terminons le premier tour presque sans nous en rendre compte, en 2h44.
Vincent a atteint son objectif, il s'arrête là, non sans me souhaiter bonne chance et me faire promettre de lui envoyer un message si d'aventure j'entamais le 5è tour au petit matin. Rendez-vous est pris, et je me dirige vers ma voiture pour enfiler mes gants, passer mon écharpe autour de ma gorge si délicate ( j'ai déjà été victime de plusieurs extinctions de voix), fixer ma frontale et faire le plein de ma petite bouteille.
Au passage je fouille dans l'enveloppe ayant contenu mon dossard et finis par trouver le fameux ticket, celui que j'étais censé remettre au départ comme preuve de ma présence au démarrage de l'épreuve.
Les lecteurs attentifs auront remarqué que je n'ai pas pris de polaire ou de pull. Je suis un inconscient, je sais.
C 'est donc parti pour le 2è tour dans la lumière déclinante et la température froidissante ( oui, j'invente des mots, ça m'arrive parfois). Les oiseaux jettent leurs derniers chants, le soleil couchant joue les artistes sur la toile d'un ciel pur, et l'air se charge des parfums de la nuit dont j'emplis mes poumons en profondes inspirations. Je me dis que j'ai vraiment de la chance de courir ici, aujourd'hui par ce temps là et je tiens à en profiter pleinement. Le seul problème ce sont les chemins de campagne qui sont tout sauf plats, et qui me promettent des frayeurs une fois la nuit noire venue. Je n'ai qu'une angoisse: me tordre la cheville et me casser à nouveau le pied. C 'est sans doute la seule chose qui pourrait m'arrêter ce soir.
Je retrouve bientôt le premier (long) pont ferroviaire, et à Croix du Bac, un peu inquiet, je demande aux contrôleurs que faire avec mon ticket que j'ai oublié de donner au départ. Ils me rassurent en me disant qu'il suffit de le donner à mon prochain passage à la salle des sports.
L'orchestre est toujours là, mais ils vont bientôt s'arrêter. On entre vraiment dans la nuit, il va y avoir de moins en moins de monde sur le parcours. Heureusement, à chaque bifurcation on a installé des lampes de chantier afin d'éviter aux coureurs de se perdre dans la nature.
Aux ravitaillements il y a maintenant de la soupe! J'en profite pour me réchauffer la carcasse. Ca fait du bien par où ça passe!
Un peu avant le deuxième pont, une voiture précédée d'un coureur me dépasse: c 'est le leader de la course qui vient de me prendre un tour! Mais au bout de quelques centaines de mètres je le vois s'arrêter et se tenir la cuisse à deux mains. Je dépasse l'équipage et il me dépasse de nouveau quelque temps plus tard. Au dernier ravito on m'apprend qu'il est sur le point d'abandonner. Il va juste tenter de rallier la salle des sports. Dure loi de la course.
Je termine ce deuxième tour plutôt tranquillement, en 2h40 et j'ai bon espoir de couvrir au moins 3 tours. Je me mets de plus en plus à croire à l'exploit.
A la salle des sports je remets enfin mon ticket à des contrôleurs très compréhensifs qui m'assurent que mon oubli ne me portera aucunement préjudice.
Rasséréné, je file à ma voiture pour y chercher le sweat que je me souviens avoir mis dans le sac, mais à la lueur de la frontale je ne retrouve rien et je dois me contenter de mon coupe-vent. J'ai dû perdre facilement 20 minutes dans l'affaire.
Je me passe sur les jambes un peu d'huile chauffante (erreur dont je réaliserai l'ampleur plus tard) et c'est reparti pour un tour, le tour qui va décider de tout: si je finis celui-ci en bonne condition je repars pour un quatrième et à ce moment là je ne me vois pas abandonner aux portes du 5è, même si je dois terminer en boitant.
