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 Le tennis, Federer, Nadal, Sampras, Agassi et les autres... :: Musique :: Devin Townsend

Devin Townsend

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Arkadin
Franck Costello du Gazon



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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le24/04/09/12/53/03 Répondre en citant

Depuis des années (enfin depuis 3 ans) les fans réclament un live de Ocean Machine. C 'est chose faite avec ce bootleg officiel qui, contrairement au live de Strapping Young Lad, ne sera pas révisé en studio, et ne sera par ailleurs disponible que par correspondance.



C 'est donc un live brut de décoffrage qui nous est proposé ici, extrait de la tournée japonaise ( il n'y en a décidément que pour eux!) en février 1999. On y retrouve les standards de Ocean Machine, mais aussi des morceaux de Infinity ( décidément), de Strapping Young Lad ( il était accompagné par ses vieux compères Hoglan, Stroud et Simon) ainsi que Fake Punk, extrait de Punky Brüster.
Le cd se termine par quelques titres acoustiques. Le bootleg sera aussi édité en version VHS, ce qui permet de retrouver la plupart des morceaux sur Youtube.
Un live donc imparfait techniquement ( difficile de reproduire en live tous les détails de la version studio, et surtout la voix de Devin a bien du mal à suivre par moments), mais plein d'énergie positive et très réjouissant, un "must have" pour tout fan de Devin qui se respecte, et qui, accessoirement, fait passer la pillule Physicist.
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le24/04/09/14/22/43 Répondre en citant

Citation:
(du Simon musical quoi! ).


Lol Lol Lol
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le24/04/09/14/41/12 Répondre en citant

Je savais que ça te plairait Mr. Green
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le25/04/09/10/11/04 Répondre en citant

Parallèlement au "Official Bootleg", Devin proposait sur son site une compilation de démos réalisées entre 1990 et 1996, couvrant ainsi toute la période pré-Steve Vai jusqu'à Ocean Machine.



Sans surprise la plupart des titres se situent à mi-chemin entre Ocean Machine et Strapping Young Lad (Man, Ocean Machine, Red Tomorrow), tandis que d'autres dévoilent une facette encore inconnue de Devin.
Amsterdam témoigne de la forte influence de Steve vai, L.A est un morceau très calme, uniquement joué à la guitare sèche et chantée d'une façon très douce, presque une balade normale, Promise évoque les bonus tracks que l'on peut trouver sur les albums de Strapping Young Lad, très atmosphérique et sombre, My Girl commence sur des airs de Twin Peaks avec son rythme jazzy et ses paroles chuchottées avant de bifurquer à mi-chemin vers des territoires plus familiers, façon Ocean Machine.
Morwar est la démo de War, titre figurant sur Infinity ( quand je vous disais qu'il n'arrivait pas à passer le cap!)
Roadkill est le morceau le plus ancien ( il est daté de 1990, Devin avait 18 ans!), et est à rapprocher de Punky Brüster pour le côté déconne ("Tongue In Cheek" comme on dit outre-Atlantique), puisque sur un air de balade douce très années 70 il raconte l'histoire de petits animaux qui se font écraser sur la route (d'où le titre), le riff du refrain étant lui complétement pompé sur Metallica période Kill'Em All!

Ass-Sordid Demos est donc une invitation à un voyage dans le temps, un aperçu de la créativité précoce d'un génie de la musique, le supplément indispensable aux albums qui ont suivi.
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le24/05/09/11/35/12 Répondre en citant

Bon, maintenant fini de rigoler, on attaque le gros morceau, la pierre angulaire de l’oeuvre de Devin , son chef d’oeuvre: Terria.




