Le tennis, Federer, Nadal, Sampras, Agassi et les autres... dialogues énergiques et originaux entre amoureux du sport, des arts et de la vie.
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Infos en vrac 23/10/12/07/05/18 |
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Bon, quand même:
Citation: | Sur le plan sportif, Lance Armstrong sait désormais à quoi s'attendre : l'Union cycliste internationale (UCI) vient de le priver de ses 7 Tours de France et de ses titres acquis de 1998 à 2005. Suivant les révélations de l'Agence antidopage américaine (Usada), l'instance dirigeante du cyclisme mondial a affirmé, par la voix de son directeur, Pat McQuaid, que "Lance Armstrong n'a aucune place dans le cyclisme".
Le palmarès du Texan se résume désormais à un titre de champion du monde en 1993, un titre de champion des Etats-Unis la même année, et deux victoires dans des classiques. A 41 ans, il restera -dans l'histoire officielle- comme un tricheur, un menteur, un intimidateur, revenu faire la loi sportive dans le peloton à coups d'injections d'EPO, de transfusions sanguines et de pilules de testostérone.
La fin de tout ?
D'après le rapport de l'Usada, qui se base sur les témoignages d'anciens équipiers du cycliste, il est le personnage clé du "programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l'histoire du sport", avec le "docteur" italien Michele Ferrari et le directeur sportif belge Johan Bruyneel. Après plusieurs tentatives de freiner l'enquête de l'Usada en réclamant un procès équitable, Lance Armstrong avait jeté l'éponge le 23 août dernier, en affirmant sur Twitter : "Aujourd'hui, je tourne la page".
Quitté par ses sponsors, dont Nike et l'équipementier cycliste Trek, l'ex-septuple vainqueur du Tour de France pourrait devoir rembourser les sommes gagnées lors de ses victoires : c'est en tout cas ce qu'exige officiellement la Fédération française de cyclisme (FFC), qui pourrait en outre porter plainte pour "réparation" en raison "du préjudice considérable que cette affaire porte au cyclisme en général et au cyclisme français en particulier".
Outre-Atlantique, l'ex-coureur de l'US Postal risque également des poursuites pour parjure, en raison de ses mensonges lors de l'enquête fédérale pour dopage dont il faisait l'objet. Et symbole parmi les symboles, il a dû quitter la présidence de sa fondation contre le cancer, Livestrong, dont il restera membre. Terrible épilogue pour ce rescapé d'un cancer des testicules. |
Ceci dit, comme le mentionnait un intervenant sur un plateau télé hier, pour faire vraiment le ménage il faudrait sanctionner toutes les personnes , y compris dans l'UCI et dans l'organisation du Tour, qui ont aidé Armstrong à cacher ses fraudes sinon ça ne sert pas à grand chose; on sacrifie Armstrong pour faire écran et on continue comme avant. _________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/ |
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Infos en vrac 16/01/13/19/55/22 |
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L'affaire Armstrong pourrait avoir de graves conséquences sur le cyclisme:
http://www.lefigaro.fr/cyclisme/2013/01/15/02007-20130115ARTSPO00757-le-cyclisme-ecarte-des-jo.php
Ce ne serait pas plus mal, ça fait un bon moment qu'on dit que la seule solution pour que le cyclisme se refasse une virginité ce serait qu'on secoue le cocotier une bonne fois pour toutes.
Ils devraient peut être annuler le Tour de France pendant quelques années, mais je doute que ça soit possible, ne serait-ce que financièrement. _________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/ |
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decoturf Franck Costello du Gazon
Age: 50 Inscrit le: 19 Mai 2008 Messages: 4857 Localisation: Loin
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Sujet: Infos en vrac 18/01/13/15/26/42 |
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Ca y est. Il a avoué au cours d'une emission bien larmoyante comme les américains aiment. Pouce, je joue plus. J'espère qu'il fera du zonzon comme Marion Jones tiens.
Quand je pense que des gens le considéraient comme le plus grand champion cycliste de tous les temps. Quelle blague.
Aux chiottes Armstrong !!
OPRAH WINFREY : On va donc faire une interview sans concessions LANCE ARMSTRONG : C’est mieux pour nous deux !
On commence par un Oui ou Non. Vous êtes-vous dopé dans votre carrière ? Oui
À l’EPO ? Oui
Transfusion sanguines ? Oui
Autres (cortisone, hormones de croissance) ? Oui
Sur le Tour de France ? Oui
Était-il humainement possible de gagner vos sept titres sans le dopage selon vous ? Non, pas selon moi.
Comment cela a-t-il commencé ? Au début de ma carrière il y avait la cortisone, puis la génération EPO a commencé, au milieu des années 90 pour moi.
Pourquoi admettre maintenant, après avoir virulemment nié ? C’est la meilleure question, la plus logique. Je ne sais pas si j’ai la bonne réponse. Il est trop tard sûrement, pour beaucoup de gens, et c’est ma faute. J’ai constamment répété ce mensonge et pas seulement cela, j’ai accusé les autres, les traitant de menteur... Je connais la vérité. Ce n’est pas ce que j’ai dit ou ce qui a été dit depuis les révélations. (Pause) Cette histoire était tellement parfaite pour tant de temps. Vous triomphez d’une maladie, vous gagnez sept fois le Tour de France, vous avez un mariage heureux et des enfants... Et cela n’était pas la vérité. Je suis un personnage avec des défauts et j’ai essayé de dépeindre cette image aussi. Toute la faute est sur moi, mais derrière, il y avait les fans et les médias. Ça a continué et je me suis perdu la dedans. D’autres ne s’en seraient pas sorti, mais j’ai su gérer tout cela.
Vous dites qu’il aurait été impossible d’avoir vos victoires sans le dopage... Je n’aurais pas pu gagner sans me doper dans cette génération. Je n’ai pas inventé cette culture (du dopage), mais je ne l’ai pas arrêtée, et c’est mon erreur. Je n’avais pas accès à des choses que d’autres n’avaient pas. Et ce n’était pas « le système le plus sophistiqué que le sport - tous les sports - ont connu ». C’était professionnel, c’était conservateur, bien au courant des risques encourus. Mais dire que c’était plus gros que le programme en Allemagne de l’Est dans les années 70 et 80... (pause, regard sûr) Ce n’est pas vrai.
