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 Le tennis, Federer, Nadal, Sampras, Agassi et les autres... :: Musique :: Devin Townsend

Devin Townsend

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Arkadin
Franck Costello du Gazon



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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le13/04/09/10/19/02 Répondre en citant

Tu prêches des convertis là Wink
... et je peux te dire que c 'est encore mieux quand tu es vraiment dans la foule Viking
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Arkadin
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le13/04/09/11/03/59 Répondre en citant

Bon , recentrons un peu le débat Wink

De retrour de tournée, Devin s'adresse au label qui l'a signé et lui a fait connaître Steve Vai afin de discuter de la suite de sa carrière, mais les producteurs semblent peu interessés par ses démos, les qualifiant de "bruit".
Il trouvera finalement une oreille attentive chez Century Media qui lui demanda de leur faire quelques "albums bien heavy". Prenant la consigne au pied de la lettre, il se met au boulot pratiquement tout seul (seul Jed Simon , futur bassiste attitré du groupe, l'assiste ) et enregistre en une semaine, sous le nom de Strapping Young Lad (même si c'est un album solo il rechigne à signer de son nom, considérant que l'industrie ne le connaissant que comme chanteur de Steve Vai il manque de crédibilité), une première galette ironiquement intitulée Heavy as a Really Heavy Thing (Lourd de chez Lourd) qui paraîtra en 1995.



Dans cet album il mit toute sa frustration, sa rage et son agressivité, laissant libre court à la part la plus sombre de sa personalité.
La critique saluera ce mélange de Metal Industriel, de Thrash et de Death comme une date dans l'histoire de la musique extrème, mais Devin lui-même le considérera toujours comme un défouloir, considérant que seuls deux chansons valent vraiment le coup.
Le morceau S.Y.L qui ouvre l'album résume à lui tout seul la démarche de Townsend: passé une introduction ou l'on entend le tout petit Devin raconter une histoire d'ours qui déteste les enfants, on entend comme une pédale de starter de moto avant qu'un déluge de guitares saturées accompagnées d'une boite à rythme en mode supersonique et de quelques bidouillages electroniques ne nous explosent les oreilles. La voix de Devin, tout d'abord proche du murmure, explose dans le refrain pour atteindre des notes très aigües. Une réplique de Devin jouant les garçons de café nous demandant de passer notre commande clot cette mise en bouche.
Comme on le voit c 'est un mélange de brutalité musicale et d'attitude potache, qui se reflète sur les photos illustrant la pochette, où Devin et ses amis nous montrent leur postérieur à plusieurs reprises.
In The Rainy Season , même s'il démarre encore plus rapidement et de façon encore plus lourde que S.Y.L penche à la fin vers le domaine atmosphérique qui caractérisera plus tard ses projets plus calmes.
Goat rappelle furieusement le projet IR8 sur lequel il avait travaillé avec Jason Newsted lors d'un séjour chez lui quelques mois plus tôt. Rythmique très lente, guitares accordées très bas, voix très grave limite Death Metal.
Cod Metal King se calme un peu sur le rythme, et sans les couches de guitares saturées pourrait presque passer pour un morceau atmosphérique et se termine sur un petit Devin qui chante.
Happy Camper ré-enclenche le turbo, et démarre sans round d'observation sur un rythme absolument infernal, la boite à rythme poussée à son maximum rendant le morceau pratiquement impossible à jouer pour un batteur humain normalement constitué. Le refrain lorgne une fois de plus du côté de IR8. Les vocaux alterne du très aigü sur les couplets au super grave dans le refrain.
Critic est un morceau Thrash un peu plus classique, davantage basé sur un riff tranchant, Devin pousse une fois de plus sa voix jusqu'à ses limites dans les aigüs. La fin tourne à la cacophonie complète.
The Filler, passé une intro reprenant une espèce de commentaire issu des films éducatifs des années 50/60, commence par un riff bien lourd et basique, accompagné de nappes de synthés limite atmosphériques. Pas vraiment de paroles, juste la voix de Devin très en arrière dans le mix, utilisée comme un instrument, pour sa sonorité plus que pour dire quelque chose.
Skin Me débute sur un ronflement de basse couvrant des bruitages divers avant qu'un riff tranchant ne vienne nous tronçonner l'oreille, qu' achève la voix encore une fois poussée à l'extrème de Devin, sur un rythme mécanique rappelant Ministry, Nine Inch Nailk voire White Zombie.
Drizzlehell, un peu plus léger, est basée sur un rythme très enlevé, mais est bien entendu pervertie par des arrangements très touffus qui modifient la voix, recouvrent le mix de guitares saturées et d'effets divers.
Exciter, une reprise de Judas Priest, vient conclure cet éprouvant voyage aux limites de l'extrème.