Après avoir tourné en rond suite à la sortie de Infinity en cherchant à tout prix à s’en affranchir sans y parvenir, après s’être fourvoyé dans les méandres de la tactique commerciale, après avoir raclé les fonds de tiroir pour tenir ses fans en haleine, Devin revient en 2001 avec un nouvel album dans lequel il a versé toute sa créativité et tout son être. Dix titres, près de quatre-vingt minutes au total, Terria est un monument de rock progressif. Comme pour Ocean Machine et Infinity, il considère tout l’album comme une seule chanson. De fait, il n’y a pas une seule seconde de silence ou de vide entre les morceaux, ceux-ci s’appelant et se répondant harmonieusement, parfois reliés par des intermèdes composés soit d’extension du riff principal ou de bruitages divers (chants d’oiseaux, extraits de journaux télévisés…). De plus, dans le somptueux livret réalisé par Travis Smith, les paroles s’enchaînent sans titre permettant de distinguer à quelle chanson elles appartiennent.
-On commence en douceur par Olive. Dans une atmosphère planante, au son de verres qui tintent, la voix modifiée de Devin nous invite à nous asseoir et à prendre un apéritif. Un riff de basse très binaire et entêtant, dans chants d’oiseaux, des instruments qui se greffent les uns après les autres sur le morceau, et il est temps d’enchaîner sur le deuxième morceau, la première vraie chanson de l’album.
- Mountain prend pour base le riff de Olive, en plus lourd, mais s’en affranchi au bout de deux minutes pour partir dans une tout autre direction, plus légère. Des choeurs façon « Hisse et Ho » , la signature de Devin, nous font voyager un moment avant que le morceau ne retombe sur ses pieds, en l ‘espèce le riff de base de Olive, agrémenté de parties de piano et d’extraits de conversations en fond sonore pour s’énerver après un hurlement de Devin mêlé aux cris de son chien malade ( celui-ci mourra quelques mois plus tard).
- Earth Day, la chanson la plus longue de l’album ( près de dix minutes) commence sur un riff majestueux porté par une rythmique maousse (et non en mousse), des choeurs éthérés, un message cryptique ( « Eat your beets/ Recycle » ?!!), pour se transformer ensuite en une sorte de mélodie à la Ocean Machine (« man overboard! »), au son plus rond et plein.
-Deep Peace est ma chanson préférée de tout l’album, et sans doute de Devin. Sur des cris de baleine, une jolie mélodie à la guitare sèche sur laquelle, Devin, d’une voix très douce, nous invite à nous laisser aller, à se reposer sur lui, à lui confier nos peines et nos soucis. Le son gagne progressivement en profondeur et en puissance à mesure que la basse, la batterie et la guitare électrique s’imposent, pour laisser en douceur la place au plus beau solo de guitare de la création, toujours sur fond de chants d’oiseaux et de baleines. Un petit détour vers un passage « choeurs marins » et on revient au riff du début.
-Canada, hommage à son pays natal, prend pour base la fin de Deep Peace pour évoluer vers un riff presque bondissant ( la basse fait « boing boing »), mais après un petit passage genre « moteur qui ronfle sur la ligne de départ », le morceau prend toute sa dimension, comme un aigle qui déploie ses ailes, puis semble planer dans les hauteurs, comme porté par les vents.
-Down and Under, une des chansons les plus courtes de l’album ( avec Olive), est un instrumental, une sorte de transition tournant sur un riff de guitare acoustique agrémenté au fur et à mesure de variations et d’ajouts d’instruments. Selon son habitude, cela commence très calmement pour se terminer dans une véritable apothéose. Pour un peu on croirait que l’album s’achève là.
-The Fluke est le moment faible de Terria ( il en fallait bien un!). Bizarrement il ne semble pas relié aux autres morceaux, il fait figure de pièce rapportée. Un morceau rock presque normal, et par là même un poil décevant, même si la mélodie est très enlevée. Mais le naturel est vite de retour, et Devin ne sachant se satisfaire d’un structure normale entraine l’auditeur par des chemins détournés avant de revenir au point de départ.
-On revient aux choses sérieuses avec Nobody’s Here, où Devin nous accueille une nouvelle fois, nous invitant à nous asseoir, et nous offrant même une bière! Après un début très calme et épuré, sur un rythme très lent, le refrain s’enfle comme une voile au vent, nous donnant l’impression de nous envoler. La partie centrale est de toute beauté, précédant un autre solo magnifique.
- Tiny Tears, un autre morceau approchant les dix minutes, commence presque comme un morceau de Vangelis pour la B.O de Blade Runner, avec ces notes de synthé éthérées. Il s’agit en même temps d’une déclaration d’amour et des excuses envers sa compagne, un peu à la manière de John Lennon dans  Jealous Guy  toutes proportions gardées. Apparemment le père Devin n ’est pas toujours facile à vivre. Mais les machines vont vite place aux « vrais instruments », et on retrouve le son caractéristique de Terria fait de basse ronflante et de batterie lourde, associé à la voix douce et aérienne de Devin accompagnée de choeurs célestes. Le solo est cette fois plus complexe, plus bizarroïde. La fin s'étire sur un mode presque hypnotique, répétant la riff de base avec des variations très différentes, mais toujours sur le même rythme, on a même droit à un passage façon messe ("Kirié Eleyson").
-Stagnant termine l'album sur une note plus légère et optimiste. Le refrain, une nouvelle fois très bien amené, permet à Devin de se dégourdir les cordes vocales. C 'est un morceau qui respire la joie tranquille et le soulagement de ceux qui se sont trouvés eux-mêmes après un long voyage.