Pouvez-vous décrire cette culture ? C’est dur de décrire cela. Je ne veux pas parler d’autres personnes. C’était mes décisions et mes erreurs. La culture était ce que c’était. Je ne connaissais pas tout le monde, je ne vivais pas avec tout le monde, mais je ne peux pas dire que c’était tout le monde. Je connais au moins cinq gars qui étaient propres. L’idée que qui que ce soit était forcé ou encouragé est fausse.
Comment réagissez-vous en voyant les images de Tyler Hamilton vous accusant, notamment de jeter des seringues dans des cannettes de Coca-Cola alors que les fans sont juste là dehors ? Je ne me rappelle pas avoir jeté des seringues comme Tyler le dit. Je ne souhaite pas trop parler des autres.
Comment gériez-vous ce système ? Je le voyais comme très simple. L’utilisation de sang enrichi en oxygène était très utile, déjà, comme dans tout sport d’endurance. Mon cocktail était l’EPO, mais pas beaucoup, transfusions sanguines et testostérone. Que, dans un sens un peu bizarre, je justifiais avec mon histoire... Cancer des testicules et perdre... Je pensais compenser.
Aviez-vous peur d’être pris ? Non, cela a beaucoup changé depuis. Maintenant on est aussi testé hors compétition. Mais pour la plus grande partie de ma carrière, il n’y avait pas cela. Car vous êtes propre sur les courses ! C’est juste une question de timing. Le passeport biologique aussi a changé la donne.
Le rapport de l’USADA dit que vous vous êtes dopé lors de votre retour aussi. Quelle est votre réaction ? S’il y a une chose dans tout le rapport qui me met en colère, c’est ça. Le fait qu’ils disent que je me suis dopé après mon retour. Ce n’est juste pas vrai. La dernière fois que j’ai franchi cette ligne, c’était en 2005. Je ne me suis pas dopé lors de mon retour. Il y avait le passeport biologique. Je ne me suis pas dopé en 2009 et 2010. Pas de dopants, pas de transfusions sanguines...
Etiez-vous en charge du programme de dopage lors de vos sept titres ? J’étais le leader de l’équipe. Pas le manager. Je n’auraiS pas renvoyé un membre de l’équipe s’il ne voulait pas se doper. Est-ce que j’aurai pu ? J’imagine que oui, mais je ne l’ai jamais fait. C’était un temps de haute compétition. Mais il y avait des membres de l’équipe qui ont choisi de ne pas se doper.
Christian Vande Velde a dit que vous l’avez menacé de le renvoyer s’il ne se conformait pas au programme de dopage... Ce n’est pas vrai. Il y avait des attentes de forme. Mais je n’ai pas fait ça. Je sais qu’étant le leader, même si je ne le dis pas, je peux comprendre que cela a été pris comme tel. Mais il y a une grande différence. Et puis quand il va dans d’autres équipes et qu’il fait pareil... sans vouloir m’en laver les mains, je n’étais pas dans ces équipes.
Etiez-vous un agresseur ? Comment ? Oui. J’ai essayé de contrôler la version des faits. Et si je n’aimais pas ce que quelqu’un disait, je le traitais de menteur.
Est-ce dans votre nature ? Oui. Toute ma vie. J’ai grandi comme coureur cycliste. Et j’avais l’impression d’avoir toujours le dos au mur (les larmes montent). On était des combattants. Ma mère était une combattante, l’est toujours. Avant mon diagnostic, j’étais un compétiteur, mais pas acharné. Et dans une tournure des évènements étrange, ce processus m’a transformé en quelqu’un qui voulait gagner à tout prix. J’aurais tout fait pour vaincre le cancer, et c’est quelque chose de bien. (Encore des larmes aux yeux et sanglot étranglé). Et j’ai amené cela, cette attitude de gagner à tout prix, dans le cyclisme. Et ça c’est mauvais.
Mais vous aviez déjà pris des dopants avant, non ? Oui.
Mais vous n’étiez pas un agresseur avant cela ? Non, je ne l’étais pas.
Pourquoi avoir continuellement nié et agressé vos accusateurs ? Je crois pour essayer de continuer mon histoire et cacher la vérité... Ce n’est que la deuxième fois de ma vie que je ne peux pas contrôler l’issue de ce qui m’arrive. Le cancer, puis maintenant. La chose effrayante, c’est que gagner les sept tours de France... je savais que j’allais le faire !
L’envie de gagner est-elle encore en vous ? J’aurais pratiquement tout fait pour gagner. J’aime toujours cela, mais différemment. Ce n’est pas quelque chose de très acceptable, mais gagner à l’époque était comme avoir de l’air dans la roue du vélo et de l’eau dans la bouteille. Dans ma façon de voir les choses, cela faisait partie du boulot.
Avez-vous demandé à vos coéquipiers de voir le docteur Ferrari ? Il y a des gens dans cette histoire qui ne sont pas de mauvaises personnes. Et je vois toujours le Dr. Ferrari comme l’une d’elles.
Diriez-vous qu’il était le leader et le cerveau derrière le programme de dopage ? Non. Je ne suis pas confortable... de parler d’autres personnes.
La célébrité amplifie qui vous êtes, un salaud ou un philanthrope par exemple, qu’est-ce que cela vous a fait à vous ? Si on prend les mots ‘salaud’ et ‘philanthrope’, comme vous l’avez dit, cela a fait les deux pour moi. Mais sûrement plus le côté salaud, on le voit maintenant. Et en plus avec mon attitude, j’ai encore plus amplifié cette perception de salaud que les gens ont de moi. J’en paie le prix, et c’est normal. Il y a eu des moments où je trouvais que l’on s’en prenait trop à moi, mais de moins en moins, au fur à mesure. Et maintenant je sais que je mérite tout cela. Mon défaut majeur a été de trop vouloir gagner à tout prix. Cette arrogance... Quand je me regarde maintenant, je me dis que je suis un con.