Quoi que Devin en dise, il est évident que cet album est une date dans l'histoire de la musique extrème, et le fait qu'il l'ait créé presque sans le faire exprès et d'autant plus impressionnant. Marchant sur les traces des Ministry et autres Nine Inch Nails, il arrive à imposer sa patte, faite d'un mélange assez inattendu de brutalité extrème et de douceur atmoshérique.
Deux aspects qu'il creusera encore pour atteindre des sommets dans le chef d'oeuvre que sera "City"
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le14/04/09/15/19/33 Répondre en citant

tiens je l'ai jamais écouté celui là....
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le15/04/09/01/59/23 Répondre en citant

J'avoue ne pas l'avoir souvent écouté. C'est un véritable mur sonore. City, bien que plus violent sur certains morceaux, est plus écoutable... enfin selon moi. Mr.red
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le15/04/09/09/13/17 Répondre en citant

City est plus abouti, mieux produit, et Devin est entouré de vrais musiciens (et quels musiciens!). C 'est plus "pro", et surtout c 'est fait plus sérieusement. Sur Heavy as a Really Heavy Thing il s 'est défoulé, d'où une impression de bordel total Mr. Green
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le15/04/09/19/28/57 Répondre en citant

je viens a l'instant de finir d'écouter "Heavy as a Really Heavy Thing"

Sapapayaa....une vraie boucherie industrielle bien extrême ! un peu inaudible sa premiere galette au Devin (enfin ca n'engage que moi) déjà qu'a la base chuis pas trés fan de SYL...
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le15/04/09/20/47/53 Répondre en citant

Ouais, faut le temps de s'y faire. Après quelques écoutes il devient un peu plus audible Mr. Green
Mais bon, même Devin dit qu'il n'y a pas grand chose de potable sur cet album, d'ailleurs en live le groupe n'en joue que deux chansons: S.Y.L et In The Rainy Season.
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le16/04/09/17/14/06 Répondre en citant

Décidément très blagueur, mais toujours aussi en rogne contre le "music system", Devin écrit, compose, produit et enregistre en l'espace d'un mois avec sa bande de potes (dont Jed Simon et Byron Stroud, futurs membres à part entière de Strapping Young Lad et Zimmer's Hole et Chris Valago, futur chanteur de ce dernier groupe) un album parodique se moquant de la vague neo-punk initiée par le succès de Dookie, le premier album de Green Day sorti en 1994.



Sous le nom de Punky Brüster ( en référence à la série Punky Brewster très populaire dans les années 80), Devin sort donc en 1996 Cooked On Phonics (un autre jeu de mots, sur l'addiction au "gros son" cette fois), un concept album racontant le virage artistique, et surtout commercial, de Cryptic Coroner, un groupe de death metal fauché qui décide de se mettre au punk pour enfin gagner de l'argent. En quelques semaines ils se hisseront au sommet des charts et gagneront même un Grammy.
Intercalés entre les chansons, de petits intermèdes narratifs composés soit de monologues d'un narrateur ayant un sacré cheveux sur la langue (bien entendu interprété par Devin himself), ou de dialogues entre les membres du groupe, assurent la cohésion de l'histoire. On entend les musiciens changer de voix lors de leur passage du death au punk (de grognements gutturaux ils passent à des voix de schtroumpfs ayant respiré de l'hélium), on entend les conseils de leur nouveau manager (qui les trouve encore trop "metal"), et surtout on entend les piaillements de leurs groupies se pâmant d'amiration sur leur passage .
Le plus drôle dans tout ça c 'est que la parodie surpasse les modèles dont elle se moque. Même en mode "déconne" Devin ne peut s'empêcher d'écrire de vraies chansons, de bien jouer de la guitare et surtout de chanter plus que convenablement. Sa voix, ici encore, explore plusieurs registres, se risquant même à quelques vocalises très métalisantes.
Album devenu rarissime ( je n'ai pu le trouver qu'en import japonais, assez cher celà va sans dire), Cooked On Phonics est bien entendu ancré dans la période qui l'a vu naître, mais en remplaçant "punk" par "r&b" ou toutes les modes à venir il a toutes les chances de ne jamais être démodé.
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le20/04/09/10/12/41 Répondre en citant

C 'est en 1997 que les choses sérieuses commencent.
Après s'être défoulé et accessoirement familiarisé avec les techniques d'enregistrement et les divers aspects de la production , Devin Townsend va sortir à quelques mois d'intervalle deux albums qui feront date: City, avec Strapping Young Lad et Ocean Machine, sous le nom de Biomech, les deux véritables manifestes des deux facettes de son oeuvre.