Après l'épreuve que fut pour lui Infinity, Terria remettait enfin Devin sur les bons rails, et prouvait que son inspiration ne l'avait pas quitté.
En 2002, pour la première fois depuis 1995, Devin ne sortira pas d'album.
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le24/05/09/12/27/46 Répondre en citant

En 2003, cédant à la pression de sa maison de disque et surtout à celle de ses amis musiciens, Devin accepte de sortir un nouvel album de Strapping Young Lad. Il confiera en interview qu’il lui fallait retrouver des raisons de s’énerver pour se replonger dans l’état d’esprit necessaire à l’écriture d’une musique aussi aggressive. Après le 11 spetembre et l’invasion de l’Irak et de l’Afghanistan il y avait enfin matière à composer dans la fureur.




Strapping Young Lad sort en février 2003, plus d’un an après Terria, un laps de temps anormalement long pour le Canadien, l’album est donc attendu avec impatience à plus d’un titre par les fans.

On est d’emblée marqué par le son, plus organique, qui contraste fortement avec la froideur urbaine et technologique de Heavy as a Really Thing, et surtout de City. Strapping Young Lad sonne plus comme un effort de groupe que comme l’oeuvre du seul Devin. D’ailleurs les crédits mentionnent «  Written by Strapping Young Lad ». Cependant Devin reste bien le maître à bord, et on retrouve par-ci par-là sa patte, comme dans Dire, l’introduction de l’album, qui évoque plus le Devin solo que celui de Strapping, mais les pendules sont vite remises à l’heure avec Consequence: riff pachydermique, hurlements, harmoniques façon crissements de pneus, batterie tentaculaire, pas de doute, c ‘est du méchant!
Relentless enfonce le clou, avec sa double pédale en continu. Les morceaux semblent en effet construits autour des monstrueuses parties de batterie de la pieuvre Gene Hoglan, intronisé star du groupe.
Rape Song, avec son rythme saccadé, n’est qu’un long cri de rage.
Aftermath, comme la plupart des chansons de l’album, traite de la guerre et de ses conséquences. Le son est plus clair que sur les autres titres, et le pont ressemble même à du Devin en solo, avec de jolies vocalises, comme pour mieux surprendre les oreilles avant le déclenchement de fureur qui clot le morceau.
Visiblement Devin a un peu le cul entre deux chaises sur cet album.
Comme pour me contredire, Devour donne complétement dans le brutal, avec des vocaux hurlés à la limite de la resistance humaine et une double grosse caisse omniprésente. Cependant les nappes de synthé sont toujours là, comme pour adoucir le mélange ( à la façon d'un quartier d'orange Mr. Green )
Last Minute, passé une intro évoquant l'avancée d'un mastodonte, fait tourner le même rythme en boucle, comme une vrille qu'on cherche à enfoncer dans le crâne. Heureusement qu'il y a le livret, car les vocaux sont totalement incompréhensibles.
Force Fed rappelle un peu l'époque Heavy..., avec ses paroles chuchottées sur fond de double grosse caisse tandis que les nappes de synthés créent une ambiance opressante. Une fois de plus Devin se laisse aller à quelques vocalises ayant ordinairement plus leur place sur ses projets solo.
Dirt Pride est le morceau le plus rapide de l'album, le plus furieux, le plus hystérique, une manière d'achever l'auditeur, ou le spectateur lors des concerts. C 'est un déchainement de hurlements aigüs, de double grosse caisse, de guitares acérées, de quoi vous concasser la cervelle et les tympans.
Bring On The Young est sans doute le morceau le plus interessant, une contradiction dans les termes: une sorte de balade façon Strapping Young Lad. Le ton est sombre, le tempo lent et la voix claire. Répétant la recette appliquée à ses projets solo, Devin ajoute au riff lancinant des instruments et des effets au fur et à mesure. Ce qui commence comme une litanie sinistre a tôt fait de se transformer en déchainement de fureur aveugle, mais devin parvient une fois de plus à y caser des choeurs façon Ocean Machine.
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le24/05/09/13/08/46 Répondre en citant