Comment réagissez-vous en voyant vos déclarations lors de votre dernière victoire sur le Tour, disant à ceux qui doutaient de vous qu’ils étaient des cyniques, des sceptiques, incapable de rêver ? J’ai fait pas mal d’erreurs dans ma vie et ç’en est une. C’était la première année que l’on donnait le micro au vainqueur. Et c’est sorti. Cela semble ridicule quand je vois cela maintenant. Je suis embarrassé. C’était la dernière fois que je gagnais le Tour de France et je pars là-dessus ? Tu aurais pu faire mieux que cela Lance, c’était naze !
Y avait-il de la joie dans vos victoires ? Il y en avait plus dans le processus, la préparation. La victoire était pratiquement téléphonée. Et pour moi, le dopage faisait simplement partie de toute l’organisation.
Est-ce que cela vous semblez immoral ? Non. Ça fait peur...
Vous sentiez-vous mal ? Non. C’est encore plus effrayant.
Sentiez-vous que vous trichiez ? Non. C’est ça le pire.
Vous n’aviez pas le sentiment de tricher ? J’avais l’habitude qu’on me traite de tricheur. Donc je suis allé regarder la définition dans un dictionnaire. Cela dit ‘gagner un avantage sur un rival ou adversaire, auquel ils n’ont pas accès’. Je n’ai rien fait de tel ! Je pensais que c’était une manière de se battre à armes égales.
Mais vous saviez que l’on vous attendait à des standards plus élevés. Vous êtes Lance Armstrong ! Je le savais. Mais je le sais mille fois plus maintenant. Regardez où on en est.
Vous ne saviez pas à quel point c’était énorme ce que vous viviez ? Je commence à comprendre, et je vois la colère, le sentiment de trahison que j’ai provoqué. Et ces gens ont entièrement raison. C’est ma faute. Je vais passer le reste de ma vie à regagner la confiance des autres et m’excuser. Ce n’était en tout cas pas le moment de ma vie où j’étais le plus heureux. Je peux vous dire en toute honnêteté que je suis plus heureux aujourd’hui.
Même avec tout ce qui est arrivé ? Oui, je suis plus heureux aujourd’hui. Mais aujourd’hui, pas hier...
Vous avez souvent dit que vous n’aviez jamais été testé positif. Le dites-vous encore aujourd’hui ? Oui, cela n’est jamais arrivé. Y a-t-il des tests rétroactifs, qui ont été mis à jour plus tard ? Oui. Donc j’imagine qu’on peut le dire là-dessus, après coup. Mais les autres centaines, je les ai passés avec succès. Il n’y avait rien dans mon corps.
Tyler Hamilton et Floyd Landis vous ont accusé du contraire... Cette histoire sur le Tour de Suisse est fausse. Il n’y avait pas de test négatif, pas de paiements, pas de rendez-vous secrets avec le directeur du laboratoire.
Et l’UCI n’a pas fait disparaitre tout cela non plus selon vous ? Non. Et je ne suis pas un fan de l’UCI ! Mais ce n’est pas arrivé.
Vous avez fait des donations à l’UCI pourtant. Pourquoi alors ? Parce qu’ils me l’ont demandé... C’est impossible pour moi de répondre à cette question et avoir qui que ce soit pour me croire. Et encore une fois je ne suis pas un fan de l’UCI. J’ai toutes les raisons de vous répondre oui. Mais ce n’est pas arrivé ainsi. Ils m’ont appelé en disant qu’ils avaient besoin d’argent. J’étais retraité et j’en avais. Ils m’ont demandé si je pouvais faire une donation. J’ai dit oui.
Quid de l’histoire racontée par O’Reilly disant que vous aviez fait faire une prescription antidatée pour couvrir une prise de cortisone en 1999 sur le Tour de France? Ça c’est vrai. Elle est une des personnes auprès de qui je dois m’excuser. Elle a été accusée. Pour être honnête, on a fait un procès à tellement de personnes que je ne sais même plus en ce qui la concerne... Je suis sûr qu’on a dû le faire... Je l’ai contactée et j’ai essayé de faire amende honorable.
C’est ce qui ne semble pas faire sens. Vous avez accusé des gens, fait des procès quand ils vous dénonçaient... À quoi ça rime ? C’est un défaut majeur. C’est un gars qui s’attendait à avoir tout ce qu’il voulait et contrôler tout. Il y a des gens qui ne me pardonneront jamais. Tout cela va être un long processus. Je vais devoir les appeler, leur dire qu’ils avaient raison et que j’avais tort.
Avez-vous appelé Betsy Andreus ? Oui.
Mentait-elle sur l’épisode concernant l’épisode à l’Indiana Hospital ? Je ne vais pas répondre à cela. Je lui ai demandé et elle m’a demandé de ne pas en parler. C’était une conversation personnelle de 40 minutes. J’ai aussi parlé avec Frankie.
Etes-vous réconcilié avec eux ? Non ! Car ils ont trop souffert. Une conversation de 40 minutes n’est pas assez.
Vous l’avez traitée de folle... Oui. Je crois qu’elle sera OK si je dis ça. Je lui ai dit : ‘écoute, je t’ai traité de folle, de salope, toutes ces choses... mais je ne t’ai jamais traitée de grosse’. (silence). Car elle pensait que j’avais dit cela. Mais je n’ai jamais dit qu’elle était grosse.
Avez-vous tendance, au milieu de trois choses, à en prendre une seule fausse et dire que tout est faux ? Oui. A la limite, une sur trois ça va. Mais quand c’est juste deux choses vraies sur dix, et juste parce que l’une d’entre elle est que j’ai triché sur le Tour de France... Vous ne pouvez rien faire contre cela ensuite !
Vous avez traitée O’Reilly de pute... Je ne me sens pas bien par rapport à ça. J’étais juste en mode attaque. Mon territoire était menacé, mon équipe, ma réputation... Je suis partie à l’offensive.
Beaucoup pensent que le moment décisif a été la confession de Floyd Landis... Je suis d’accord avec cela. Je vais peut-être ajouter le come-back aussi. Ça ne lui a pas plu et c’est cette période qui a commencé tout cela. Je savais que Floyd allait parler. Il m’envoyait des SMS, disait qu’il allait tout dire sur Youtube. Je lui ai dit de faire ce qu’il voulait et me laisser tranquille. Et au final il est allé au Wall Street Journal.