City sort en février. Cette fois Devin est allé enregistrer à Los Angeles. Il retrouve pour l'occasion Jed Simon, le bassiste de Heavy as a Really Thing et Byron Stroud, un autre de ses compères de Punky Brüster, mais surtout il fait la connaissance de Gene Hoglan, batteur monstrueux au propre comme au figuré. D'une part il est presque aussi volumineux que son kit de batterie, et d'autre part on raconte qu'à l'époque où il jouait avec Death , Chuck Schuldiner lui avait fait croire qu'une de ses démos avait été enregistrée avec un batteur plus rapide que lui alors qu'il avait utilisé une boite à rythme, piqué au vif Hoglan s'était entraîné comme un fou pour finalement arriver à reproduire le jeu de batterie à l'identique!
Bénéficiant de moyen plus conséquents, de musiciens chevronés et d'un studio de haut niveau, Devin donne le meilleur de lui-même et accouche d'un monstre de brutalité musicale, sans toutefois négliger la finesse. Le resultat est un véritable mur de son. Une batterie façon mitrailleuse lourde, des riffs plus incisifs qu'une tronçonneuse, des bidouillages electroniques et des samples divers avec une touche de nappes de synthés planantes sur lesquels viennent se greffer les vocaux écorchés vifs de Devin.
Le diptyque ouvrant l'album Velvet Kevorkian/ All Hail The New Flesh est un incontournable en live, une sorte de déclaration d'intention "I've come to fuck this shit up!" hurle un Devin que l'on sent prêt à en découdre. Véritable attentat sonore, City enchaîne les attaques sans pitié pour les tympans: Oh My Fucking God, après un roulement de toms du plus bel effet lâche vite les chevaux avec un déchainement de guitares saturées, de roulement de double grosse caisse et de vocaux hystériques crachés à une vitesse surhumaine, on a même l'impression d'entendre des crissements de pneux lors des harmoniques de fin de riff!
Detox débute sur un tempo assez lent, un riff simple mais martelé encore et encore de façon véritablement hypnotique.
AAA est le morceau le plus lent, presque une bouffée d'air dans cette atmosphère oppressante. C 'est le morceau qui se rapproche le plus de ce que faisait devin sur Heavy as a Really Heavy Thing, avec des couplets pratiquement chuchottés et des refrains hurlés.
Underneath the Waves est la véritable conclusion de l'album, une sorte de bouquet final. Tempo supersonique en intro, accalmie avec seulement la batterie et des vocaux chuchottés, puis c 'est le retour des guitares pour une envolée tout en puissance jusqu'au refrain où la voix de Devin se lâche complétement pour atteindre des sommets Priestesques.
Room 429 est une reprise du groupe Cop Shoot Cop, très planante et sombre, tandis que Spirituality est une sorte de bonus track, au rythme assez lent, à l'atmosphère assez lourde.
L'album est très court, sept morceaux plus une reprise et un titre bonus, un peu plus de quarante minutes, mais largement suffisantes pour marquer à vie les oreilles des auditeurs, d'ailleurs le Reign In Blood de Slayer, album fondateur du Thrash Metal, ne faisait que vingt huit petites minutes!
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le20/04/09/10/52/22 Répondre en citant

Sorti en juillet 1997 au Japon, et un peu plus tard dans le reste du monde, l'unique album du projet Biomech intitulé Ocean Machine a pris le monde musical au dépourvu. Comment le chantre de la brutalité sonore a-t-il pu accoucher d'une telle perle de finesse?
Il faut garder à l'esprit que Devin faisait de la musique bien avant d'être connu, et que Strapping Young Lad n'était au départ qu'une commande de sa maison de disques. Les trois quarts de ce qui constituera Ocean Machine avaient été composés bien avant Sex And Religion et figuraient sur la démo qu'il avait envoyée à la maison de disques de Steve Vai.
Ayant créé son propre label chez Century Media afin d'éditer des projets plus personnels, il devait sortir Ocean Machine fin 1996, mais n'étant pas satisfait du resultat il reprit l'enregistrement à zéro pour enfin sortir l'album au cours de l'année 1997.