Fidèle à son habitude, Devin ne peut se contenter de sortir un seul album lors d'une même année. Quelques mois après Strapping Young Lad débarquait ainsi Accelerated Evolution, un album signé The Devin Townsend Band. Devin avait parcouru les clubs et les magasins de musique à la recherche de musiciens qui lui seraient entièrement dévoués afin de l'accompagner pour jouer la musique qui lui traînait dans la tête. Il devait en avoir assez des interventions de ses copains de Strapping.
Il engagea donc les frères Young ( Mike, basse, et Dave, synthés), Brian Waddell (guitare) et Ryan Vanpoederooyen (batterie)



Cette fois il avait décidé de faire un album "simple", c 'est à dire un album avec des chansons indépendantes, et non pas un de ces "concept albums" auxquels il nous avait habitué. Il baptisa son nouveau style " Love Metal", chaque chanson étant une déclaration d'amour à sa compagne, Tracy Turner, ce qui en fait tout de même un concept album, on ne peut pas fuir sa nature bien longtemps Mr. Green
Storm est un très bon exemple de l'orientation a la foix musicale et textuelle de l'album: une mélodie pop planante sur un tempo assez lent, une voix qui se fait suppliante ( "please stay with me"), un morceau véritablement bouleversant. Deadhead va même plus loin dans la thématique, puisqu'il dit carrément à sa compagne "you are a sun goddess" et dans Traveller il semble lui promettre d'enfin se fixer (" I need a place to call my home").
Dans Depth Charge Devin se livre à une introspection, source de son inspiration musicale ("Suddenly decide to listen to me/ Thank you for the material"), Random Analysis traite des compromis inhérents à la vie de couple, Sunday Afternoon de cocooning les jours de pluie et Slow Me Down est une ultime déclaration à la femme qui partage sa vie.
Si Accelerated Evolution est, une fois n 'est pas coutume, très axé sur les paroles, il n'en oublie pas d'apporter sa pierre à l'édifice de l'oeuvre devinienne. Il se montre enfin capable d'écrire des morceaux indépendants les uns des autres sans pour autant que leur qualité en pâtisse et l' instrumental, une sorte de long solo de guitare intitulé Away est de toute beauté.

L'édition collector contient un cd de trois titres baptisé "Project Eko". Il s'agit de musique électronique, très planante.
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le24/05/09/13/23/10 Répondre en citant



En 2004, rebelotte, Devin sortira deux galettes, mais cette fois-ci uniquement disponibles via son site.
Le premier est Ass-Sordid Demos II, la suite de ses archives, remontant cette fois à ses tout débuts, puisqu'il s'agit de chansons écrites entre 1991 et 1992, témoignant de ses influences de l'époque, de Primus (San pablo Train), à Led Zeppelin( Ascent to the Summit of Black Mountain, Friends) en passant par Weird Al jankovic (Roadkill, déjà présent sur le premier volume), King's X ( I Am) ou le funk ( Thick Stock, sur laquelle joue TM Stevens , le bassiste ayant enregistré le Sex And Religion de Steve Vai avec Devin). On y trouve même la démo de Velvet Kevorkian ( SunMud/Woman)




Devlab est le plus surprenant des albums de Devin , du moins jusqu'à ce moment. Il s'agit ici de techno ambient. Pas de musique à proprement parler, plutôt du travail sur les sons pour obtenir un effet relaxant. Pas de titres de chansons, puisque ce ne sont pas des chansons, juste des pistes numérotées qui s'enchaînent sans qu'on puisse deviner où l'une s'arrête et où commence l'autre. A écouter seul dans le noir, allongé sur son canapé, ou en fond sonore en faisant autre chose.
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le25/05/09/19/11/41 Répondre en citant

En 2005, contrairement à ses habitudes ( décidément, il ne fait jamais ce qu'on attend de lui!), Devin ne sortira qu'un seul album, un nouvel opus de Strapping Young Lad.