Regrettez-vous d’être revenu ? Oui. On ne serait pas en train de faire cette interview si je n’étais pas revenu. J’aurai de bien plus grande chance de m’en sortir, même si c’est presque impossible à dire à coup sûr. Mais ce n’est pas ce qui est arrivé.
Ne pensiez-vous pas qu’à un moment on vous rattraperait ? Je pensais juste que les histoires aller continuer longtemps. Mais ce n’est pas pour les histoires médiatiques ou les interviews que l’on est assis ici en ce moment. C’est parce qu’il y a eu une enquête criminelle fédérale de deux ans.
Quand le Département de Justice a laissé tomber cette affaire, vous n’aviez rien à voir là-dedans ? Non. C’est très difficile d’influencer à ce niveau. Mais je pensais que je ne serai pas rattrapé ensuite.
Comment avez-vous réagi en apprenant que USADA allait reprendre le dossier ? Super question. Toujours la même réaction : qu’ils viennent, et je vais rendre les coups. Je ferais n’importe quoi pour revenir à ce jour. Je ne me battrais pas, je ne leur collerais pas un procès. J’aurai écouté. Je leur aurais aussi dit que c’était OK que je sois traité différemment des autres gars. Dans le sens où je n’ai pas été approché au même moment. Ils ont collecté toutes les preuves, puis sont venus vers moi et m’ont dit : ‘que vas-tu faire?’. Si je pouvais revenir en arrière et leur dire : ‘donnez-moi trois jours, je vais appeler certaines personnes, ma famille, ma mère, mes sponsors, ma fondation. Leur dire ce que je vais faire’. Puis le faire. J’aimerai pouvoir faire cela. Mais je ne peux plus.
Auriez-vous collaboré avec l’USADA pour nettoyer le cyclisme ? J’adore le vélo. Vraiment. Et je le dis en sachant que les gens vont me dire que j’ai manqué de respect au sport, aux évènements, au maillot jaune. Et je l’ai fait. J’ai abusé de mon pouvoir. Mais si on peut – sans avoir aucune plateforme morale me concernant – s’il y avait une commission ‘vérité et réconciliation’, et que je suis invité, je serai le premier à me présenter.
Quand George Hincapie a été appelé à témoigner, pensiez-vous que c’était votre dernière carte ? De tous les gars, c’est lui qui est resté fidèle. Et pour beaucoup de gens, tant que lui ne disait pas ce que les autres ont dit, ils restaient à mes côtés. C’est lui le plus crédible dans tout cela. On a fait tous les tours, on se connait depuis que l’on a 17 ans, on a pratiquement vécu ensemble – et on est toujours amis ! On se parle une fois par semaine. Je ne lui jette pas la pierre. Mais il connait l’histoire mieux que tout le monde... _________________
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Infos en vrac 18/01/13/22/29/45 |
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Ah ça ils aiment bien ce genre de truc les Américains, il faut dire aussi qu'il existe un truc chez eux appelé le parjure et qui peut être hyper grave, au point par exemple qu'on a essayé de virer Bill Clinton avec ça. En gros c 'est pratiquement plus grave de mentir que d'admettre ses conneries, aussi grosses soient-elles ( c 'est un peu le principe de : faute avouée est à moitié pardonnée). Ca se ressent dans ce que dit Armstrong: il regrette plus d'avoir menti que d'avoir triché!
Maintenant ce qui va être intéressant ce sera la suite!
Tout le monde va lui tomber sur le rable, il en a pour des années de procès, à moins qu'il ne réussisse à négocier un accord, ce qui est toujours possible avec un roublard de sa trempe. Il a peut être avoué, mais il a encore des cartouches en réserve et il me semble qu'il épargne bien l'UCI par exemple et je suis très curieux de voir ce que Hincapie a à dire sur cette affaire, puisqu'il se connaissent depuis qu'ils ont 17 ans!
Sinon, en dernier recours il pourra toujours écrire un livre et négocier l'adaptation au cinéma, je suis sûr que ça peut cartonner! _________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/ |
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Infos en vrac 31/03/13/20/36/49 |
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Troisième levée des classiques " Flandriennes" aujourd'hui: après le Grand Prix E3 remporté par Fabian Cancellara devant Peter Sagan, Gand-Wevelghem remporté par Peter Sagan (qui s'adjuge enfin une grande classique... et quelque chose me dit que ce ne sera pas la dernière), c 'est Fabian Cancellara qui s'impose sur le Tour des Flandres ( son 2è succès sur cette épreuve) de nouveau devant Sagan.
Voilà qui promet une belle empoignade la semaine prochaine pour Paris-Roubaix!
A la tête du classement mondial le Slovaque devance le Suisse grâce à de meilleures places sur les premières courses de la saison. _________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/ |
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Infos en vrac 07/04/13/17/08/09 |
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Sagan absent, Boonen absent, la victoire était promise à "Spartacus", mais ça n'a finalement pas été si facile que ça: isolé à 70 km de l'arrivée il a dû combler un trou de 40 secondes en moins de 5 km à l'approche du carrefour de l'arbre et a dû attendre les derniers mètres sur la piste du vélodrome de Roubaix pour s'imposer devant le Belge Vanmarck.
Cancellara fait désormais partie des triples vainqueurs de l'Enfer du Nord, tout comme Octave Lapize, Eddy Merckx, Francesco Moser et Johan Museeuw.
Il reste encore à une longueur des record-men: les Belges Tom Boonen et Roger De Vlaeminck.
Au classement mondial Cancellara repasse devant Sagan, le 3è, Richie Porte, est déjà loin... _________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/ |
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Infos en vrac 07/04/13/17/22/30 |
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Quel coquin ce Peter Sagan:
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Tour des Flandres : Sagan s'excuse pour son geste déplacé sur le podium
CYCLISME / TOUR DES FLANDRES : Peter Sagan (Cannondale)
Peter Sagan (Cannondale)
Après son geste déplacé sur le podium du Tour des Flandres, Peter Sagan a présenté ses excuses via son compte Twitter.