Le resultat est une merveille de rock progressif planant, avec tout de même des riffs de guitares bien tranchants, portés par des nappes de synthé et surtout la voix inimitable de Devin qui peut ici s'exprimer librement.
Se présentant comme une sorte de concept album sur l'ocean, la vie, la mort (le titre faisant référence au fait que le corps humain est majoritairement composé d'eau), l'album regorge de riffs que l'on pourrait qualifier d'aquatiques, tant ils évoquent le flux et le reflux des vagues sur la plage ou la houle de haute mer. On a parfois l'impression de naviguer sur la crête des vagues ou au coeur d'une tempête selon les ambiances diverses qui s'offrent à nous tout au long des presque quatre-vingt minutes que dure l'album.
Seventh Wave est le morceau emblématique de Ocean Machine, plus de six minutes construites sur un seul riff trituré dans tous les sens pour produire un monument de rock progressif.
Life est plus pop, il sera d'ailleurs l'unique single extrait de l'album et bénéficiera même d'un clip.
Night , comme son titre l'indique, est plus sombre, plus intériorisé, évoquant les pensées et les rêveries qui viennent à l'esprit lorsqu'on est au volant en pleine nuit.
Hide Nowhere reprend la veine de Seventh Wave. Un debut façon "hisse et haut", une ambiance marine montant et descendant au gré des vagues, une montée en puisance qui permet à Devin de finir sur des vocaux haut perchés.
Sister et 3a.m. sont des intermèdes atmosphériques.
Voices In The Fan alterne les hurlements aigüs et les passages plus calmes encore une fois bâtis autour des variations d'un même riff.
Greetings, après sa jolie intro à la guitare se fait plus lourd et mélancolique, comme un appel depuis l'au-delà.
Regulator réveille un peu les oreilles. Riff plus agressiff et vocaux tranchants.
Funeral évoque la mort d'un ami, plus un cri de douleur qu'un souvenir mélancolique, passant de la tristesse à la révolte.
L'album s'achève véritablement avec un morceau en deux parties Bastard autre grand moment de musique progressive.
The Death of Music et Thing Beyong Things sont des bonus tracks qui sont presque aussi interessantes que les "vrais" morceaux de l'album.

Avec cet album Devin Townsend prenait le petit monde du rock par surprise et s'affirmait comme un des musiciens les plus interessants de sa génération. Déjà très populaire grâce au succès de Strapping Young lad, il touchait un tout nouveau public avec Ocean Machine, parvenant ainsi à unifier sous son nom les fans de musique extrème et progressive. Désormais on attendait avec impatience et curiosité ses prochains projets.
Le meilleur était encore à venir.
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le22/04/09/10/30/58 Répondre en citant

Sur sa lancée de 1997, Devin va de nouveau sortir deux galettes en 1998.

De passage en Australie pour la tournée promotionelle de City, Strapping Young Lad enregistre un live qui va rester dans les annales.



No Sleep Til Bedtime ( intutilé ainsi en hommage au live mythique de Mötörhead No Sleep Til Hammersmith) est un concentré de fureur live. Devin s'excuse dans le livret d'avoir overdubbé le mix, mais se justifie en disant que tout le monde le fait sans oser l'admettre.
Il faut reconnaître que le son est énorme et qu'on a vraiment l'impression d'être dans la fosse. Les morceaux sonnent pratiquement mieux que sur cd, ils ont un son plus organique, plus humain, mais toujours aussi brutal.
La cerise sur le gâteau est l'inédit Far Beyond Metal, un hommage aux groupes qui ont bercé l'enfance de Devin qui justifie pratiquement à lui tout seul l'achat du cd..

Les deux bonus tracks Japan et Centipede qui clôturent l'album sont plus dispensables.
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le22/04/09/10/59/28 Répondre en citant

Après avoir, pensait-il alors, offert un enterrement de première classe à Strapping Young Lad avec le superbe album live qu'il venait de sortir, Devin allait s'atteler à ce qui s'avèrera sans doute l'expérience discographique la plus difficile de sa carrière.