Alien débute par un tiercé gagnant de brutalité auditive. Le court Imperial, par lequel Devin et ses copains nous font savoir qu'ils sont de retour (ça va les gars, on vous a entendus je crois), démarre pied au plancher, comme un mur de béton qu'on se prendrait en pleine poire. Guitares bourdonnates, hurlements d'écorché vif et batterie octopodesque, avec un travail sur le son qui lorgne du côté de City. Skeksis ( rien à voir avec le film de Jim Henson pourtant), enfonce le clou. Une longue intro basée sur la batterie accompagnée par des guitares tranchantes, suivi d'une mélodie vocale se rapprochant de Phisicist, mais avec un accompagnement typiquement Strapping, agrémenté de nappes de synthés et de choeurs façon Ocean Machine, de longs passages instrumentaux en allongent la durée. Un morceau éprouvant de près de sept minutes. Shitstorm porte bien son nom et nous en remet encore une couche, misant de nouveau sur la combinaison rythmique éléphantesque/légéreté atmosphérique (on y trouve même des choeurs féminins!).
Histoire de soufffler un peu ( enfin, surtout pour le batteur je pense), les titres suivants sont plus lents, mais demeurent d'une lourdeur pachydermique.
Love? et son riff bondissant, au son de guitare très rond et son refrain évoquant Ocean Machine, Shine et son intro tout en contrastes (rythmique monstrueuse et nappes de synthés atmosphériques) vite balayée par le retour des guitares assassines et de la batterie en mode monstre inarrêtable.
The Ride revient à un tempo plus rapide, avec des vocaux toujours aussi rageurs, et, chose assez rare pour être signalé, comprend un véritable solo de guitare!
Possessions est plus lent, mais compense par la lourdeur, tandis que les vocaux et les nappes de synthés renvoient une fois de plus à Ocean Machine, voire même à Infinity, tandis que des cris d'enfants ("Mommy!") ajoutent une note sinistre.
Two Weeks arrive tel une oasis après un mois de traversée d'un desert brûlant. C 'est une véritable note de fraicheur. Une jolie mélodie à la guitare accompagnée de la voix la plus douce que puisse produire Devin, générant une atmopshère très planante à la Pink Floyd.
Avec Thalamus on revient à une ambiance opressante et glauque pour très vite dévier vers de l'atmosphérique à la Devin en solo.
Mais tout ça n'était destiné qu'à nous faire relâcher notre vigilance, car Zen, qui porte bien mal son nom, a été pensé pour laminer les tympans encore intacts.

Un Strapping de très bonne cuvée, qui revient à un son un peu plus indus, se rapprochant de celui de City, tout en prouvant une fois de plus que Devin est plus inspiré par ses projets solos.
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le25/05/09/19/37/47 Répondre en citant

En 2006 Devin reprend son rythme de croisière et sort de nouveau un album de Strapping ainsi qu'un du Devin Townsend Band, qui sera le dernier de cette formation, ainsi qu'un nouvel album de techno ambient, The Hummer.
Avec Synchestra Devin revient à son style habituel. C 'est une fois de plus un album vaguement conceptuel, dont les chansons s'enchaînent pratiquement sans la moindre pause, reliées par des petits intermèdes composés de buitages divers, un digne successeur à Ocean Machine et Terria qui n'a pas à rougir devant ses ainés



L'album commence tout en douceur avec Let It Roll. Accompagné de sa seule guitare acoustique, Devin semble chanter la sérénade pour Tracy, le reste du groupe le rejoignant pour les dernières mesures. Hypergeek sert de lien avec la chanson suivante. Une petite mélodie légère au synthé en mode clavecin bientôt boostée par les autres instruments.
Triumph est le premier morceau de bravoure de Synchestra. Celà commence tout doucement sur les dernières notes Hypergeek pour progressivement gagner en puissance, puis bifurquer vers une mélodie façon Ocean Machine, puis se faire plus bondissant tandis qu'un piano à la Aladdin Sane égrenne ses notes, avant qu'un passage au banjo ne vienne mettre un peu de swing dans tout ça. Le final, après un nouveau passage très Ocean machinien, est composé d'un solo exécuté par nul autre que Steve Vai.
The Baby Song, de nouveau, évoque fortement la période Ocean Machine, le final donnant carrément dans le "Hisse et Ho!" avec cependant des accents orientalisants, et évoque bien sûr la future paternité de Devin.
Le dyptique Vampolka/ Vampira, pour sa part, rappelle plutôt Infinity, et surtout Bad Devil ou Wild Colonial Boy, et permettra à Devin de bien s'amuser avec un clip complétement déjanté.
Mental Tan est un quasi instrumental dans la lignée de Hypergeek. Guitare planante, piano léger, vocaux atmosphériques, en fait une introduction à Gaia, un morceau très rock, au rythme très enlevé, une chanson presque normale, dans la lignée de ce qu'on pouvait trouver dans Accelerated Evolution, le solo de guitare lorgnant du côté de Terria.
Pixillate est sans doute le morceau le plus ambitieux de l'album. Un véritable monument de musique progressive, mélangeant, à la manière du Kashmir de Led Zeppelin, rock et musique orientale. Devin y montre toute l'étendue de ses talents vocaux, alternant hurlements et vocalises, le tout pratiquement sur le même riff étiré et décliné sur plus de huit minutes.
Judgement, qui rappelle une nouvelle fois Infinity, A Simple Lullaby au riff très maritime, et le joli instrumental Sunset permettent de faire le lien avec le dernier gros morceau: Notes From Africa (décidément on voyage dans cet album!).
Basé sur un riff très bondissant axé autour de la batterie, ce dernier morceau est une nouvelle occasion pour Devin de montrer de quoi il est capable vocalement.
L'album s'achève sur quelques minutes de sons de la forêt amazonienne, effet relaxant garanti!
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le26/05/09/12/14/39 Répondre en citant