Ce dimanche, après sa deuxième place sur le Tour des Flandres derrière Fabian Cancellara, le Slovaque de l’équipe Cannondale, s’est fait remarquer sur le podium par un geste déplacé. En effet, il a pincé les fesses d’une des hôtesses venues saluer le vainqueur du jour. Un photographe n’a pas manqué son cliché qui a fait un tollé sur Internet. Suite à cette controverse, le Slovaque a présenté ses excuses ce matin via son compte Twitter : « Je ne voulais pas manquer de respect aux femmes aujourd’hui sur le podium. C’était une plaisanterie. Je suis désolé si cela a pu choquer ». |
_________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/ |
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decoturf Franck Costello du Gazon
Age: 50 Inscrit le: 19 Mai 2008 Messages: 4857 Localisation: Loin
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Sujet: Infos en vrac 19/05/13/12/45/56 |
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Pauvre vieux. 40 ans bordel.
Citation: | C'était malheureusement devenu une issue inéluctable. Philippe Gaumont est décédé vendredi soir, trois semaines après l'accident cardiaque qui l'avait plongé dans le coma et qui lui aura donc finalement été fatal. En début de semaine, l'annonce de la détérioration de son état ne laissait guère plus d'espoirs. Les médecins avaient parlé d'un coma "irréversible" et d'un "état cérébral végétatif". L'ancien coureur était âgé de 40 ans seulement.
Né à Amiens en 1973, Philippe Gaumont s'est révélé en 1992 en décrochant une médaille de bronze olympique à Barcelone dans l'épreuve du contre-la-montre par équipes. Chez les pros, cet excellent rouleur a connu son heure de gloire en 1997 en remportant Gand-Wevelgem. Il est d'ailleurs toujours le dernier coureur français à avoir inscrit son nom au palmarès, et même le dernier à être monté sur le podium. Mais sa carrière et sa vie ont basculé lorsque l'affaire Cofidis a éclaté en 2004.
Désigné par son coéquipier Robert Sassone comme son fournisseur d'EPO, Gaumont avoue, déballe tout. Mis en examen avec plusieurs autres membres de l'équipe Cofidis, il sera condamné à une peine de six mois de prison avec sursis lors du procès en 2007. Dans son livre Prisonnier du dopage, Philippe Gaumont avait décrit en détail la pratique et l'organisation du dopage dans le milieu du cyclisme telle qu'il l'avait vécue.
Il avait alors raconté l'instant de sa chute avec franchise. "Orly, 20 janvier 2004. Il est environ 18 heures, les policiers sont là, près du tapis à bagages, ils me désignent discrètement et je comprends que Robert Sassone, mon ancien coéquipier, a parlé. Il a dû dire que je lui avais fourni des ampoules d'EPO en 2003 et, d'un seul coup, c'est l'évidence : je ne ferai plus jamais de vélo. Ma femme est là, qui s'approche pour me dire bonjour. Les inspecteurs de la brigade des stupéfiants nous entourent. Dans mon regard, Elise comprend que c'est fini, que je ne veux plus de cette vie-là. C'est comme si je lui faisais passer un message : " Tu peux y aller, tu peux dire la vérité toi aussi."
Dans ce livre, Gaumont avait souligné aussi à quel point l'omerta était la règle, et comment ceux qui ne voulaient pas s'y soumettre étaient bannis. Depuis deux ans, il s'était installé à Lens et avait repris une brasserie, O Déjeuner. Il y a quelques mois, déjà dans les colonnes de La Voix du Nord, Philippe Gaumont avait donné son point de vue sur le cyclisme actuel et sur l'évolution de la lutte anti-dopage dans son sport. Un regard assez peu optimiste. "Des produits sortiront tant qu'il y aura beaucoup d'argent à gagner, avait-il alors jugé. En général, il faut au moins cinq ans entre son apparition et sa détection. L'EPO est arrivée en 1992-1993. Elle a été détectée en 2000. Le dernier Tour m'a mis de sérieux doutes. S'il y a de l'AICAR, comme le prétend la rumeur, on le trouvera en 2018-2020. Je ne dis pas qu'on ne doit pas lutter. Mais le dopage existera toujours." |
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Arkadin Franck Costello du Gazon
Age: 53 Inscrit le: 05 Juin 2008 Messages: 5192 Localisation: Lille
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Sujet: Infos en vrac 24/06/13/22/43/49 |
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Le Tour de France approche, c 'est le moment de sortir des révélations de son chapeau:
Citation: | Laurent Jalabert. Dopé à l’insu de son plein gré ?
Cyclisme lundi 24 juin 2013
Laurent Jalabert dopé à l’EPO pendant le Tour de France 1998 ? C’est ce qu’affirme le site internet de L’Équipe. L’ancien champion, lui, se défend.
Dopé, Jalabert ? Oui, si l’on en croit les affirmations de L’Équipe. Mais, si l’on écoute l’ancien coureur, à l’insu de son plein gré, pour reprendre une expression chère à la marionnette de Richard Virenque aux Guignols de l’Info.
« Je suis tombé de l’armoire. Quand on apprend ça, on ne peut pas être content, ça fait un choc », a réagi Jaja, ce lundi en début de soirée, au micro de RTL, radio dont il est le consultant.
« J’ai toujours fait confiance au staff médical de l’équipe »
Evoquant sa « surprise » face à cette nouvelle, l’ancien champion cycliste l’affirme haut et fort : il n’est jamais rentré dans un système de dopage organisé.
Dopé sans le savoir, donc ? « Comme je l’ai dit (à la commission du Sénat, qui l’a récemment interrogé, NDLR), j’ai toujours fait confiance au staff médical de l’équipe ». À l’époque, il s’agissait de la Once. « Jamais je n’ai eu de médecin extérieur au staff de l’Équipe », poursuit-il sur RTL.
« Aucun lien avec le Dr Fuentes »
Avait-il des rapports avec le sulfureux Dr Fuentes, trempé dans plusieurs affaires de dopage et récemment condamné à un an de prison avec sursis ? « Je peux vous assurer que jamais je n’ai eu affaire à ce docteur, comme cela a pu être dit à de multiples reprises. Je n’ai jamais été dans l’affaire Puerto ».
« Je n’ai aucune raison de penser qu’il fallait être méfiant », reprend Laurent Jalabert, reconnaissant toutefois qu’il était « difficile de savoir quels produits on nous administrait parfois ».