Pour Infinity Devin se met à nu, au propre ( sur la pochette) comme au figuré, puisqu'il va oser ici explorer les tréfonds de sa personalité.
Souffrant depuis plusieurs années de désordre bipolaire il passe sans prévenir d'un état mental extrème à un autre. C 'est une forme de folie est cet album sera le reflet de ce qui se passe à l'intérieur de la tête du génial Canadien.
Ayant une nouvelle fois tout écrit, composé, mixé, produit tout seul et joué de tous les instruments ( sauf la batterie) Devin sortira de l'enregistrement d'Infinity totalement vidé, littéralement en état de dépression nerveuse, et l'on comprend pourquoi en écoutant l'album.
Infinity est un véritable patchwork de styles différents et à première vue opposés.
Christeen , l'unique single qui en sera extrait, est le plus abordable, le plus inoffensif, c 'est d'ailleurs le seul titre où il crédite quelqu'un d'autre pour la composition ( Ginger, son ami des Wildhearts).
Truth, l'intrumental qui ouvre l'album, pourrait presque passer pour un inédit de la période Ocean Machine, mais le son en est à la fois plus léger (pour le son aérien des guitares et les nappes de synthés) et plus lourd (pour la rythmique pachydermique).
Ce n 'est qu'une fois ces deux mises en bouches passées que les choses sérieuses commencent, avec Bad Devil, un morceau absolument inclassable. Des grognements presque Death metal pour débuter, une mélodie enlevée, et surtout un solo de trombonne(?!!) témoignent de l'incroyable versatilité musicale de Devin.
War nous ramène en terrain connu, rappelant encore plus Ocean Machine que le premier morceau.
Soul Driven Cadillac débute par des vocalises façon crooner pour ensuite partir dans des envolées opératiques. La chanson elle-même semble ne pas avoir de réelle structure. D'ailleurs l'album entier est censé n'être qu'une seule et même chanson, d'où l'impression que certains morceaux ne sont que des intermèdes.
On replonge en pleine folie avec Ants, qui démarre sans prévenir sur un tel rythme qu'on pourrait croire que les bandes ont été accélérées. Ce n 'est évidemment pas le cas, ce qui ne manque pas d'impressionner quant à la vitesse d'exécution dont est capable Devin à la guitare.
Wild Colonial Boy commence comme un ballade à peu près normale, avec une jolie performance vocale de Devin, mais surprend une nouvelle fois avec son final à mi-chemin entre la polka et la kermesse de la bière bavaroise.
Life is All Dynamics retrouve le chemin d'Ocean Machine, mais sans vraiment être une chanson standard, juste une sorte de variation sur un thème musical que Devin étire sur plus de 5 minutes très planantes pour s'énerver vers la fin.
Unity est un des moments les plus légers, comme une remontée à l'air libre après une longue plongée. Pas vraiment de paroles. On ressent une intense sérénité à l'écoute de ce morceau qui aurait pu clore l'album.
Mais il reste encore Noisy Pink Bubbles, une ultime fantaisie funko-jazzy comme pour nous prendre une dernière fois au dépourvu.

Après la sortie de cet album Devin se reposera un peu, et surtout il commencera à prendre des médicaments.

On aurait pu penser que celà nuirait à sa créativité, mais il n'en fut rien , même si la suite sera un peu moins uniformément géniale.
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le23/04/09/04/15/26 Répondre en citant

De bien belles chroniques qui donnent envie de (ré) écouter ces albums. Tu devrais bosser pour un magasine de zhardeurock Mr. Green ou pour le site du fan club de Devin. :patriot:
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le23/04/09/15/40/40 Répondre en citant

Grave raison le deco !! je trouve que tes chroniques sont encore meilleures que celle de la presse spécialisé..

Moi j'attends Terria....le Sommet absolu de Devin et puis accessoirement un ptit spécial AND JUSTICE FOR ALL dans un thread album de legende !
ca serait cooooooool
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le23/04/09/16/09/53 Répondre en citant

Je vais finir par attraper la grosse tête avec des messages de ce genre Embarassed
Pour Terria il te faudra patienter encore un petit peu, Devin a sorti quelques trucs entre Infinity et ton album préféré Cool-blue
Pour le thread "albums de légende" tu pourrais peut être montrer un peu l'exemple toi aussi non? Mr. Green
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le23/04/09/16/52/53 Répondre en citant

Pour bien terminer l'année 98 Devin fait un petit cadal (un cadal, des cadeaux) à ses fans: les démos qu'il n'a pas pu insérer dans Infinity faute d'argent et surtout pour cause d'épuisement mental et physique.