Il fait maintenant nuit noire, et il fait aussi très froid. Je me souviens que la météo annonçait 3° pour la nuit, et si elle s 'est trompé, ce n 'est pas de beaucoup! Mes gants ne me protègent pas vraiment, et mon coupe vent pas plus ( il n'y a pas de vent!). Pire encore, la sueur refroidit très vite et renforce encore mon inconfort. Pour autant j'apparais encore frais aux yeux des bénévoles avec qui je discute aux ravitaillements, et la dame qui s'occupe du dernier contrôle avant la salle de sport est convaincue que j'irai au bout. Voilà qui fait plaisir à entendre!
Le froid agit aussi sur mon système digestif, ou alors c 'est que j'assimile l'Isostar trop vite, quoi qu'il en soit il me semble que je m'arrête tous les kilomètres pour une pause pipi, et au 3è ravito je dois faire la queue devant les toilettes mobiles.
Je l'ai dit, les chemins de campagne empruntés par la course ne sont absolument pas plats: ils forment comme une bosse en leur milieu qui descend en une pente plus ou moins prononcée sur les deux côtés. La plupart du temps je tente de marcher sur le sommet, de garder le haut du pavé en quelque sorte, mais ce n 'est pas toujours possible, alors je privilégie le côté gauche de la route afin d'épargner mon pied droit. Arrivé au milieu de la boucle je sens ma cheville se tordre. Je sursaute, plus de peur que de douleur, mais me rassure vite: même si je ressens une légère douleur cela n'entrave en rien ma foulée. Tout de même, je me suis fait une belle frayeur, et je redouble désormais de vigilance.
Je termine ce tour de tous les dangers en 3h06, et je me sens encore en pleine forme, n'était-ce ce froid qui commence à s'insinuer dans tout mon être. Il faut absolument que je retrouve ce sweat! Je regagne ma voiture et retourne le contenu du coffre sur la route, mais je ne trouve toujours rien. Il ne me reste plus qu'un chose à faire: mettre des vêtements secs. Heureusement que j'avais apporté des vêtements de rechange! Je change tout: mon t-shirt manches longues, le manches courtes, les chaussettes, les pansements ( je commence à avoir de belles ampoules au pied gauche), le slip (j'ai un début d'échauffement à l'entrejambe) et le short (je retrouve mon vieux short bleu, celui que j'ai porté sur presque toutes mes courses). Je ne garde que mes baskets; même si j'avais apporté toutes les paires que je possède celles-ci me semblent les plus à même de m'amener au bout.
Je refais le plein de ma bouteille et je repars dans la nuit noire.
A part l'irritation de plus en plus prononcée de mon entrejambe, me forçant à marcher légèrement en canard, et les jambes qui se font de plus en plus douloureuses, rien de notable ne se produit sur ce tour jusqu'à Croix du Bac où je croise François d'Arras qui m'encourage chaleureusement et me dit qu'il abandonne. Il venait d'entamer son 3è tour. Je suis désolé pour lui, et même si je n'y suis pour rien je me sens un peu coupable: après je ne sais combien de tentatives il ne finira encore une fois pas cette course, alors que je suis bien parti pour y parvenir à ma première participation, avec la non-préparation que l'on sait. Il se passe vraiment des choses bizarres sur les courses.
Autre bizarrerie, certaines lampes situées aux bifurcations se sont éteintes, heureusement qu'on commence à bien connaître le parcours!
La fatigue commence à se faire sentir: j'ai l'impression de dormir debout, et de temps à autre, dans la lueur des frontales des coureurs qui me précèdent je crois voir des animaux qui traversent ou attendent le long de la route. J'hallucine, il est temps de me mettre au café!
Alors que je vois poindre les première lueurs de l'aube, une silhouette familière se matérialise à mon côté: Le Rag'! Comme je m'en doutais au départ, il a fini par me rattraper. Tout à l'air d'aller bien pour lui. On discute, on plaisante, le temps et les kilomètres s'estompent, je m'arrête au dernier ravito, lui continue. Je ne le reverrai qu'à l'arrivée.
Mes jambes sont de plus en plus douloureuses, et sur les deux derniers kilomètres je suis obligé de marcher, hors ascension de ponts, pour la première fois depuis le départ.