« On est coupable avant de se défendre »
Panda, comme le surnomment les fans du Tour, est aussi revenu sur la manière dont il a été mis au courant de l’affaire. « Je l’ai appris comme vous. Sauf que le journaliste de L’Équipe m’a appelé une heure avant ».
« Je ne sais pas s’il y a d’autres noms (de coureurs dopés en 1998, via l’analyse de ces échantillons, NDLR) mais à l’heure actuelle, c’est le mien qui sort… […] Je suis dans la position de l’accusé, le mal est déjà fait. On est coupable avant de se défendre. »
« Je n’ai pas de preuve, je n’ai pas d’information. Je me pose la question : comment le journaliste de L’Équipe peut-il être au courant alors que moi-même je ne le suis pas ? »
« Permettez-moi de penser que c’est un peu dirigé et qu’on me veut du mal », a-t-il aussi lâché sur RTL.
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_________________ "Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain." Alphonse Allais http://arkadin-arkablog.blogspot.com/ |
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Arkadin Franck Costello du Gazon
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Sujet: Infos en vrac 28/07/13/15/44/16 |
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Bon, ça ne concerne pas que le cyclisme, mais comme c 'est toujours sur le vélo qu'on tape quand on parle de dopage autant mettre ça ici: Citation: |
L'histoire retiendra de la commission sénatoriale sur l'efficacité de la lutte antidopage qu'elle a révélé, d'un coup, qui avait pris de l'EPO lors du Tour de France 1998. Ce n'était pas son but, mais sur des sujets si sensibles, il était inévitable que cette liste noire prenne autant d'ampleur. La commission a aussi fourni 60 propositions pour en finir avec le manque d'efficacité de la lutte contre ces pratiques. Mais même si aucune de ces recommandations n'aboutit, il rester une photographie très documentée des pratiques du moment et de ce qui leur permet de se développer. Voici les trente passages que nous avons annotés en parcourant ce pavé de 238 pages résumant l'audition de 138 personnes.
1. Il y a quatre fois plus de dopés que de positifs (environ)
Une fourchette comprise entre 1 et 2% des contrôles débouchent sur un contrôle anormal ou positif. Mais la proportion des dopés réels dans le sport de compétition est probablement quatre fois supérieure. L’ancien directeur médical et scientifique du CIO, Patrick Schamasch, a affirmé à la commission : “Je ne suis pas naïf. La proportion des dopés est supérieure à celle des contrôles positifs (1% à 2%) ; sans doute les tricheurs représentent-ils 7% à 8% des sportifs”. Explications : “Certaines substances ou méthodes ne sont pas détectables, d’autres connaissent des fenêtres de détection assez courtes, et des stratégies de contournement ont enfin été mises en place par les sportifs.”
2. Même les ministres ferment les yeux pour protéger leur discipline
Michel Rieu, conseiller à l’AFLD, observe que le dopage fait l’objet d’une véritable omerta dans les fédérations : “Tous les dirigeants de clubs et de fédérations affirment que le dopage est une chose épouvantable mais qu’heureusement le sport dont ils ont la responsabilité est plutôt épargné.“ Pour illustrer son propos, la commission sénatoriale cite Jean-François Lamour et David Douillet, champions olympiques d’escrime et de judo, membres de divers gouvernements en charge des sports. Lamour : “L’escrime est peut-être plus protégée que d’autres pour une raison simple : dans ce sport, l’aspect technique est largement supérieur à l’aspect physique. Le dopage renforce l’endurance comme dans le cas de l’EPO ou améliore la force comme la testostérone ou les corticoïdes, destinés à rendre l’effort répété plus supportable. En escrime, la force physique n’est nécessaire qu’à l’explosion du geste...”. David Douillet : “En judo, la victoire dépend heureusement de nombreux paramètres non réductibles à la forme physique : on ne peut gagner sans une technique, un mental, une concentration infaillibles.” Le dopage, c’est les autres.
3. Même le sport auto, même le golf
Naturellement peu associés au phénomène du dopage, le sport auto et le golf ont aussi leurs petites habitudes, avec des produits très précis. Marc Sanson, ancien président de l’AFLD, affirme que “pendant plusieurs années, les coureurs automobiles ont utilisé de la tacrine, produit utilisé dans le traitement de maladies comme celle d’Alzheimer, qui permettait de mémoriser les parcours routiers.” Patrick Schamasch, sur les bêta-bloquants dans le golf : “Ils abaissent le rythme cardiaque et limitent donc les tremblements, ce qui peut être une aide précieuse dans le petit jeu, le putting. L’interdiction des belly putters à partir de l’an prochain pourrait accroître les risques.”
4. Comme le disait Lance Armstrong…
Philippe Gaumont, décédé le 17 mai dernier, a illustré à sa façon la phrase lâchée par Lance Armstrong à Oprah Winphrey sur le fait que préparer ses potions était devenu à ses yeux aussi naturel que regonfler les pneus et préparer les bidons d’eau. “On se baladait avec nos seringues et on les sortait sans aucune pudeur. Pour nous, c’est devenu des objets aussi banals qu’une brosse à dents.”
5. Le médecin est un préparateur physique
Loin de l’image sage du médecin d’équipe uniquement affecté au suivi des blessures et maladies des joueurs, le médecin dans le sport de haut niveau est clairement affecté à des tâches de “préparation médico-sportive”. Jean-Marcel Ferret, médecin de l’équipe de France de football championne du monde en 1998, se fait le porte-parole d’Aimé Jacquet : “Il considérait que le médecin du sport (…) était associé à la préparation athlétique de l’équipe. (…) En dehors des options strictement techniques ou tactiques, je ne vois pas de domaines où le médecin ne puisse et ne doive être, pour l’entraîneur, un partenaire de tous les instants.” Et Jacquet a toujours raison.