Se présentant sous la forme d'un maxi single de Christeen agrémenté de 4 inédits, cet import japonais ( c 'est toujours pour les Japs les inédits, y'en a marre!) est un véritable petit bijou. Malgré leur état d'inachèvement les quatre titres bonus sont tous d'un niveau tel qu'on se demande comment il ne les a pas jugés dignes de figurer sur l'album. Devin doit avoir une paire d'oreilles daredevilesques pour trouver des défauts là dedans!
Après le désormais connu Christeen, nous découvrons donc la démo de Om, qui débute comme un titre tiré de Ocean Machine ou les morceaux les plus "normaux" de Infinity, mais s'achève en une sorte de mantra très planant, répétant "om" à l'envi, comme une psalmodie bouddhiste.
Sit in the Mountain s'ouvre sur une mélodie de guitare très guillerette jouée dans les aigüs, bientôt imitée par la voix de Devin. Le tempo est assez lent, très serein, respirant la paix intérieure. Comme ce que doit ressentir le vénérable du sommet tout en haut de sa montagne.
Le gros morceau s'intitule Processional, une "suite" de presque 12 minutes nous faisant traverser moult paysages sonores. Dès l'intro Devin met en danger ses cordes vocales en tentant d'atteindre les étoiles sur la partie intitulée fort à propos Star Child Rise, avant de calmer le jeu avec Welcome Home, dont le thème tournant en boucle n 'est pas sans rappeler le travail de Joe Isaishi pour le Maitre Miyazaki, pour évidemment faire remonter progressivement la pression en superposant les couches de guitares et de synthés dont il a le secret. La partie de guitare annonciatrice de la partie suivante annonce déjà les envolées de Terria. Devin n'est pas un grand parolier, mais utilise les voix à la façon d'un instrument, et celà ne le dérange pas de répéter une même phrase tout au long d'une chanson, du moment que le son lui plait. Sur les 12 minutes de Processional il y a moins de 15 lignes de texte. Le morceau se termine par une Infinite Waltz (valse de l'infini), très envoutante.
Le dernier morceau s'intitule Love Load et débute par des bidouillages electroniques assez dissonants, presque comme des parasites, sur lesquels viennent se greffer une boite à rythme et une boucle de synthé. La suite semble bifurquer un moment vers l'expérimental façon new wave années 80 puis redevenir presque inaudible à force de scratches, tandis que la voix de Devin se fait presque éthérée. C 'est assurément l'un des morceaux les plus expérimentaux jamais composés par son auteur.

S'étant ainsi débarassé pour un moment de la musique qui lui encombrait la tête le canadien fou est prêt à aller de l'avant, mais la suite s'avèrera plus difficile que prévu, la faute à de mauvaises décisions concernant la direction musicale à suivre et le début de diverses addictions dans lesquelles Devin commence à sombrer.
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le24/04/09/00/42/47 Répondre en citant

Arkadin a écrit:
:
Pour le thread "albums de légende" tu pourrais peut être montrer un peu l'exemple toi aussi non? Mr. Green


bah j'ai pas ta prose ni ton légendaire sens du détail (ca tient de la mifa ca, ton reuf excelle lui aussi dans le genre Mr. Green)......honnêtement t'es plus qualifié que moi pour ce genre d'exercice Wink
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T'ain chuis devenu un putain de bisounours....


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decoturf
Franck Costello du Gazon



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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le24/04/09/00/48/18 Répondre en citant

il aime bien se foutre à poil le Devin Lol
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Arkadin
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le24/04/09/10/08/23 Répondre en citant

Il aime bien montrer son cul aussi Mr. Green
Mais bon au moins pour Infinity comme je l'ai dit dans ma chronique ça se justifiait gratteux
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le24/04/09/10/51/53 Répondre en citant

Après deux années très prolifiques où il a sorti quatre chefs d'oeuvres, l'année 2000 s'avèrera être très peinible pour Devin Townsend qui n'arrive pas à se dépêtrer d'Infinity et qui devra faire face à diverses pressions (maison de disques, amis musiciens) ainsi qu'à des problèmes de drogue et d'alcoolisme.