Je boucle cet avant-dernier tour en 3h26. A présent j'en suis certain: dans quelques heures j'en aurai fini avec mon premier cent kilomètres ( il y en aura d'autres, forcément!), mais pour l'heure il faut faire quelque chose à propos de cette irritation à l'entrejambe! Je m'adresse aux médecins présents dans la salle afin de leur demander une pommade ou quoi que soit qui puisse me soulager, mais pour ce genre de choses les pommades sont uniquement préventives (encore une chose à prévoir la prochaine fois), On me pose donc un pansement qui limitera les frottements.
J'entame le cinquième tour. Comme promis j'envoie un sms à Chti Vincent puis décide d'embarquer mon appareil photo afin d'immortaliser le dernier tour de cette grande première: mon premier cent kilomètres!
Je savoure cette dernière boucle comme un coureur de cent mètres faisant un tour de stade après sa victoire; le soleil est désormais bien levé, les oiseaux chantent pour célébrer l'aube nouvelle et, je me plais à l'imaginer, mon exploit personnel, le ciel est d'un bleu pur, il ne fait plus si froid, même si je garde mon écharpe. Je vis un véritable moment de bonheur.
Du moins jusqu'à ce que mes jambes se mettent à brûler! Littéralement!
Je ne sais pas si c 'est dû à l'huile chauffante que je me suis appliquée au coeur de la nuit quand il gelait presque, ou à la sueur qui, à cause des sels qu'elle transporte a cet effet, ou si c 'est l'effet de l'acide lactique, c'est sans doute tout cela à la fois, mais en tout cas c 'est très désagréable! Pas vraiment douloureux, du moins pas insupportable, mais très gênant.
Je ne laisse cependant pas cela me gâcher mon plaisir, et je mitraille à tout-va, ce qui me fournit une excuse toute trouvée pour marcher de temps en temps.
A environ 7 ou 8 km de l'arrivée mon téléphone sonne: c 'est Chti Vincent qui me confirme qu'il sera présent à l'arrivée. Mon message matinal a fait son petit effet, il est très heureux pour moi mais aussi complétement abasourdi, comme beaucoup de monde, et moi le premier. Même si j'espérais au fond de moi terminer ce cent kilomètres j'avais de sérieux doutes sur les capacités de mes jambes à tenir la distance, surtout pour ma cheville et mon pied droits! Mais je suis bien là, à moins de dix bornes de l'arrivée, sur le point d'atteindre ce nouvel Himalaya.
Je m'imprègne une dernière fois du paysage, c 'est la dernière fois que je passe par ici, du moins pour cette année, c 'est la dernière fois que je vois cette ferme, cette maison de campagne, cette cabane dans les arbres. Je double encore des randonneurs sur la route, ils ont vraiment marché toute la nuit comme ça? Je me fais doubler aussi, par de véritables flèches! La course du matin a débuté depuis quelques heures, et ce n 'est pas la même allure! Presque tous prennent le temps de m'encourager au passage, parfois même de me féliciter quand la conversation dure assez longtemps pour que leur dise que j'en suis au dernier tour, c 'est vraiment sympa de leur part, et ça donne bien la pêche pour terminer. Oui, car j'ai beau vivre un grand moment de bonheur je n'en ai pas moins mal aux jambes et j'ai quand même hâte d'en finir, d'autant plus que la ligne d'arrivée se rapproche.
J'arrive dans les ultimes virages champêtres, plus que deux kilomètres. Au bout là bas on revient sur de la vraie route, il faut faire attention aux voitures,on tourne à gauche, puis à droite, c 'est la longue ligne (à peu près) droite qui mène à Steenwerck, voici le panneau annonçant l'entrée dans l'agglomération, un peu plus loin c 'est la marque des 99 km, ça y est, je vais y arriver, plus que mille mètres. Je voudrais déjà être arrivé, mais j'aimerais aussi prolonger cet instant. Il faut choisir, alors j'avance, j'accélère même! A trois cents mètres de l'arrivée j'aperçois Vincent qui me prend en photo.