6. Deschamps : les élus de la République ne font aucun cadeau au sélectionneur de l'équipe de France
Seule personne à avoir eu droit à une audition à huis clos, Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus, a le malheur de voir son nom figurer en toutes lettres dans les trois pages rappelant les scandales qui ont émaillé l’histoire du sport. “Le scandale de la Juventus de Turin met au jour, dans un contexte d’hypermédicalisation du football, l’usage d’EPO (érythropoïétine) par plusieurs sportifs du club entre 1994 et 1998. (…) Au-delà de la pharmacopée impressionnante retrouvée dans l’infirmerie du club (281 sortes de médicaments, parmi lesquels des stimulants, des antidépresseurs ou encore des corticoïdes), des variations anormales des taux d’hémoglobine sont mises en évidence pour plusieurs joueurs. L’expertise du professeur Giuseppe d’Onofrio, hématologue, conclut à l’utilisation quasi certaine d’EPO ou de transfusions sanguines pour deux joueurs (Conte et Tacchinardi) et très probablement pour six autres footballeurs, parmi lesquels le Français Didier Deschamps, dont le taux d’hématocrite a pu atteindre 51,9 %. Ce niveau laisse supposer une stimulation exogène compte tenu des variations importantes des mesures d’hémoglobine.”
7. Le curling est le sport olympique le plus chargé
Entre 2009 et 2011, l’Agence mondiale antidopage a effectué des prélèvements sur 33 sports olympiques. Le trio de tête des disciplines avec le plus de contrôles positifs est constitué du curling (3,4%), de l’haltérophilie (3,16%) et de la boxe (2,37%). Le cyclisme est 6e (1,68%), derrière le basket (1,76%). Le badminton, le bobsleigh et la luge sont les seules disciplines à 0%.
8. Le sport paralympique aussi
Les sports paralympiques, pris ensemble, sont quatrièmes au classement des taux de contrôles positifs de l’AMA avec 2,17% de cas positifs.
9. Plus de dopage dans le billard que dans le golf
Parmi les sports non olympiques reconnus par le CIO, les disciplines les plus sensibles sont le wushu (3,39%), un sport de combat dérivé des arts martiaux chinois traditionnels, le billard (2,40%) et le golf (2,08%). Aucun sport non olympique n’est épargné par les contrôles positifs. Le cricket (0,43%) est le plus discret.
10. Le body building plus fort que tout le monde
Parmi les sports non olympiques et non reconnus par le CIO, le taux de contrôles positifs est très important pour le body building (18,09% en 2010) et en force athlétique (5,03% en 2011).
11. En France, le rugby en tête
Même en ôtant le cannabis des résultats d’analyse pratiqués par l’AMA en 2012, le rugby est arrivé en tête de liste des sports ayant fait l’objet de résultats anormaux devant l’athlétisme et le triathlon, puis le cyclisme.
12. Les contrôles inopinés ne sont pas imprévisibles
Mis en avant dans la lutte antidopage “moderne”, les contrôles inopinés ont un caractère imprévisible “trop souvent théorique” selon le rapport du Sénat. Le directeur du département des contrôles de l’AFLD est cité sur le témoignage suivant : “Actuellement, lorsqu’on effectue un contrôle à 6 heures du matin, on entend toutes les chasses d’eau fonctionner et on ne recueille jamais la première miction, alors que c’est celle qui nous intéresse ! Certains sportifs sortent même de leur chambre avec un coton à l’avant-bras ! “
13. Même non anticipés, les contrôles inopinés peuvent être détournés
Témoignage du président de l’agence portugaise de lutte contre le dopage, expert de l’AMA sur le Tour de France 2003 : “Il eut la surprise, en se présentant à 6 heures 30 à l’hôtel d’une équipe pour un contrôle inopiné, d’être reçu par le directeur sportif qui semblait l’attendre, et dut patienter 35 minutes avant de pouvoir effectuer un contrôle sur un coureur. ”
14. Les amateurs sont pires que les pros
Pas ou peu contrôlés, absolument pas entourés, les sportifs amateurs les plus kamikazes ont recours au dopage dans des conditions qui font froid dans le dos. Jean-Pierre Verdy, directeur du département des contrôles de l’AFLD : “Ce qui se passe chez les amateurs est très grave. Les produits utilisés sont les mêmes que chez les professionnels, mais ils le sont de manière anarchique et en quantité impressionnante : on a vu un père injecter à son fils deux à trois fois la dose d’EPO que reçoivent les professionnels. Lorsqu’on se déplace sur le terrain, lors des compétitions, on voit les parents remplir des bidons, casser des ampoules et utiliser de la poudre.” 3 à 5% des jeunes sportifs amateurs affirment avoir déjà consommé une substance interdite au cours des six derniers mois.
15. Le dopage moderne invente ses propres produits
L’histoire du dopage a connu, à grands traits, trois vagues de produits dominants : les amphétamines à partir des années 30, les stéroides à partir des années 70, l’EPO dans les années 1990. Soit des médicaments détournés de leur usage. Le dopage, c’est aujourd’hui “le dévoiement de certaines molécules n’ayant pas fait l’objet d’une mise sur le marché et l’émergence d’une industrie spécifique au dopage”. Michel Audran, spécialiste du dopage sanguin, est cité avec ce témoignage : “Encore récemment, le dopage se limitait au détournement de médicaments à usage humain ou vétérinaire. De nouveaux produits sont apparus, sans que l’on abandonne pour autant les anciens. La nouveauté, c’est l’utilisation de produits en cours d’essais cliniques, provenant des hôpitaux et surtout d’Internet. (…) On fait désormais usage de substances dont les essais cliniques ont été interrompus, ou qui ont démontré des effets ergogéniques sur l’animal seulement, comme l’Aicar, qui a fait le buzz sur Internet.” Le métier de drug designer existe aujourd’hui dans des laboratoires discrets.
16. Le dopage génétique a commencé
Sans être généralisé ni total, le dopage génétique existe déjà sous la forme suivante, selon Michel Rieu : “Si on définit le dopage génétique comme l’ensemble des procédés pharmacologiques modernes qui infléchissent les voies de régulation, c’est-à-dire qui permettent à un gène d’exprimer en plus ou en moins le produit protéique intéressant, alors le risque de dopage génétique existe déjà.” L’Aicar, nouveau produit indétectable, entre dans cette catégorie. Il permet à son consommateur de brûler des calories et de développer ses muscles sans effort.
17. Le dopage raccourcit la vie
Une enquête sur la durée de vie moyenne des footballeurs américains a établi que celle-ci tournait autour de cinquante ans. Dans les années 1970 et 1990, les coureurs du Tour de France mouraient cinq fois plus d’accidents cardiovasculaires que la moyenne de la population.