The New Black sera le dernier album de Strapping Young Lad. Une nouvelle fois c 'est un véritable mur sonore qui percute l'auditeur en pleine tronche, mais démontre de nouveau que Devin n 'est plus aussi inspiré pour la musique extrème que pour ses projets plus calmes. D'ailleurs Strapping est maintenant un véritable greoupe et ses collègues participent activement à la composition, Devin se reservant les textes, eux-même guère inspirés.



Dès Decimator, on remarque que le son est plus organique que sur Alien, celà sonne davantage "live", il y a moins d'effets sur la voix, moins de bidouillages electroniques, et Jed Simon se voit même octroyer un solo (comme sur plusieurs autres titres). Si la ryhtmique reste hyper lourde, la voix est claire, les hurlements n'intervenant que dans la deuxième partie.
You Suck nous ramène en terrain connu: démarrage sur les chapeaux de roue, hurlements incompréhensibles, festival de double grosse caisse.
Anti Product apporte une touche de fun: des couplets mid tempo et groovy, un solo de trombonne, un passage rappelant le thème de James Bond...
Monument rappelle ce qu'on trouvait sur Physicist: Rythme enlevé à la Beautiful People de Marilyn Manson, nappes de synthés, un morceau presque joyeux.
Wrong Side nous replonge dans la violence auditive.
Hope rappelle le premier album de Strapping: Rythme lent, obsédant, vocaux presque chuchottés.
La reprise de Far Beyond Metal arrive comme un cheveu sur la soupe, d'autant que les paroles ont été changées.
Fucker continue dans la joie et la bonne heumeur avec son rythme mid-tempo bondissant.
Almost Again aurait peut être davantage eu sa place sur un album en solo de Devin: nappes de synthé, voix claire, peu de guitares.
Polyphony commence comme une balade douce, la voix de Devin uniquement accompagnée de sa guitare, puis gagne en puissance et en lourdeur avec l'ajout progressif des autres instruments. C 'est en fait l'intro de The New Black, le morceau titre de l'album, qui évoque l'avancée inéluctable d'une énorme machine de guerre.

Peut être l'album de trop pour Strapping, The New Black contient cependant de très bonnes choses, mais démontre définitivement que Devin n'a plus guère d'interêt pour ce genre de choses.
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le26/05/09/13/18/00 Répondre en citant

The Hummer est le deuxième projet techno ambient de Devin, lui aussi disponible uniquement via son site.


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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le26/05/09/13/18/52 Répondre en citant

En 2007, Devin ne sortira qu'un seul album: Ziltoid The Omniscient, un véritable concept-album cette fois, racontant l'absurde odyssée d'un extra terrestre quadri-dimensionel qui veut prendre le contrôle de la terre pour s'en approprier tout le café, produit nécessaire pour contrôler le temps!