Un grand sourire, un signe de la main, un bonjour, je lui confie mon appareil photo, Vincent doit piquer des sprints pour pouvoir me photographier de face! je n'ai jamais couru aussi vite ces dernières 24 heures! Enfin je passe la porte de la salle des sports sous les hourras et les applaudissements des bénévoles et des quelques gens présents dans la salle, je regarde le tableau, mon nom apparaît en rouge: 100km en 15h09! Je me retourne, tout le monde est là: Vivien, qui en a terminé trois heures plus tôt, le Rag' et sa moitié, et même François d'Arras, qui était resté toute la nuit pour encourager les copains.
Je me retourne encore vers le tableau, je n'y crois toujours pas. J'ai couru (enfin la plupart du temps) pendant 100 kilomètres et je ne suis même pas si fatigué que cela. Je m'étais préparé à finir en rampant s'il le fallait mais finalement il n'y a que des douleurs aux jambes comparables à l'arrivée d'un 6h. Je m'écoeure moi-même! Je ne sais pas ce que me réservent mes courses futures, mais en tout cas aujourd'hui rien ne pouvait m'arriver, rien ne pouvait me stopper, une sorte d'état de grâce, je ne vois pas comment expliquer cela autrement. J'ai fait la course de ma vie.
Je m'attable avec les copains, on compare nos impressions, nos chronos, on parle de Shunga (que je n'ai toujours pas rencontré), toujours en course.
Je « sens l'effort », comme dit Vivien, donc direction la douche, clopin-clopant. L'eau est froide mais fait un bien fou, d'autant que j'ai toujours les jambes en feu. Cette sensation de brûlure se dissipera finalement assez rapidement, mais j'aimerais bien savoir ce qu'il en est.
Retour à la joyeuse tablée. Je crois que c 'est François qui paie la tournée de bières, Vivien quant à lui se charge des frites.
Bon sang ça fait du bien par où ça passe!
Grand moment de camaraderie et de convivialité.
...
Vincent était aussi venu dans l'éventualité où j'aurais trop mal aux jambes pour conduire, finalement ça va, je me perd un peu du côté de Nieppe mais je finis par retrouver l'autoroute.
Je comate toute la journée, pas moyen de vraiment dormir après une nuit pareille. Je suis épuisé mais aussi trop exalté pour prétendre à un vrai sommeil. Il va me falloir un moment pour réaliser ce que je viens d'accomplir.
En attendant, retour à Steenwerck en soirée pour la remise des prix. J'en profite aussi pour passer prendre mon t-shirt aux couleurs de la course. Quand je vous dis que je suis une tête de linotte! (au fait, mon sweat était bien dans mon sac! C 'est ça de courir sans lunettes!)
Une ultime bière avec Vivien avant de monter sur le podium ( tous les finishers y sont conviés) et il est temps de rentrer, je suis attendu chez ma soeur qui va encore me traiter de cinglé. Elle doit avoir un peu raison quelque part. Pourquoi une personne sensée se lancerait-elle dans une telle aventure? Mais c 'est si bon d'être fou, surtout lorsqu'on vit des moments aussi forts! Et celui-ci, comme tant d' autres, n'aurait jamais été possible sans la bande de cinglés que j'ai rencontrée sur Kikourou.
Je vous le disais, j'ai de mauvaises fréquentations _________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/
Dernière édition par Arkadin le 25/05/12/14/12/05; édité 5 fois |
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decoturf Franck Costello du Gazon
Age: 50 Inscrit le: 19 Mai 2008 Messages: 4857 Localisation: Loin
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Sujet: Pratique Athlétique 22/05/12/02/45/58 |
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Superbe récit... ça donne presque envie de faire un 100km. _________________
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Pratique Athlétique 22/05/12/08/23/36 |
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Comment ça "presque?" _________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/ |
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Pratique Athlétique 10/06/12/14/30/13 |
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Bon, faut pas se reposer sur ses lauriers, il y encore des courses avant les vacances!
Ce matin c'était les Courses du Magot à la Gorgue. Un 5km et un 10 km. Evidemment je me suis aligné sur le 10 (je n'ai encore jamais fait de course de moins de 10 bornes).
Le 10 kilomètres est composé de deux boucles, qui nous emmènent dans les rues du village, sur des petits chemins et le long du canal. C 'est très vert, très sympa.