Physicist était au départ un projet que Devin devait réaliser avec Jason Newsted de Metallica. Après avoir passé quelques jours chez le bassiste du monstre du heavy metal, il avait enregistré en sa compagnie quelques démos qui finalement sortiront sur un bootleg de Metallica sous le nom de IR8. Ils avaient prévu de continuer leur collaboration, mais Lars Ulrich et surtout James Hetfield ne virent pas d'un très bon oeil que Jason se livre à des activités créatives en dehors de leur groupe (ou pourtant aucune des ses composition n'avait jamais été utilisée). Le projet, nommé Fizzicist, tomba donc à l'eau et Devin décida de le récupérer.
Du côté de la maison de disque, on faisait miroiter à Devin un contrat juteux s' il parvenait à rendre sa musique, disons, plus abordable.
Il retrouva ses vieux amis de Strapping Young Lad (Byron Stroud, Jed Simon et Gene Hoglan) qui de leur côté auraient préféré faire un nouvel album de ce qui était devenu un groupe culte.
Le resultat sera ce qui restera sans doute comme l'album le plus décevant de toute la carrière de Devin, une sorte de Strapping Young Lad "light" , ce qui est une contradiction dans les termes, Strapping étant de la musique extrème. Sur aucun titre on ne retrouve le génie de Devin. Les morceaux sont au mieux monotones, construits sur un seul rythme, de façon plan-plan, couplet-refrain-couplet (du Simon musical quoi! Mr. Green ).
Il y a bien sûr quelques trucs sympa, mais rien de transcendant, surtout comparé à ce qui a précédé.
Namasté démarre pied au plancher sur un rythme hyper rapide, des coeurs aigüs, les hurlements de Devin, qui montent encore plus haut dans la deuxième partie.
Victim évoque un peu la folie de Ants, mais le refrain est plus conventionnel, le tout sur un rythme bondissant.
Material est une des seules chansons à sauver, elle figurera d'ailleurs sur le cd sample de Rock Hard. Une ambiance proche de Ocean Machine/ Infinity, des nappes de synthé, des vocaux haut perchés, une voix plus douce sur le refrain, des coeurs façon "hisse et haut " lors du pont.
Mais on retombe vite dans le laborieux avec Kingdom, et son rythme pachydermique qui semble ne pas avancer, même la voix semble peiner.
Death aurait pu figurer sur un album de Strapping Young Lad. Mur de guitare très agressif, hurlements à peine audibles.
Devoid ressemble plus à une extension du titre précédent qu'à une vraie chanson, d'ailleurs elle ne dure qu'une minute et demi.
The Complex ressemble aussi à du Strapping, mais Devin hurle moins fort. Un rythme hypnotique, les même paroles répétées en boucle, quelques passages plus atmosphériques.
Irish Maiden bénéficie d'un riff un peu plus fantaisiste, presque cartoon. Une ryhtmique lourdingue, quelques vocalises, une mélodie plus pop.
Sur Jupiter Devin chante enfin véritablement. Un rythme très Strapping encore une fois, dommage que la mélodie ne soit pas vraiment inspirée.
Planet Rain, qui conclut véritablement l'album est une balade qui s'étire sur plus de dix minutes et fait montre d'un peu plus d'inspiration. Rythme lourd, mais guitares plus planantes. "What have we learned"? s'interroge Devin, et bien on a appris que tu savais faire de la merde mon gros (il apparait étonamment bouffi dans le livret, sans doute à cause des anti-depresseurs et de l'alcool qu'il ingurgite).
En bonus track nous avons droit à une version Doom / Bayou (?!!) de Bad Devil, signe que, décidément, il n'arrive pas à passer à autre chose après l'expérience Infinity.

Ce qu'il faut retenir de Physicist, c 'est que quand Devin essaie de se conformer à un plan marketing il oublie toute sa créativité. Il s'est efforcé lors de ses albums précédents de s'écarter des shémas de chansons traditionels, si bien qu'il ne sait plus écrire une chanson "normale". Pour s'exprimer, son art a besoin de ses propres règles. D'autre part ses collègues le poussant à refaire du Strapping tandis que lui ne voulait plus en entendre parler, l'album lorgne très fort de ce côté sans y aller franchement, laissant une impression d'inachevé.

Mais Devin se reprendra l'année suivante et de quelle manière!
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