Une nouvelle fois les chansons s'enchaînent donc sans pause, d'ailleurs dans le livret les paroles sont proposées à la suite les unes des autres, entrecoupées de passages narratifs, sans que l'on ait les titres des pistes, seules quelques interventions de Ziltoid, le personnage principal viennent ponctuer les morceaux. En fait il s'agit d'une véritable comédie musicale, avec des personnages qui se répondent de chanson en chanson , et parfois même au sein du même morceau.
Musicalement, Ziltoid est un mix de tous les styles de Devin.
ZTO sonne comme du Strapping, By Your Command évoque Infinity dans ses délires progressifs tandis que Ziltoidia Attaxx mélange les influences.
Solar Winds calme tout d'abord le jeu, à la façon des morceaux les plus contemplatifs de Synchestra, mais comme dans ce dernier album un morceau ne se termine jamais comme il a commencé, il nous fait passer par diverses couleurs musicales avant de s'achever au bout de presques dix minutes.
Hyperdrive rappelle fortement Night de Ocean Machine.
N9 revient au son de Infinity, avec ses nappes de synthé en mode aigû, ses choeurs celestes et ses parties de guitares improbables.
Planet Smasher, en accord avec son titre, est bâtie sur un rythme très lourd, les vocaux sont à l'avenant, ramenant l'album vers des sonorités "strappingiennes".
Suivant l'intermède dialogué Omnidimensional Creator, Color Your World, un autre monument de près de dix minutes, bien que reprenant quelques lignes de Regulator ("Who's the weakest now?"), sonne plus comme du Physicist, mais comme rien n 'est jamais simple avec Devin, le morceau se termine en balade très planante avant de s'énerver à nouveau, permettant la transition avec The Greys, tempo plus lent, mais orchestration toujours aussi touffue, réhaussée par la voix aérienne de Devin.
La sortie de l'album sera accompagnée de spots sur internet où une marionette de Ziltoid, construite et animée par Devin lui-même, nous prévient de son arrivée et nous enjoint à lui obéir en tout, surtout en ce qui concerne le café!
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le26/05/09/13/26/45 Répondre en citant

Ki est sorti hier, je me suis bien entendu précipité pour l'acheter dès les premières lueurs de l'aube ( en fait dès que j'ai eu un moment de libre au lycée), mais je devais d'abord finir mes chroniques des albums précédents de Devin (comme d'hab je suis à la bourre!). Je l'ai déjà écouté plusieurs fois, et le moins qu'on puisse dire c 'est que c 'est un album extrémement surprenant, je m'attaquerai à la chronique lorsque j'aurai un peu digéré le monstre, en attendant voici les deux covers: celle du fourreau et celle de l'album proprement dite:




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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le31/05/09/20/52/32 Répondre en citant

Ouais, je l'ai écouté Ki, pas super accroché... Et sinon un très bon article sur Devin Townsend, me semble que c'est dans Noise mag. Attends, je vérifie. Non en fait, pas sûr du tout. Bref, c'était un bon article dans lequel il expliquait justement qu'il n'était plus trop motivé par SYL, qu'à l'époque de City il était motivé par une énorme fureur, mais qu'en gros sur scène aujourd'hui il fallait qu'il compose pour se retrouver dans la peau de cet espèce de malade mental furieux... Si il me semble bien que c'est dans Noise, pourtant. En tout cas un super mag.

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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le01/06/09/00/40/25 Répondre en citant

Il y a aussi une interview de lui dans le dernier Rock Hard ( la première partie, la suite au prochain numéro), où il évoque aussi ce genre de choses et sa volonté de ne plus faire de compromis à l'avenir (sic!). Il ne veut plus être systématiquement catalogué "métal" ou "progressif" ni quoi que ce soit, il entend désormais faire ce qu'il lui plait quand ça lui prend (moi qui croyait que c'était déjà le cas), on peut donc s'attendre à pas mal de surprises dans les années qui viennent Mr. Green



Comme en témoigne la couverture, il est aussi question de Metallica avec une double interview ( Trujillo et Hammett).
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le09/06/09/23/47/56 Répondre en citant

Interview de Devin où il aborde la remise en question qui a présidé à l'écriture de Ki et des trois autres albums (j'en reviens toujours pas! ) qui vont sortir d'ici décembre:

http://www.musicwaves.fr/frmarticle.aspx?art_id=209
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le10/06/09/11/45/11 Répondre en citant



Suite de l'interview de Devin dans le Rock Hard de ce mois-ci, il lève un peu plus le voile sur ce que seront les trois autres albums.
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le29/06/09/14/10/36 Répondre en citant