Je ne suis pas encore revenu au top de ma forme, mais j'y arrive doucement. Mon pied m'a fichu la paix, mon genou s 'est un peu réveillé vers le 7è kilomètre et j'ai fini en 46'35, 2mn10 de mieux qu'à Lomme en avril. A la rentrée de septembre j'ai des chances de repasser sous les 45'.
En attendant il y a un 24h dans deux semaines, on va voir ce que ça dira... _________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/ |
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blek Capone des challengers
Age: 51 Inscrit le: 20 Mai 2008 Messages: 1385 Localisation: Lyon
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Sujet: Pratique Athlétique 10/06/12/18/53/24 |
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Un 24h00....................................................... |
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Pratique Athlétique 10/06/12/19/09/34 |
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Je n'ai pas encore décidé si je m'alignais sur le 6, le 12 ou le 24 h, on verra comment je me sens le jour J ... _________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/ |
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Pratique Athlétique 14/07/12/10/23/30 |
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Donc du 23 au 24 juin, oui, je jour du match Franc-Espagne, avaient lieu les 24 heures de l'écho, dans le parc d'Olhain, dans le pas de Calais.
Ce samedi, contrairement aux jours (et aux semaines) qui ont précédé, la météo est au beau fixe: grand ciel bleu, presque pas de nuages, et il fait même chaud!
J'ai la folie de croire que le temps va se maintenir.
Arrivé sur place je me rends compte que je connais le coin: lors d'une journée d'intégration d'une classe de BTS il y a deux ans nous étions venu faire de l'accro-branches dans ce même parc!
Au passage je réalise également que le parc est situé sur une colline: le parcours est donc tout sauf plat! voilà qui promet de faire souffrir mes genoux quand les tours se seront accumulés (j'ai appris par la suite que le parcours présente un dénivelé positif de 45 mètres... à multiplier par le nombre de tours accomplis donc...).
Mais pour l'heure je suis tout à la joie de la découverte, il y a même un système de navettes (fournies par le sponsor principal de l'épreuve, une marque de voitures originaire d'Europe de L'est) pour amener les concurrents depuis le parking en contrebas.
Les 48 heures ont commencé depuis la veille ( forcément!) et lorsque j'arrive sur la ligne de départ plusieurs concurrents sont déjà à pied d'oeuvre. Elle a l'air rude la montée de fin de boucle!
Je finis par trouver la salle où se déroulent les inscriptions puis redescend à ma tuture pour prendre mon sac (à pied cette fois). Une fois revenu sur place je trouve une tente où poser mes affaires mais en trainant sur le site je tombe sur Vivien, accompagné comme toujours par son père, en grande discussion avec Fidji, qui a pris le départ du 48h. Je m'incruste et finis par poser mon sac dans la caravane de Vivien.
C 'est bientôt le moment du départ, les concurrents du 48h en profitent pour faire une pause et jouer les spectateurs. 16h, les consignes rappelées on nous lâche enfin dans les bois. C 'est parti pour une boucle de 2,5km à couvrir le plus de fois possible en 24h.
J'avais prévu de ne courir que sur les parties planes, comme à Steenwerck, oui mais voilà on n 'est pas à Steenwerck ici ( ni au Japon non plus d'ailleurs!) il n'y a pas une seule portion de plat sur ce parcours: soit ça monte, soit ça descend, et parfois de façon très raide! Si je m'en tiens à mon plan je marche tout le temps! il faut quand même se mettre à trottiner et il faut donc y aller quand ça ne grimpe pas trop.
Le départ est en légère montée ( mais situé à la fin d'une pente très prononcée) ensuite on vire vers le bois où ça descend bientôt pour remonter presque aussitôt, après une accalmie de quelques dizaines de mètres pour faire le tour du mini-golf on remonte légèrement pour la seule partie vraiment plate du parcours (sur de la vraie route en plus), enfin c 'est la descente en deux temps, au milieu de laquelle se trouve le ravito, puis la remontée vers le point de départ.
Il nous faut quelques tours pour prendre la mesure du parcours et décider quand marcher et quand courir. Nous convenons de nous arrêter au ravito tous les deux tours (soit à peu près tous les 5 km comme ce qui se fait sur marathon) et nous progressons ainsi pendant quatre heures. Il commençait à être temps que je m'arrête, mon genou se rappelle à mon bon souvenir, et s'il n'a pas protesté lors des 100km de Steenwerck, ici c 'est autre chose. Il est temps de prendre un petit anti-inflammatoire!