18. Le pire du pire, c’est les stéroïdes anabolisants
Parmi tous les produits dopants, les anabolisants sont ceux qui présentent le plus d’effets indésirables, au nombre de sept :
- Troubles du comportement, agressivité
- Dépendance
- Risques cardiovasculaires et carcinologiques
- Rupture tendineuse, déchirure musculaire
- Arrêt de la croissance
- Insuffisance sexuelle
- Problèmes dermatologiques
19. Un toxicomane sur cinq était un ancien sportif en 1997
Une enquête de 1997 a établi que 20% des patients accueillis dans un centre de prise en charge des toxicomanes étaient d’anciens sportifs de haut niveau. 75% étaient des hommes pour qui la consommation d’héroïne avait débuté pendant leur carrière. Certains continuaient l’usage de produits dopants et cumulaient avec d’autres produits comme la cocaïne ou le canabis.
20. Les trafiquants de produits dopants sont les trafiquants de drogue
Yves Maury, receveur principal des douanes, affirme : “Le trafic de produits dopants s’apparente de plus en plus au trafic de stupéfiants : il emprunte les mêmes filières et offre des profits comparables. Il n’est pas rare de procéder à des saisies conjointes de stupéfiants et de produits dopants.”
21. Made in Asia and Eastern Europe
Les produits dopants sont en général produits en Asie et dans les pays de l’Est, pour des raisons différentes. A l’Est, les laboratoires sont occupés par un personnel bien formé et peuvent être très sophistiqués. En Asie, les produits sont réalisés dans des ateliers de contrefaçon classiques (textile, hifi). Thaïlande, Chine, Grèce, Slovaquie, Roumanie, Moldavie sont les pays qui font le plus chauffer les machines.
22. De nombreux pays se contrefichent de lutter contre le dopage
Selon un témoignage du président de la Fédération française d’athlétisme, de nombreux pays d’Afrique et des pays d’Europe de l’Est comme l’Ukraine, la Biélorussie et la Russie n’ont pas de réglementation dissuasive. “Le sport n’y est pas organisé de la même façon qu’ici et les fédérations y contrôlent très peu leurs athlètes en raison d’enjeux financiers pris en main par des groupes.” En outre, dix pays de l’Union Européenne ne transmettent pas à Interpol les données relatives aux procédures et condamnations pour dopage : Chypre, Danemark, Hongrie Roumanie, Suède, Luxembourg, Finlande Lettonie, Lituanie et Slovaquie. Un seul parmi les grands pays de sport : l’Espagne.
23. Impossible de convaincre des jeunes avec l’argument de la prévention
Martin Fourcade, champion du monde de biathlon, détaille en ces termes l’inefficacité des stratégies de dissuasion classiques : “Les dangers sanitaires des produits dopants ne dissuadent pas ceux qui veulent arriver à leurs fins d’y avoir recours. Un jeune n’imagine pas la vie jusqu’à soixante-dix ans. En revanche, vivre jusqu’à quarante ans avec beaucoup d’argent le séduit fortement.”
24. De nombreux malades dans le peloton du Tour de France
L’autorisation à usage thérapeutique est une des méthodes les plus connues pour “légaliser” la prise d’un produit dopant aux yeux de l’autorité sportive. Sur les 180 coureurs engagés sur le Tour de France en 2008 (145 ont terminé la course), 95 ont été contrôlés au moins une fois, et 76 (soit 42 %) ont déclaré disposer d’une autorisation d’usage thérapeutique (AUT) avant le départ du Tour.
25. L’étrange entre-soi du tennis
Tout au long du rapport, le Sénat pointe avec récurrence l’absence de volonté politique de lutte contre le dopage chez la Fédération internationale de tennis. Avec notamment cette bizarrerie : la FIT a passé contrat d’exclusivité pour la mise en place de ses contrôles avec une société privée, IDTM. De fait, aucune autre organisation ne peut diligenter de contrôle sur les compétitions internationales. La FFT passe entre les gouttes du Sénat. Elle est présentée comme un intermédiaire entre l’AFLD et la FIT pour Roland-Garros et les tournois ATP disputés sur le sol français.
26. Bientôt des contrôles la nuit ?
Il est proposé de réviser le code mondial antidopage afin de permettre un contrôle antidopage "à tout moment", y compris la nuit, dans des cas justifiés. Exigeant, le suivi actuel des sportifs les contraint à être localisables entre 6 heures et 23 heures, tous les jours. Ce dispositif n’a pas été jugé trop intrusif par le conseil d’Etat.
27. On demande finalement aux fédérations de travailler à leur propre discrédit
En faisant des fédérations sportives les premières autorités censées condamner les sportifs pour dopage, le système actuel porte en lui la faiblesse de la lutte antidopage. Le médecin Jean-Pierre Mondenard insiste sur "la nécessité de séparer la lutte antidopage du monde sportif car on ne peut pas à la fois courir après les médailles et empêcher les sportifs de s’en donner les moyens, tous les moyens !"
28. Une seule amende prononcée depuis 2006
On n’a pas l’habitude de taper les sportifs malhonnêtes au porte-monnaie. Depuis 2006, l’AFLD n’a condamné un sportif à une amende qu’une seule fois, et seulement à 2500 euros, sanction accompagnée d’une suspension de dix ans, pour un cas d’usage d’EPO en athlétisme. L’idée d’une lourde sanction pécuniaire pour les fauteurs n’a jamais été appliquée. Elle est promue dans le rapport.
29. Le dopé est une victime
Dans le droit français, le sportif dopé est considéré comme une victime. Explication de Marie-George Buffet : "La sanction sportive me paraît importante et préférable à la sanction pénale. La sportive ou le sportif, même s’ils sont responsables, sont cependant des victimes." La sanction pénale, c’est pour l’entourage des dopés.
30. L’autotransfusion reste indétectable
De toutes les pratiques dopantes répertoriées à ce jour avec certitude (Lance Armstrong y avait recours), l’autotransfusion de sang est la seule à être indétectable. En dehors d’un témoignage visuel, pendant les 15 à 20 minutes de la transfusion, il n’y a aucun moyen de confondre un autotransfusé. |
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