Enfin!
Enfin le nouvel album de Devin Townsend est arrivé! …et enfin, j’ai fini par terminer ma chronique!.
D’accord, le précédent opus du Canadien fou ne remontait qu’à 2007, mais Devin nous a tellement gâté ces dernières années ( un album, voire deux par an) que tout délai est désormais vécu comme une torture par ses fans.
Et pourtant le bougre n’était pas inactif, loin de là: il a fait un bébé avec sa compagne Tracy Turner, il a produit quelques groupes, il s ‘est mis à l’ébénisterie (!??) , il s ‘est construit un nouveau studio et surtout il s ‘est arrêté de boire et de fumer des joints… et il a accessoirement composé plus de 60 chansons! Celles-ci seront réparties sur les 4 (!!!!) albums qu’il compte sortir cette année et sur le coffret cd/dvd qui sortira l’année prochaine.
Première livraison , donc : Ki.
Autant vous prévenir tout de suite, ça n’a pas grand chose à voir avec ce que Devin avait l’habitude de nous proposer, que ce soit dans Strapping Young Lad ou dans ses projets solo. Fini le ‘mur du son ‘ cette production ‘mille feuilles’ qui faisait se superposer des dizaines de couches de guitares, de voix et de bruitages en tout genre qui composaient son son si caractéristique: la production de Ki est très dépouillée, pratiquement une piste par instrument et c ‘est tout. Même s’il ne peut pas s’empêcher de caser par-ci par-là des effets de synthétiseur ceux-ci sont très discrets.
Ensuite, c ‘est de loin son album le plus calme. C ‘est presque un disque ’ Zen ‘. Même sur les morceaux les plus calmes qu’il avait composé jusqu’ici il n’était jamais arrivé à une telle impression de paix et de tranquilité. De fait, Ki contient sans doute les plus belles ballades qu’il ait jamais composées: Coast, Terminal et surtout Lady Helen sont à écouter alongé sur son lit ou son canapé, les yeux fermés; envol garanti.
Rompant avec ses habitudes, Devin fait très peu de solos de guitare dans cet album, et les rares qui y figurent sont assez courts et déroutants, commençant dans un style pour en changer brutalement plusieurs fois.
Mais calme ne veut pas dire soporifique: Ki est tout en contrastes, comme un parcours de montagnes russes, et aux moments calmes succèdent des moment plus agressifs et surtout de folie pure. L’album est centré majoritairement autour de la basse, ce qui lui donne un son très funky/ jazz, même si Disruptr sonne, lui, presque comme du doom, et surtout, pour la première fois Devin a engagé une vocaliste pour l’épauler sur certaines chansons, et le resultat est étonnant (ça vous étonne? ). Che Dorval, puisque c ‘est le nom de cette jeune fille que Devin a découvert alors qu‘elle était serveuse dans un resteau, possède un timbre tout en feeling et des capacités vocales à faire rougir de jalousie nombre de chanteuses renommées.
Sa présence, tout d’abord discrète sur Gato, prend toute sa mesure dans le monstrueux Heaven Send, qui porte bien son nom, la clé de voûte de l’album, un morceau de presque dix minutes qui brasse des tonnes d’influences différentes, entre le funk, le jazz, le rock planant façon Pink Floyd et même des refrains hurlés à la façon de Strapping Young Lad, elle se permet même de conclure en solo Trainfire, le morceau le plus musicalement gai et malicieux de Ki, bâti sur un rythme de rockabilly sur lequel Devin se livre à une imitation très réussie de l’Elvis des débuts, chambre d’écho comprise.
Le dernier morceau de bravoure est la chanson qui a donné son titre à l’album: Ki. Là encore c ‘est le contraste qui est roi. Après un début très Devin ‘classique’, on pense beaucoup à Infinity, puis à Enya ( dont le style d’arrangement, notamment au niveau des vocaux, est finalement très proche de celui de Devin), puis, après une montée en puissance qui n ’est pas sans rappeler Deep Peace, celà vire carrément à l’opéra, avec une performance vocale incroyable de la part de Devin.
D’ailleurs il n’a jamais chanté aussi bien, quel que soit le registre, que sur cet album. Comme si en se libérant de ses gadgets il avait dû puiser dans ses capacités propres pour en sortir le meilleur.
Ki est donc un album déroutant, exigeant, qui demande un bon nombre d’écoutes pour en apprécier toutes les subtilités, mais une fois que l’on se laisse pénétrer par sa beauté, c ‘est bien simple, on ne peut plus s’en passer, et surtout on ne peut qu’attendre impatiemment la suite.
Heureusement cette année elle ne devrait pas trop tarder!
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MessageSujet: Devin Townsend  Posté le29/06/09/14/37/24 Répondre en citant

Faut que tu l'amènes chez moi c't'album. Mr.red Ca donne envie Mr. Green
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