Aux environs de 20h nous nous écartons du parcours pour gagner la caravane de Vivien et de son père pour un arrêt restauration prolongé, agrémenté d'un petit apéro! (il faut savoir se faire plaisir!).
Un verre de martini, quelques chips, une Leffe, un sandwich au jambon, un cachet et un changement de tenue plus tard c 'est reparti, alors que le soir tombe et que l'écran géant installé à proximité du départ diffuse le match. De nombreux coureurs se sont installés pour suivre la rencontre, nous en profitons pour engranger des kilomètres avant les averses prévues dans la matinée.
Je prends peu à peu à goût à la course de nuit, surtout quand il ne fait pas trop froid comme c 'est le cas ici, c 'est paisible, c 'est reposant, c 'est propice à l'introspection.
Le match se termine sur le score que l'on sait, mais même les fans de foot sont venus ici pour courir, la course reprend donc rapidement ses droits, et certains vont se coucher.
Quelques tours plus tard nous avisons d'étranges lueurs dans le bois: c'est une colonne de gens équipés de torches qui effectuent le parcours, une sorte de retraite au flambeau en plein milieu de la course! instant magique.
Aux environs de minuit, alors que nous sommes arrêtés au ravitaillement, c 'est un feu d'artifice qui illumine la nuit! ils font vraiment les choses en grand ici, je reviendrai!
A mesure que passent les heures, mes rotules souffrent, surtout lors des descentes, et mon orteil gauche décide lui aussi de s'y mettre.
Vers 5 heures du matin c 'est la pluie qui fait son apparition, et la course devient bien moins amusante. Je me rends compte que mon orteil saigne et je souffre de plus en plus dans les descentes qui entourent le ravito. Je décide d'aller jusqu'aux 100 km et de voir où j'en serai alors. Je sais que quand je m'arrêterai je risque de ne pas repartir, aussi je mets un point d'honneur à faire une marque respectable. J'effectue mes derniers tours de circuit en marchant.
Vers 8h (soit après 17h de course) j'ai atteint mon objectif (101km et des poussières) et me dirige vers la tente des podologues où l'on perce mes ampoules et me bande l' orteil ( je ne le sais pas encore à ce moment, mais l'ongle de mon petit orteil est mort, il tombera deux jours plus tard). En descendant de la table d'auscultation ma décision est prise: j'ai vraiment trop mal, et le temps est vraiment trop pourri, je rentre chez moi. Dommage, je rate le départ du 6h, la course autour de laquelle toutes les autres se sont développées, celle qui bénéficie du plus grand nombre d'animations.
Qu'importe, je verrai ça l'année prochaine! _________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/
Dernière édition par Arkadin le 14/07/12/14/15/29; édité 3 fois |
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Pratique Athlétique 14/07/12/10/39/09 |
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Hier soir, c'était les Courses de Wulverghem, dans la Belgique voisine, mais côté flamand cette fois!
Ces courses sont organisées à l'occasion de la ducasse locale, et comprennent des épreuves pour toutes les catégories d'âge, les adultes s'élancent en dernier pour deux courses: un 5,5 km pour les dames et un 8,6 km pour les messieurs.
Je retrouve la Chti Vincent family une petite heure avant le départ. On prend des nouvelles les uns des autres, puis il est temps de se mettre en tenue.
Le départ est donné à 20h et c 'est une petite centaine de coureurs et coureuses qui s'élance sur les bosses des contreforts des Monts des Flandres.
Ca monte et ça descend, c 'est ça le plat pays?
A l'amorce de la descente qui conclut le premier tour de circuit mon genou gauche ( celui qui m'empêche de courir depuis Olhain) se rappelle à mon bon souvenir et je me fais une frayeur en pensant que je vais devoir abandonner.
Je serre les dents et je m'accroche dans le sillage de Chti Vincent et à l'amorce du deuxième tour ça va bien mieux.
A chaque tour nous repassons devant le speaker qui commente avec passion la course; ne parlant pas un mot de Flamand nous ne comprenons rien, mais cela participe au folklore et au dépaysement!
Au terme de la dernière difficulté de la course Chti Vincent me distance définitivement (je manque d'entraînement) et je finis à une petite trentaine de secondes derrière lui en un peu moins de 42 minutes, soit quelque chose comme 12,3 km/h. Finalement je sais encore courir.
L'autre particularité de cette course, ce sont ses lots: chaque participant est convié sur la scène de la salle des fêtes et doit choisir parmi un assortiment impressionnant de bières d'outre-Quiévrain, mais il faut bien tendre l'oreille pour comprendre quand le speaker appelle son nom, l'accent flamand est parfois un peu obscur. _________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/ |
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Pratique Athlétique 04/09/12/15/03/32 |
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Reprise des hostilités lors de la Braderie de Lille avec le semi marathon, la seule épreuve qui m'a vu abandonner jusqu'ici, c'était l'année dernière, souvenez vous.
C 'est une épreuve qui a de plus en plus de succès, ainsi que sa petite soeur ( les 10 km) et cette année les organisateurs avaient décidé de limiter le nombre de participants à 12 000 pour les deux courses.
Temps idéal pour courir ( un peu frais, 9 degrés, beau soleil), je retrouve peu avant le départ deux de mes collègues profs d'anglais qui se sont aussi mis récemment à la course à pied, mais nous passons un peu trop de temps à nous raconter nos vacances, du coup nous sommes très mal placés pour le départ, si bien que je mets plus de 3 minutes à passer la ligne de départ.
Un petit coucou à Martine Aubry en passant et j'abandonne mes compagnons pour me faufiler tant bien que mal dans la foule compacte. Pour autant j'effectue tout de même mes premiers kilomètres en 4minutes 30 environ, c'est plutôt bien parti.
Le parcours a été quelque peu modifié cette année: au lieu de remonter le Boulevard de la Liberté sur toute sa longueur on tourne quelques centaines de mètres avant la fin pour ensuite rattraper le Boulevard Vauban.
Je me sens plutôt bien même si je sens que ça tire un peu du côté des tendons et des mollets. Je n'ai pas encore récupéré la totalité de mes moyens, comme en témoigne mon temps de passage aux 10 km, un peu plus de 47 minutes. A l'heure de course j'ai parcouru un peu plus de 12 km.
Le deuxième tour nous fait remonter tout le Boulevard de la Liberté, mais cette fois c 'est le passage dans le bois autour de la citadelle qui a été allongé, et c 'est là que je ressens un petit coup de moins bien, mais il ne reste que 4 km alors je serre les dents.
Le chrono à l'arrivée indique un peu plus d'1h 45, mais le mien, que j'ai enclenché au moment où je franchissais le portail de départ, indique 1h42 51, plutôt pas mal pour une course de reprise.
Au passage, le record de l'épreuve a été battu cette année: 59mn 05s (les 5 premiers sont des Kenyans, le 6è est un Ethiopien, le premier non Africain est 18è), tandis que sur le 10 km c 'est le Tourquennois, champion de France du semi marathon Djamel Bachiri qui s'impose après une course menée de bout en bout.
Alors que je récupère mon sac à la consigne je croise Vivien qui vient de battre son record personnel sur semi ( 1h46) et pour fêter ça nous allons nous en jeter un derrière la cravate ! _________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/ |
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Pratique Athlétique 16/09/12/21/18/50 |
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Ce matin semi marathon de Marcq-en-Baroeul, qui devient donc la première course à laquelle je me suis aligné 4 ans de suite.
Température idéale, fraiche juste ce qu'il faut, grand soleil, ciel bleu, les conditions étaient idéales.
Le succès de l'épreuve ne se dément pas d'année en année, nous étions plus de 1 300 à prendre le départ, de plus la course accueillait aussi les championnats départementaux, les meilleurs athlètes du Nord étaient donc présents et étaient assurés de recevoir une récompense malgré la présence habituelle d'une armada venue des Hauts Plateaux, et pour que la manifestation soit encore plus conviviale on avait cette année prévu un accueil pour les chtites n'enfants pendant que les parents couraient.
Pour ma part je tentais pour la première fois de courir sans ma chevillère, accessoire qui m'accompagne sur chaque course depuis mon retour de blessure.
Pas de surprise en ce qui concerne le parcours, c 'est toujours le même: une boucle sur le boulevard avant de s'élancer vers la campagne pour deux tours de circuit, avec une côte en deux parties et deux ponts d'autoroute, un parcours pas trop exigeant, mais quand même assez casse-pattes.
La première partie de la course se déroule plutôt tranquillement, comme à mon habitude c 'est là que j'assure mon chrono, je remonte donc les concurrents petit groupe par petit groupe. Je touche du bois, ma cheville a l'air de tenir. Côté performance ce n 'est pas encore ça, mais la forme revient petit à petit: à l'heure de course j'en suis à un peu moins de 13 km (quand je suis en forme c 'est au moins 13) mais justement après les 13 premiers kilomètres j'ai comme un coup de pompe qui durera environ jusqu'au 17è. L'allure tombe, je m'accroche comme je peux, surtout ne pas m'arrêter, à l'approche du 18è l'énergie revient et j'effectue le dernier kilomètre pratiquement au sprint pour terminer en 1h42m15s, 40 secondes de mieux qu'à la braderie (où il n'y a pas de pont à escalader). Je devrais être content de moi mais ça m'énerve toujours de faire plus d'1h40 sur un semi.
On verra ce que je peux faire la semaine prochaine sur le parcours ultra roulant de Lambersart (en espérant qu'ils ne s'embrouillent pas encore les pinceaux) _________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/ |
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blek Capone des challengers
Age: 51 Inscrit le: 20 Mai 2008 Messages: 1385 Localisation: Lyon
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Sujet: Pratique Athlétique 18/09/12/23/19/56 |
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Bon ça progresse pas beaucoup, tout ça!!!! |
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Pratique Athlétique 19/09/12/07/09/15 |
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Ouais, il serait temps d'arrêter de faire ma chochotte et de recommencer à courir sérieusement! _________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/ |
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Pratique Athlétique 23/09/12/16/13/13 |
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Ce Matin, les Foulées Lambersartoises, à Lambersart, donc.
Plusieurs courses étaient organisées, mais je me suis évidemment aligné sur le semi.
Le parcours a changé, mais il est toujours aussi roulant, sinon plus, dommage que les Kenyans boudent cette course, ils feraient sauter tous les records
Après avoir croisé Baboune sur la ligne de départ on s 'est vite perdus de vue, ça part vite, surtout qu'on est moins de 200 au départ.
4mn 02 au premier kilo, 3mn58 au deuxième! ... 5 minutes au 3è, comme d'habitude je pars trop vite.
En venant ce matin je n'avais pour objectif que de faire moins de 1h40, frustré que j'étais d'être resté bloqué au delà des 1h42 à la Braderie et à Marcq.
Arrivé au 10è kilomètre je me rends compte qu'à peine plus de 45 minutes se sont écoulées. Je passe le 13è kilomètre en moins de 59 minutes, et je me mets à croire au miracle: se pourrait-il que je batte aujourd'hui mon record, établi ici même il y a 3 ans?
Je dois manquer de jus ou d'entrainement (ou alors je bois trop), toujours est il que vers le 15/16è kilomètre ça se complique.
Vers le 18è je retrouve un peu de ma superbe et jette mes dernières forces dans l'emballage final.
Chrono 1h38mn15, pas mal du tout, mais c 'est toujours frustrant de passer si près de son record.
Quoi qu'il en soit c 'est prometteur pour la suite de la saison
...
Par contre faudrait qu'ils se secouent un peu à Lambersart, avec Baboune on a tourné un moment en rond sans pouvoir trouver le moindre bistrot ouvert! je crie au scandale! _________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/ |
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blek Capone des challengers
Age: 51 Inscrit le: 20 Mai 2008 Messages: 1385 Localisation: Lyon
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Sujet: Pratique Athlétique 30/09/12/22/30/20 |
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Et du coup c'est quoi ton record? |
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